D’un héros à l’autre.

Partager cet article facebook linkedin email

Dimanche dernier, j’ai eu l’honneur de participer à une rencontre avec Gerardo Hernández Nordelo lors de son bref passage à Paris.

Arrêté en 1998 et libéré en 2014, il avait donc passé un tiers de sa vie en prison pour avoir défendu son pays en infiltrant des organisations terroristes basées à Miami, afin de prévenir des attentats contre Cuba.

À la suite d’un procès monté de toutes pièces, il a été condamné à deux peines de prison à perpétuité, plus 15 ans pour un homicide imaginaire pour lequel le procureur a reconnu que prouver sa culpabilité représentait un « obstacle insurmontable » pour les États-Unis. On y a ajouté différents délits dont l’utilisation de faux papiers ou la non-déclaration de son statut d’agent, ce qui est bien la moindre des choses quand on part espionner des réseaux terroristes.

Le procès des Cinq de Miami a fait l’objet de nombreuses violations des lois et de la Constitution américaine. Par exemple, ils ont été maintenus 17 mois en isolement avant le procès, alors que la loi limite cette durée à 60 jours maximum et les familles n’étaient pas autorisées à leur rendre visite.
Pour faire bonne mesure, le procès a eu lieu à Miami de façon à s’assurer de la condamnation maximum.

Comme ses trois autres camarades (René González avait déjà été libéré), il a finalement quitté la prison en 2014 à la suite d’un accord humanitaire entre les gouvernements de Cuba et celui des USA dont Obama était le président. Ils ont été accueillis en héros lors de leur retour au pays.

Il est maintenant Coordonnateur National des Comités de Défense de la Révolution (CDR) qui jouent un rôle important dans la vie sociale à Cuba.

Je ne sais pas si c’est l’air qu’on y respire, le climat ou une autre raison, mais ce pays a donné la vie à un nombre important d’héroïnes et de héros. Gerardo Hernández, comme ses camarades, est un digne successeur de Carlota Lucumi, d’Ignacio Agramonte, d’Antonio Maceo et de tant d’autres dont José Marti qui écrivait sa dernière lettre un 18 mai en 1895.

Vous pourrez lire l’article que j’y consacre ainsi que ceux rédigés par les amies et amis de notre association.