Cuba réaffirme la protection et les droits des mineurs

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Suite aux émeutes de juillet dernier et aux mensonges diffusés au sujet des procès qui sont en cours contre celles et ceux qui ont provoqué de graves incidents, nous publions cet article du journal BOHEMIA, qui montre l’attention toute particulière que les responsables cubains réserve à la génération d’avenir...

Les enfants cubains jouissent de tous leurs droits / Juventud Rebelde)

Rien n’est plus horrible que la guerre. Et en son sein, rien n’est plus terrible que d’utiliser des enfants comme soldats. Cependant, il ne manque pas de gouvernements et de groupes armés qui incorporent des mineurs dans leurs armées de manière systématique.

Des années et des années de conflagration épuisent les adultes en âge de combattre tandis que les petits font tout en temps de conflit : ils se battent, ils cuisinent, ils transportent l’eau, ils servent de leurres, de messagers ou d’espions.

La faim, l’absence de protection physique, la violence domestique, la peur ou les promesses d’argent contraignent ces malheureux à s’associer à ces effets pitoyables.

D’autres ont pu être enlevés à leur domicile, dans la rue, dans des salles de classe ou des camps de réfugiés. Certains, malheureusement, s’engagent "volontairement" face à la désintégration des familles due au conflit, à la pauvreté et à l’effondrement des services sociaux de base, et beaucoup sont même nés dans les forces combattantes.

Pour surveiller, prévenir et endiguer plus efficacement les attaques contre les enfants, le Conseil de sécurité des Nations unies a identifié et condamné six violations graves des droits de l’enfant en temps de guerre : le meurtre et la mutilation, le recrutement et l’utilisation d’enfants par des forces et des groupes armés, les attaques contre les écoles et les hôpitaux, le viol et autres violences sexuelles contre les plus vulnérables, et le refus d’accès humanitaire.

Mais toutes ces estimations sont approximatives. Il est impossible de connaître le nombre d’enfants victimes de la guerre ou le nombre réel d’enfants soldats, car presque aucun dirigeant n’admet une pratique aussi méprisable.

Exemple proche

Depuis le début des pourparlers de paix en Colombie à La Havane en novembre 2012 jusqu’à la signature de l’accord final en 2016, plus que quelques horreurs de décennies de conflit ont été révélées, notamment le recrutement et le meurtre de milliers d’enfants des deux côtés du conflit.

Aujourd’hui, quatre ans après la fin des accords qui n’ont pas dépassé la trace écrite, ces horreurs restent latentes.

De nombreux documents montrent que les mineurs sont des protagonistes oubliés du conflit colombien, qu’ils portent des armes, qu’ils effectuent des missions de transport, qu’ils travaillent dans le domaine du renseignement, qu’ils pratiquent la contrebande et qu’ils occupent des postes dans des structures criminelles, tout en étant victimes d’abus personnels et sexuels.

En 2017, le Centre national de la mémoire historique de Colombie a publié un rapport de près de 700 pages intitulé "Une guerre sans âge", qui documente amplement le fait que le recrutement a été systématique et calculé, en recherchant une présence constante dans les espaces de socialisation où les enfants et les adolescents construisent leur quotidien, comme les écoles, les parcs, les centres culturels et sportifs et les quartiers où ils vivent. En rejoignant leurs propres rangs, l’objectif était d’implanter en eux une identité de guérillero.

Cuba et sa défense des plus vulnérables

Face à une situation mondiale alarmante à cet égard, Cuba s’oriente aujourd’hui vers l’élaboration et l’approbation d’un nouveau code de la famille, centré sur la protection de la dignité humaine et fondé sur un nouvel ordre constitutionnel qui défend l’amour, la solidarité et la responsabilité comme les valeurs familiales les plus élevées. Le texte met l’accent, entre autres points importants, sur la lutte contre la discrimination et la violence, ainsi que sur l’affection, l’amour et la recherche du bonheur.

Elle met l’accent sur la coresponsabilité parentale des mères et des pères qui doivent exercer la garde et le soin de leurs enfants, les aimer et leur assurer une stabilité affective, contribuer au libre développement de leur personnalité, en tenant compte de leurs capacités, de leurs aptitudes et de leur vocation ; les éduquer sur la base de formes d’éducation positives, non violentes et participatives, conformément à leur âge, à leurs capacités et à leur autonomie progressive.

Un aspect important est qu’il oblige à leur garantir des conditions de vie sûres, leur santé physique et mentale, à veiller à leur bonne conduite et à coopérer avec les autorités correspondantes pour surmonter toute situation ou environnement défavorable qui influence ou pourrait influencer défavorablement leur formation et leur développement.

À Cuba, on garantit à tous les enfants une éducation et une formation intégrales, à partir desquelles on leur inculque l’amour des études, de la famille, de la patrie, le respect de ses symboles, le travail et la juste appréciation de ses valeurs, la dignité, l’honnêteté, la solidarité humaine et les règles de la coexistence sociale.

Si pendant longtemps la violence indirecte ou secondaire n’était pas considérée comme grave, ce sont aujourd’hui des idées fausses qui, avec ce nouveau code de la famille, sont garanties pour tous les enfants et adolescents du pays.