C’est en 1973 que l’Assemblée Générale des Nations Unies a instauré une « Journée Mondiale de l’Environnement » le 5 juin de chaque année, initiative qui mobilise des millions de personnes dans le monde. Cuba ne manque jamais ce rendez-vous.
Cette année, la région de Cienfuegos a été choisie en reconnaissance de sa stratégie environnementale territoriale qui articule recherches et actions en impliquant toutes les institutions concernées.
Comme l’indique Yarina Soto Herrera, délégué du Ministère de la Science, de la Technologie et de l’Environnement (CITMA), « les problèmes de Cienfuegos ne sont pas très éloignés de ceux qui sont généralement traités très sérieusement au niveau national : la pollution, la biodiversité, la couverture forestière, la dégradation des sols, l’attention portée aux ressources hydriques et, en particulier, tout ce qui a trait aux effets du changement climatique. »
Selon lui, le cycle stratégique engagé, sous l’égide des autorités régionales, municipales et de la délégation locale du CITMA, permet d’apporter des réponses aux principaux problèmes identifiés. Y participent des institutions telles que le Comité Interinstitutionnel pour l’Attention aux Programmes, les groupes de travail relatifs aux écosystèmes prioritaires de la Baie et de la montagne, ainsi que le Réseau d’Éducation et de Formation à l’Environnement.
Localement, la cohésion entre les centres de recherche et d’étude, les 2 universités et le secteur des entreprises concourt efficacement à l’apport de solutions concrètes.
Sont notamment mises en valeur cette année les recherches menées par le Centre d’Études Environnementales (CEAC) de la province de Cienfuegos sur le thème de la pollution micro-plastique dans la zone marine côtière de la baie de Cienfuegos et du nord de la province de Villa Clara.
Ces études intéressent le tourisme, le développement urbain et industriel. Elles comportent l’élaboration d’un manuel régional de procédures pour la surveillance et l’analyse des plastiques dans les eaux marines, le sable et les sédiments.
La province travaille aussi sur la perte de diversité et la détérioration des écosystèmes. En 2022, son jardin botanique – le plus ancien de Cuba – a reçu le statut de « zone d’importance pour la conservation des chauves-souris en Amérique Latine et dans les Caraïbes.
Elle assume également la gestion environnementale du massif de Guamuhaya (au centre de l’île) par la mise en place d’un corridor biologique intégrant plusieurs espaces protégés.
L’ensemble de ces travaux intéresse toutes les provinces cubaines et au-delà. Ainsi, certaines études sont menées dans le cadre de coopérations internationales, notamment avec divers États des Caraïbes et d’Amérique Latine ainsi que la France et l’Espagne.
Lundi dernier, le Président de la République Miguel Diaz-Canel a tenu à réaffirmer l’engagement de l’État cubain dans le développement d’actions visant à la protection des ressources naturelles et à la promotion d’un environnement sain et équilibré.

sources : radio Havane, granma, site du CITMA