Cuba et ses relations avec les États-Unis conférence de Mr Salim Lamrani à Montpellier

Partager cet article facebook linkedin email

L’exposé clair et précis de Mr Salim Lamrani a permis aux participants de mieux comprendre les vraies raisons des relations conflictuelles entre Cuba et les États-Unis.

Le jeudi 9 décembre 2021 dans la vaste salle Guillaume de Nogaret, dans un contexte de recrudescence de Covid-19, avec l’application des mesures sanitaires (contrôle du pass sanitaire, port du masque obligatoire, gel hydroalcoolique) 45 personnes ont participé à la conférence publique « Cuba et ses relations avec les États-Unis » présentée par Salim Lamrani Maître de conférence HDR à l’université de La Réunion et spécialiste des relations entre Cuba et les États-Unis.
Cette initiative était organisée par les rencontres Marx avec la participation du Comité Hérault de Cuba Coopération France, Montpellier Cuba Solidarité et France Cuba Hérault.
Mr Robert Kissous, président des Rencontres Marx, a fait une brève introduction sur le blocus et ses conséquences.
Avec une aisance, une gentillesse et une simplicité remarquable Mr Lamrani a exposé les relations conflictuelles entre les deux pays au fil des époques jusqu’à aujourd’hui.

Il a insisté sur l’extraterritorialité des lois Torricelli [1] et Helms-Burton [2] instaurées par les États-Unis en toute illégalité au droit international et qui imposent un blocus intolérable lourd de conséquences, par des sanctions économiques qui affectent toute la population cubaine et constituent le principal obstacle au développement de l’île. Cela affecte également tous les pays du monde qui voudraient faire du commerce ou de l’investissement avec Cuba.
Au travers d’exemples précis et clairs Mr Lamrani a également exposé les véritables raisons de cette situation conflictuelle et les différentes mesures prises contre Cuba par les présidents successifs des États-Unis.
Les nombreuses questions posées par la salle ont été sur : la volonté d’indépendance et de souveraineté des Cubains, la démocratie, le positionnement de l’Europe, le mépris de États-Unis vis à vis du droit international, les efforts de développement de Cuba, l’affaire des missiles, la Covid-19, les vaccins cubains, la solidarité internationale.
Bref, le débat a été très riche.
À la fin de la conférence de nombreux participants nous ont fait part de leur satisfaction de cette conférence-débat durant laquelle ils avaient beaucoup appris.

Henri Sierra, secrétaire général du comité Hérault de Cuba Coopération France

[1Sous Bush, les États-Unis adoptent la loi Torricelli, qui intensifie les sanctions en leur conférant un caractère extraterritorial, pourtant interdit par le droitinternational. Tout navire étranger accostant dans un port cubain se voit interdire l’entrée aux États-Unis pendant six mois.

[2La loi Helms-Burton prohibe à n’importe quelle personne ou entreprise dans le monde de « trafiquer » avec des biens américains qui ont été nationalisés par Fidel Castro dans les années 1959 - 1961. Les échanges culturels entre artistes cubains et artistes internationaux deviennent presque impossibles.