Comment un établissement d’enseignement peut être une unité productrice.

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Dans une école polytechnique de la province de Santiago, de la nourriture et des légumes sont produits, permettant d’alimenter environ 1200 personnes. C’est la mise en œuvre d’une stratégie d’enseignement-production qui génère également des revenus pour l’établissement.
Source : journal Granma

Bien qu’il y ait 36 ouvriers agricoles qui s’occupent des cultures et du bétail, les étudiants se joignent à eux pour collaborer au travail. Photo : Luis Alberto Portuondo

Agriculture et éducation

A l’Institut Polytechnique Agro-Industriel Andrés Valdés Fuentes (IPAI), dans la municipalité de San Luis, de la province de Santiago les étudiants s’insèrent dans la stratégie de développement local, et joignent les études et le travail pour la production de nourriture.

La stratégie d’enseignement-production de cet IPAI porte déjà ses fruits.

Avec la création d’un centre de transformation de la canne à sucre, des dérivés sont obtenus tels que le guarapo (vesou : jus de la canne à sucre écrasée), la mélasse et la raspadura (gâteau à base de jus de canne à sucre cuit). Ils sont commercialisés par une coopérative de production agricole qui dépose les bénéfices sur le compte bancaire de l’institut et qui s’ajoute au budget alloué par l’état.

La souveraineté alimentaire est décisive

Dès leur conception les écoles rurales associent l’étude au travail, en mettant l’accent sur la production agricole.

Une question qui s’est renforcée avec la loi sur la souveraineté alimentaire et la sécurité alimentaire et nutritionnelle, approuvée par l’Assemblée nationale du pouvoir populaire, et qui démontre sa faisabilité dans cette école polytechnique.

L’école dispose de 8,6 hectares plantés, de courges, de manioc, de patate douce, de gombo, de banane plantain, de pâturages et de fourrage pour l’alimentation animale, ainsi qu’un jardin intensif avec des condiments frais pour la cuisine, et un jardin de plantes médicinales.

L’élevage (lapins, ovins-caprins, bovins) est également développé et l’école alimente deux écoles maternelles, une maison de retraite et une maternité.

Une étudiante en gestion du capital humain, explique que « deux fois par semaine, nous nous occupons des cultures et recevons beaucoup d’enseignements de la part des professeurs d’agronomie et des ouvriers agricoles ».

Une responsable du groupe Fabrication de Sucre, a ajouté que « ce n’est qu’ainsi que nous pourrons vaincre le blocus, en produisant ce que nous mangeons, sans dépendre de personne ».

Dans l’IPAI de San Luis, il y a 36 travailleurs agricoles qui, en plus des cultures, s’occupent du bétail « qui se reproduit, principalement des lapins, et nous prévoyons d’élever des poulets. Nous sommes des conseillers agricoles, nous transmettons donc des connaissances aux étudiants », a déclaré le directeur de la ferme.

L’amélioration constante du système éducatif national favorise la généralisation des expériences de ce type.

Dans la mesure où la production alimentaire est encouragée sous toutes ses formes, la « souveraineté » sera un acquis qui laissera derrière elle les coûts d’importation et de transport.