Clin d’oeil aux JO !
Les judokates cubaines ont rencontré des compétiteurs de différents niveaux au cours de leur semaine d’entraînement. Elles ont pu partager leur expérience avec leurs partenaires français.
Des délégations étrangères en entraînement dans la région avant Londres ? Nous les rencontrons pour vous avant le grand départ.
Un article de Marine Forestier dans NORD ECLAIR du 25 juillet
Un dojo aux couleurs du judo cubain
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À Wasquehal, les rires des judokates cubaines rejoignent le bruit des chutes sur le tatami.
Pendant dix jours au dojo régional de Wasquehal, les judokates cubaines étaient l’objet de toutes les attentions. Troisième mondial du judo, après la France et le Japon, Cuba espère bien revenir des JO décoré. « On aimerait toutes revenir avec une médaille », annonce Idalys Orthiz, judokate dans la catégorie des lourds.
Une ambition plutôt bien servie avec l’entraînement que les Cubaines suivent depuis un mois : un stage à Lorient en Bretagne, une semaine de rencontre internationale en Allemagne, et cette semaine à Wasquehal, juste avant de partir pour Londres. « Casser la routine c’est important », explique Rodrigue Chenet, chargé de l’entraînement des filles.
Entre les entraînements mixtes quotidiens et le test match féminin du vendredi, les Cubaines ont pu se confronter à différents adversaires. « On a eu de bons partenaires avec un bon niveau, la préparation était bien. Et les conditions de travail exceptionnelles », se satisfait Yanet Bermoy Acosta, judokate dans la catégorie des moins de 52 kg.
Au dojo de Wasquehal, les judokas roubaisiens se sont enrichis de l’expérience de la sélection cubaine. Photo Thierry Thorel
Dans leurs entraînements quotidiens, elles ont rencontré des judokas de tous niveaux, de tous âges. Les exercices ont monté en puissance au fil de la semaine. Amine Bouyénout est du club de Roubaix. Âgé de 20 ans, il a affronté Idalys Orthiz.
« Je m’en suis sorti mais je pense qu’elles ne se donnent pas à fond. Elles vont plus doucement pour ne pas se blesser avant les Jeux ».
Le plaisir aussi
Un entraînement de transition avant l’échéance, qui s’accompagne d’un peu plus d’écarts. Alimentaires d’abord, les judokates adaptant leur régime au pays d’accueil. Le traditionnel jambon purée les a charmées, très différent de l’alimentation typique des Caraïbes. Mais la star française ce sont les crêpes bretonnes et les galettes, « avec du Nutella® », sourit Dayaris Mestre, en catégorie super-léger.
Écarts temporels aussi, puisque les filles ont passé un après-midi entier avec les enfants de la région pour une initiation au judo. À la fin de leur semaine, elles ont pu visiter un peu Lille. C’était leur première grande sortie depuis leur arrivée dans le Nord. Elles ont parcouru le quartier du Vieux-Lille avec toute l’équipe pour célébrer leurs bons résultats au test-match de vendredi. « Mais elles vont rentrer tôt, elles ne peuvent pas se coucher trop tard », explique Carlito Deutzer, qui les accompagne dans leur préparation.
Ce vendredi soir dans les vestiaires les judokates se décontractent. Le test-match s’est bien passé, alors qu’elles affrontaient les meilleures judokates régionales. Le casque audio sur les oreilles, Yaritza Abel danse et chante un air en espagnol. Joyeuses, les sportives olympiques se transforment en bande de copines, qui se prêtent du maquillage et taquinent leur entraîneur sur ses chaussures.
Elles seront bientôt à Londres, prêtes à en découdre avec les autres délégations. Mais en cette fin de semaine, on danse et on chante. Un peu pour se concentrer, mais aussi pour ne pas trop penser à la famille laissée à Cuba il y a plus d’un mois. « Après les Jeux on rentrera le plus vite possible.