D’infirmière à artiste, le parcours d’Hilecelia

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Quand manquer de tout rend ingénieux

Initialement, je suis infirmière, puis j’ai travaillé dans le restaurant de mes parents quand l’économie de mon pays a progressé. Lorsque mes parents ont pris leur retraite et fermé le restaurant, je suis devenue gérante d’une "casa particular" (chambre d’hôtes) .

Quand est arrivée la pandémie, je me suis retrouvée totalement démunie, sans savoir que faire, alors que le monde entier était en crise .

Je me suis alors posé la question de savoir ce que j’avais à disposition dans ma maison et ce que je pouvais faire pour affronter cette crise.
Je disposais de peu de choses : des vieux vêtements, des vieux objets... que faire avec ? Internet m’a donné l’idée du recyclage d’objets et je me suis dit que je pouvais peut-être vendre ou bien donner à ma famille des objets et des vêtements recyclés.

J’ai pris la décision de me lancer dans le travail manuel pour tenter d’en tirer des revenus.

A cause de la crise, personne ne pouvait acheter dans les magasins les choses essentielles au quotidien (nourriture, produits d’hygiène, etc...), mais des gens sont venus m’acheter les vêtements recyclés.

Grâce à d’autres artisans, j’ai rencontré une personne à la Havane qui m’a donné la recette de la porcelaine froide et m’a indiqué la manière de la travailler. Cela m’a ouvert un monde d’opportunités.
Si je veux créer une poupée, je n’ai pas de tissu pour la robe, alors que fabriquer une poupée en porcelaine me permet de créer le personnage entier d’un même matériau (forme, couleur, texture etc...)
J’ai tout appris grâce aux tutos d’Internet. Je n’avais pas de capacités artistiques particulières, mais la volonté farouche d’affronter cette crise et d’aider ma famille. Le plus important pour moi était de vivre et de pouvoir acheter de quoi manger, au jour le jour.
Faire appel à la créativité et à l’imagination, c’est ma façon de dépasser les difficultés économiques auxquelles nous sommes confrontés.
J’ai débuté avec presque rien : mes mains , un fort désir de réussir, un coupe-pizza, une lime, un pinceau de maquillage, un couteau et une vieille brosse à dents !

En fait, on se rend compte qu’il existe toujours des solutions pour s’en sortir.

Ceci est mon message

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