Cuba se joint à la condamnation par l’ONU des abus commis à la base navale de Guantánamo (+Vidéo)

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Par le biais d’un communiqué, les experts des Nations Unies ont dénoncé que dans la prison située sur la base navale de Guantanamo, des violations incessantes et continues des droits fondamentaux des détenus sont commises.

Photo tirée du compte Twitter de Bruno Rodríguez sur la prison de la base navale de Guantánamo.

Bruno Rodríguez Parrilla a affirmé qu’il y a 780 personnes détenues arbitrairement dans ce pays, sans procès ni procédure régulière, y compris des mineurs.

"Cela fait 20 ans que des abus scandaleux sont commis sur le territoire cubain occupé illégalement à Guantanamo par les plus grands violeurs des droits de l’homme au monde", a fait remarquer sur son compte Twitter le premier secrétaire du Comité central du Parti et président de la République, Miguel Díaz-Canel Bermúdez, à propos de la dénonciation faite par les experts des Nations unies.

Le message du leader cubain a été rejoint par celui du ministre des Affaires étrangères Bruno Rodríguez Parrilla, qui a déclaré que la base navale abrite l’histoire de 20 ans d’ignominie, avec 780 personnes détenues arbitrairement sans procès ni procédure régulière, y compris des mineurs. Nombre d’entre eux ont été victimes de torture et de traitements dégradants en violation des droits de l’homme.

En ce sens, le groupe d’experts des droits de l’homme de l’ONU souligne dans sa déclaration que ces pratiques sont "inacceptables" pour tout gouvernement, mais en particulier pour le gouvernement américain qui prétend être le protecteur des droits de l’homme.

Les rapporteurs indépendants de cet organisme multilatéral ont souligné que la base navale de Guantánamo est un symbole de l’absence systématique de responsabilité et d’interdiction de la torture d’État, publie l’ONU sur son site web.

Une fois de plus, les experts ont appelé le gouvernement américain à fermer la prison, à renvoyer les détenus chez eux ou dans des pays tiers sûrs en respectant le principe de non-refoulement, à fournir un recours et une réparation aux personnes qui ont été torturées et détenues arbitrairement par ses agents, et à faire en sorte que les responsables d’actes de torture répondent de leurs actes conformément au droit international des droits de l’homme.

Ils rappellent également que la prison de la base navale de Guantánamo accueillait 700 détenus et que, deux décennies plus tard, il y a toujours 39 détenus, dont neuf seulement ont été inculpés ou condamnés pour un crime quelconque.

De même, de 2002 à 2021, neuf détenus sont morts en détention, deux de causes naturelles, et sept se seraient suicidés. Aucun d’entre eux n’a été accusé ou condamné pour un crime.

Ils se sont dits particulièrement préoccupés par la population carcérale malade et vieillissante qui a subi des abus sur une longue période et ont répudié le manque de soins médicaux adéquats, ainsi que l’absence de réhabilitation pour la torture comme l’exige le droit international.

À cet égard, ils ont souligné l’incapacité du système judiciaire américain à protéger les droits de l’homme et à faire respecter l’État de droit, ce qui se traduit par un vide juridique à la base navale de Guantánamo.

La prison, a rappelé la Défense civile cubaine dans un tweet, a été ouverte peu après le 11 septembre 2001, en violation flagrante du droit international, ce qui démontre le terrorisme d’État américain.