Cubains et argentins
Un regard amical

En parallèle des rencontres diplomatiques et accords économico-financiers passés à travers le monde avec des pays contournant le blocus ou luttant contre la domination agressive des Etats-Unis, des élus, des citoyens regroupés en associations comme nous le faisons à « CubaCoop » s’expriment. Ils organisent des rencontres et activités solidaires pour sans cesse rappeler que le droit à l’autodétermination des peuples, en l’occurrence le peuple cubain, est un droit inaliénable.
GD

Les liens entre Cuba et Argentine mis en évidence
Publié par Prensa Latina le 28 juillet 2023
L’ambassadeur de Cuba en Argentine, Pedro Pablo Prada, et la députée du Frente de Todos (Front de Tous), Gisela Marziotta, ont souligné aujourd’hui les liens qui unissent les deux pays et ont appelé à la défense de la souveraineté et de la justice sociale.
Lors d’un entretien au centre culturel Caras y Caretas (NdT :Masques et visages) de la capitale Buenos-Aires, tous deux ont souligné l’importance du 26 juillet pour leurs nations respectives et ont insisté sur la préservation des valeurs de ceux qui ont lutté pour la liberté et les droits du peuple.
Ce jour-là, en 1952, Eva Duarte de Perón (1919-1952), leader spirituel de l’Argentine, est décédée, et un an plus tard, des jeunes, menés par le leader cubain Fidel Castro (1926-2016), se sont rebellés contre la dictature de Fulgencio Batista (1901-1973) et ont pris d’assaut les casernes Moncada et Carlos Manuel de Céspedes.
Les raisons de la lutte d’Evita sont les mêmes que celles de la Génération du Centenaire. À l’époque, 80 % de la population cubaine vivait à la campagne et 46 % était analphabète.
Le taux de chômage, la misère et la soumission au capital américain étaient élevés. Le pays n’avait pas d’indépendance réelle et le peuple ne pouvait pas exercer ses droits, a souligné M. Prada.
Il a également rappelé qu’un coup d’État militaire avait violé l’ordre constitutionnel en 1952, de sorte qu’il n’y avait pas d’autre option que la rébellion.
La Révolution, dans ses premières années, a réussi à réaliser le programme de la Moncada et a dû faire face au harcèlement, à la guerre et à l’agression des États-Unis. Aujourd’hui, un facteur de distorsion persiste, à savoir l’existence du blocus économique, commercial et financier imposé par Washington à l’île depuis 64 ans.
Il a également dénoncé l’inscription de son pays sur la liste des soutiens présumés du terrorisme.

Prada a assuré que "dans le lexique et la pratique politique cubains, les concepts de capitulation et de défaite n’existent pas" et a souligné que "l’unité est un facteur déterminant dans les victoires obtenues par sa nation".
Pour sa part, Mme Marziotta a souligné que la mort d’Evita était une très triste nouvelle pour les Argentins et a mis en exergue son héritage.
" Elle était bien plus que le porte-drapeau des humbles. Elle a changé nos vies et a été la première révolutionnaire féministe qui a exercé le pouvoir et nous a donné la possibilité de voter et de devenir citoyennes", a-t-elle déclaré.
"Il s’agit d’une année complexe au cours de laquelle il sera décidé qui gouvernera l’Argentine. Il est essentiel de retourner à la base, de ne pas oublier d’où nous venons et de reprendre les bannières de la souveraineté, de la liberté et de la justice", a-t-elle conclu.