Cuba : La décision de Biden

Enfin, après quatre ans de gouvernement, Joe Biden a décidé de respecter la promesse qu’il avait faite en prenant ses fonctions de président des États-Unis et a retiré Cuba de ce qu’on appelle la « liste des pays qui soutiennent le terrorisme » que gère arbitrairement la Maison Blanche pour châtier ses adversaires sur la scène mondiale.
Comme l’a signalé la chancellerie cubaine, cette mesure est une mesure insuffisante mais qui va dans la bonne direction. Insuffisante parce qu’elle ne modifie pas les bases du blocus de Cuba que le Gouvernement nord-américain maintient depuis plus de 60 ans.
Mais elle va dans la bonne direction parce que précisément, c’est par cette voie que les relations entre les États-Unis et les autres pays peuvent se normaliser. C’est-à-dire en renonçant aux pressions, à la force et aux menaces, qui constituent la caractéristique essentielle de l’action de Washington.
Par Gustavo Espinoza M
Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine–Bolivar infos
Maintenir et accentuer la solidarité envers Cuba constitue un devoir essentiel pour tous.

Enfin, après quatre ans de gouvernement, Joe Biden a décidé de respecter la promesse qu’il avait faite en prenant ses fonctions de président des États-Unis et a retiré Cuba de ce qu’on appelle la « liste des pays qui soutiennent le terrorisme » que gère arbitrairement la Maison Blanche pour châtier ses adversaires sur la scène mondiale.
Comme l’a signalé la chancellerie cubaine, cette mesure est une mesure insuffisante mais qui va dans la bonne direction. Insuffisante parce qu’elle ne modifie pas les bases du blocus de Cuba que le Gouvernement nord-américain maintient depuis plus de 60 ans.
Mais elle va dans la bonne direction parce que précisément, c’est par cette voie que les relations entre les États-Unis et les autres pays peuvent se normaliser. C’est-à-dire en renonçant aux pressions, à la force et aux menaces, qui constituent la caractéristique essentielle de l’action de Washington.
Il s’agit, évidemment, d’une mesure qui ne mérite d’applaudissement ni de gratitude de personne parce qu’elle concerne une décision qui jamais n’aurait dû être adopté par les États-Unis et, si elle est révoquée aujourd’hui, il faut l’attribuer au rejet généralisé qu’elle a rencontré sur la scène mondiale.
En effet, de tous les coins de la planète, le gouvernement nord-américain a reçu des critiques et une résistance croissante, en plus d’une importante condamnation. On peut donc dire que cette disposition a été prise par Cuba et les peuples, car elle implique une défaite pour les bellicistes et leurs acolytes,
Cette mesure aurait dû être prise par Joe Biden au début de son mandat, en 2020. Non seulement parce qu’elle faisait partie de l’héritage du président précédent Barack Obama–également du parti démocrate–mais aussi parce que Biden lui-même s’était engagé à l’adopter après qu’elle ait été rétablie méchamment par Donald Trump lors de son mandat précédent.
Aujourd’hui, le danger qui se profile à l’horizon est précisément lié à l’ascension de Trump à la tête du gouvernement américain, qui n’aura lieu que dans quelques jours. Il ne faut donc pas s’étonner que le nouveau républicain au pouvoir cherche à revenir sur la décision annoncée hier, 14 janvier, et cherche à rallumer le feu de la confrontation contre Cuba.
La nomination du sénateur républicain Marco Rubio, connu pour ses liens avec les groupes terroristes anti-cubains qui opèrent à Miami comme secrétaire d’État des États-Unis est de mauvais augure pour l’Amérique latine et représente une réelle menace pour Cuba d’autres pays.
Nous devons donc être conscients que la bataille continue. Elle ne s’achèvera pas tant qu’il n’aura pas été mis fin au blocus génocide de Cuba et que la Maison-Blanche n’aura pas reconnu que tout pays a le droit de chercher son propre chemin de progrès et de développement en marge des intérêts de l’empire.
Maintenir et accentuer la solidarité envers Cuba constitue un devoir essentiel pour tous.