Cuba et les Droits Humains
Mise au point…

Il existe des idées reçues qui ont la vie dure… C’est le cas de certaines rumeurs qui ont pris le nom de « légendes urbaines ».
Cuba qui « porte atteinte aux droits humains » en fait partie. Est-ce le droit à la santé et l’accès aux soins gratuitement qui sous-tend cela ? Est-ce le droit à l’accès à la scolarisation de tous jusqu’à la fin des études universitaires si besoin qui sous-tend cela ? Est-ce l’égalité entre hommes et femmes inscrite dans la Constitution qui sous-tend cela ? Est-ce un système judiciaire qui respecte les droits de la défense qui sous-tend cela ? Etc… Etc…
La réponse est : NON ! C’est tout simplement de la propagande diffusée à partir du voisin du nord et ses pays soumis pour discréditer un régime qui a acquis son indépendance vis-à-vis de ses colonisateurs, par les armes il faut le rappeler, fussent-ils présentés comme les plus grands démocrates du monde.
Le Ministre des affaires étrangères de Cuba s’est donc livré une nouvelle fois à une déclaration officielle rappelant la position de son Gouvernement devant le Conseil des Droits Humains (O.N.U.) à Genève le 24 février dernier.
GD
Intervention de Bruno Rodriguez Parilla, Ministre des affaires étrangères de Cuba, devant le Conseil des Droits Humains (O.N.U.)
Publié par Radio HC Source : Minrex
Genève 24 février 2025

Monsieur le Président
Le droit à la vie est en grave danger. La charte des Nations Unies, le droit international et le multilatéralisme sont menacés. La coercition économique et la subversion politique sont imposées comme méthodes de relations internationales.
Ce conseil doit plaider plus fermement pour un ordre international juste et démocratique garantissant la paix et « l’équilibre du monde », l’égalité souveraine, l’exercice du droit au développement pour tous les états et la durabilité environnementale, ainsi que l’exercice de tous les droits humains.
Ce conseil est un outil important pour la promotion et la défense des droits humains, sans manipulation, politisation, sélectivité ou double standard. Il est urgent que tous les états s’engagent dans les mécanismes de Droits de l’homme de nature thématique, universelle et non discriminatoire.
Nous observons avec inquiétude la progression des plateformes conservatrices et néo-fascistes et la façon dont les pays développés connaissent des décennies de recul en matière de droits fondamentaux y compris l’égalité des femmes, les droits sexuels et reproductifs, les droits des personnes d’ascendance africaine, des minorités ethniques, des migrants.
Les tentatives des pays occidentaux pour transformer ce Conseil en un organe de répression contre les pays qui ne se soumettent à leurs intérêts sont inacceptables, mettent en péril sa crédibilité et son existence. L’histoire désastreuse de la commission des Droits de l’homme qui a implosé ne doit pas se répéter.
Les Etats -Unis, complices actifs du génocide à Gaza s’interrogent sur la permanence à l’ordre du jour du Conseil d’une question prioritaire historique, telle que la violation flagrante des Droits de l’homme du peuple palestinien dont nous sommes solidaires.
Le gouvernement des Etats-Unis mène une politique de répression maximale contre Cuba ce qui nuit à la consommation, aux revenus et au niveau de vie des familles cubaines.
Le blocus économique provoque l’inflation, la pénurie de carburant, de produits alimentaires, de médicaments et cause de graves dommages au réseau électrique. Il empêche la pleine jouissance des droits à l’alimentation, la santé, à la culture que l’état fournit gratuitement ou à grand renfort de subventions.
Nous remercions les 123 états qui, en juillet dernier se sont exprimés au sein du Conseil contre l’inclusion de Cuba dans la liste fallacieuse des pays qui soutiendraient le terrorisme établie par le Département d’état.
Monsieur le Président,
Récemment de nombreuses preuves ont été révélées concernant la pratique du gouvernement des Etats-Unis qui consiste à consacrer des millions de dollars du budget fédéral par l’intermédiaire d’entités telles que l’USAID et la NED au financement d’organisations, de médias, de laboratoires d’intelligence artificielle et de plateformes de communication qui utilisent la protection des Droits de l’homme et la promotion de la démocratie comme façade, tout en répondant aux objectifs politiques du gouvernement.
Il s’agit d’une question grave et pertinente pour le Conseil et son mandat car elle révèle la politique du « deux poids deux mesures » et l’opportunisme avec lequel les Droits de l ‘homme ont été utilisés pour subvertir des gouvernements souverains.
Monsieur le Président,
En novembre 2023, Cuba se soumettra pour la quatrième fois à l’examen périodique universel et acceptera plus de 80% des recommandations qui seront étudiées et mises en œuvre.
En octobre dernier, nous nous sommes présentés avec succès devant le Comité pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes.
L’année dernière, Cuba a envoyé ses rapports nationaux sur la discrimination raciale et les disparitions forcées aux comités respectifs. Dans le cadre des visites nous avons reçu quatre procédures spéciales et un expert.
Nous espérons poursuivre cette collaboration.
Monsieur le Président,
Cuba restera ferme dans sa résistance créative et pleine d’abnégation.
Nous défendrons notre souveraineté ainsi que l’état socialiste de droit et de justice sociale. Nous continuerons à défendre les principes d’universalité, d’indivisibilité, d’objectivité et de non sélectivité dans le traitement des droits de l’homme.
La voix de Cuba continuera à se faire entendre pour défendre la pleine dignité humaine.
Je vous remercie de votre attention.