Cuba : La faim comme arme de guerre
L’objectif des Etats-Unis, avec la mise en oeuvre du blocus et des mesures qui l’accompagnent et l’aggravent, a été clairement défini par ses promoteurs étasuniens : créer une situation de famine afin que la population cubaine se soulève contre ses responsables politiques. Parmi les moyens employés : le bio-terrorisme.
L’article de Raúl Antonio Capote publié sur le site "Resumenlatinoamericano". en rappelle quelques tragiques épisodes.
Merci à Françoise Lopez pour cette traduction qu’elle publie sur le site "Bolivar infos".
RG
Cuba a été victime de façon persistante du bio-terrorisme mené à bien par les États-Unis qui ont fait de nombreuses campagnes en utilisant des armes biologiques contre le sol cubain qui ont causé de gros dégâts. En même temps, avec leur sempiternel cynisme, les États-Unis accusent Cuba de soutenir le terrorisme.
C’était en 1996. La stratégie mise au point par le Gouvernement révolutionnaire pour affronter la crise économique provoquée par la chute du camp socialiste et l’intensification du blocus des États-Unis commençait à peine à produire ses premiers résultats. Les plus gros effort était livrés dans le domaine de l’agriculture. Il était vital d’amener des aliments nécessaires sur la table des Cubains et on travaillait dur. Dans certaines régions productives, on obtenait progressivement des résultats mais dans les bureaux de Langley en Virginie, la CIA préparait un coup pour l’empêcher.
Le 21 octobre 1996, à 10h08 du matin, un avion de fumigation modèle S2R immatriculé N–3093M, inscrit au registre des avions civils des États-Unis, agissant pour le Département d’État de ce pays, survolait les terres cubaines du Nord au Sud en projetant de façon intermittente des substances inconnues.
Peu de temps après, on a appris que cet avions lançait sur les champs cubains un terrible parasite jusqu’alors inconnu dans le pays : le Thrips palmi karay.
Il s’agissait d’un insecte très résistant aux insecticides qui se multipliait rapidement et occasionnait en peu de temps de gros dégâts aux cultures.
L’attaque a affecté les semis de haricots, de fèves, de concombres, d’aubergines, etc... Les dégâts sur la pomme de terre ont été énormes, à un moment où le pays atteignait de grandes productions, les chiffres les plus élevés depuis longtemps. L’objectif était bien clair : provoquer une famine qui amènerait le peuple au désespoir et à la défaite.
Un document officiel de l’Organisation des Nations Unies (ONU) (A/52/128), remis par Cuba et distribué par le Secrétariat Général de l’organisation le 5 mai 1997, expliquait en détail l’incident du survol de l’avion étasunien et les résultats des enquêtes réalisées qui prouvaient que l’introduction de ce fléau était un acte de bio-terrorisme.
Ce n’était pas la première fois que des moyens biologiques étaient utilisés dans des actes terroristes contre notre pays. Depuis 1959, le peuple cubain a subi d’innombrables attaques contre la santé des personnes, l’industrie nationale et l’agriculture.
L’acarien du riz, le scolyte du caféier, la moisissure bleue du tabac, la peste porcine africaine, la dengue hémorragique... ont causé d’énormes dégâts et d’énormes souffrances à la population et décrivent avec précision la nature de la guerre contre Cuba.
En 1979, le Washington Post a fait savoir que la CIA avait un programme contre l’agriculture cubaine et que depuis 1962 des agents étaient formés à cette fin.
Cuba a été victime de ce fléau pendant de nombreuses décennies et l’a combattu dans tout espace, forum et tribune où l’occasion s’en est présentée. Ce front de guerre n’est rien de plus qu’une autre preuve de l’infamie que représentent les États-Unis, qui encouragent vraiment les génocides, les méthodes terroristes et maintiennent Cuba sur leur opportuniste « liste de pays qui soutiennent le terrorisme. »
Quelques actes de bio-terrorisme organisés par le Gouvernement des États-Unis contre le peuple cubain :
1961–1962 : la CIA développe un plan destinée à rendre les travailleurs du sucre incapables de travailler pendant la récolte en utilisant des moyens chimiques.
1962 : la maladie de Newcastle provoque la mort de plus de 80 % des oiseaux.
1972 : la fièvre porcine africaine dévaste la population de porcs.
1979–1981 : Quatre parasites destructeurs affectent les personnes et les cultures : la conjonctivite hémorragique, la dengue, la rouille de la canne à sucre et la moisissure bleue du tabac.
1980 : Seconde épidémie de fièvre porcine africaine.
1981 : La pseudo-dermatose nodulaire bovine touche les bovins.
1981 : une maladie très contagieuse, la myomyélite ulcéreuse, cause de graves dommages aux bovins.
1993 : Détection de la maladie hémorragique virale du lapin.
Données : la guerre biologique contre Cuba d’Ariel Alonso Pérez.
Traduction Françoise Lopez pour Bolivar infos
Source en espagnol :
https://www.resumenlatinoamericano.org/2023/06/07/cuba-bioterrorismo-el-hambre-como-arma-de-guerra-contra-la-isla/