Dans le tissu culturel de Cuba
Quelle est, la priorité de l’Union des écrivains et des artistes de Cuba ?
Elle tiendra son dixième congrès en novembre prochain, après les assemblées provinciales dans tout le pays, rapporte l’Agence cubaine de nouvelles.
Le Congrès deviendra une plate-forme de débat et de recherche de solutions, une plus grande articulation des créateurs à travers la nation contribuera à renouveler l’organisation et à la rapprocher de ses publics,
Les dirigeants des comités provinciaux ont discuté du lien des intellectuels avec l’enseignement artistique, des institutions et du contexte cubain.
il s’agira entre autre de "combiner l’héritage des fondateurs de l’organisation avec l’enthousiasme des nouvelles générations d’intellectuels."
Si l’on réfléchit bien à la nature de cette « organisation sociale à vocation culturelle et artistique », à sa naissance et à son histoire, on comprend non seulement les nombreuses missions qui y convergent, mais aussi qu’elles s’articulent toutes entre elles, et qu’elles doivent le faire sans discontinuité.
Pour Miguel Barnet, président d’honneur de l’Uneac, la priorité « est d’écouter, de valoriser, de tempérer tous les points de vue des artistes dans une grande boîte aux lettres de plaintes et de suggestions qui, comme une courroie de transmission, est relayée vers les sphères de l’État, du gouvernement, du ministère de la Culture, du Parti... ».
« Si une institution culturelle du pays commet une erreur dans l’application de la politique culturelle, les écrivains et les artistes sont là pour juger et formuler des critiques constructives. Nous devons être de plus en plus exigeants quant à ce que nous publions, ce que nous défendons. Que notre production réponde aux valeurs éthiques et artistiques de la politique culturelle du pays », a-t-il ajouté.
Fondée le 22 août 1961, l’organisation est née dans le but de préserver le projet de justice sociale et d’indépendance nationale, ainsi que de rechercher l’unité au sein de la diversité culturelle, artistique et idéologique de l’époque.
La pensée de Fidel Castro et ses « Paroles aux intellectuels » furent essentielles pour cette naissance : s’unir dans la différence, toujours dans le cadre de la Révolution.
Nicolas Guillén, premier président des écrivains et artistes, résuma le sentiment initiatique : « Nous sommes conscients de faire partie de cet ensemble de rêves qu’est la nouvelle patrie, qu’est la Révolution ; des rêves qui se réalisent chaque jour, qui grandissent et se matérialisent sous nos yeux ébahis et nous incitent à chercher la manière la plus intime, la plus fidèle, la plus honorable de servir notre culture libérée, pour toujours, chaque jour. »
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Dans le projet du pays, les artistes et les écrivains ne font pas partie d’une élite isolée, mais sont les protagonistes de toutes les batailles nationales, aux côtés du peuple, et les acteurs essentiels de la préservation de la spiritualité, des valeurs et de l’éthique.