De bons éléments aux bons endroits aux bons moments

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Probablement en mai, lorsque les conditions d’obtention d’un visa pour un séjour en France seront assouplies nous allons franchir le cap de l’organisation de soixante-dix stages avec l’accueil de deux techniciens cubains sur les installations d’eau et d’assainissement de la communauté d’agglomération du « GrandAngoulême » à l’initiative du Comité CCF de Charentes et de trois directeurs de l’ENAS (Etablissement National d’Analyses et de Services) au laboratoire du SIAAP (Syndicat Interdépartemental d’Assainissement de l’Agglomération Parisienne) comme cela vient d’être confirmé par son nouveau président François Marie Didier dans sa lettre du 17 décembre dernier.

Contrairement à ce que l’on peut lire de temps à autre dans une presse pas si enchaînée que cela, mais qui se déchaîne sur Cuba, ce ne sont pas des parties de plaisirs, où l’argent public est gaspillé avec le champagne et le « cubalibre » qui coulent à flot en galante compagnie, mais des journées bien remplies, où il s’agit pour la partie française de dispenser son expérience et surtout de répondre aux questions des participants cubains, qui prolongent leur journée en classant leurs notes, en rendant compte téléphoniquement à leur hiérarchie ou en préparant consciencieusement leur journée du lendemain.

Le sujet du stage est le fruit d’une longue réflexion que nous menons avec l’INRH et dans certains cas plus précis avec le Gran Parc Métropolitain ou même plus rarement avec la fondation Antonio Jimenez pour l’homme et la nature. Il émane soit des organismes précédemment cités qui souhaitent perfectionner les connaissances de leurs agents, soit de nos propositions propres s’il nous parait opportun de renforcer les connaissances des uns, ou même d’initier les autres, à de nouvelles connaissances. Une fois l’objet du stage bien déterminé, le collectif « Eau et Assainissement » va rechercher le point de chute.

Dans l’immense majorité des cas, il va s’agir du prestigieux laboratoire d’essais du SIAAP à Colombes, complété parfois s’il s’agit d’eau potable, par celui « d’Eau de Paris » ou encore par des entreprises ou des fabricants de matériel et même des organismes, tels la Grande Bibliothèque. En tous les cas jusqu’à présent jamais un stage nous a été refusé parce qu’il s’agissait de Cubains. Par contre nos accueillants nous ont témoigné leur étonnement quant au sérieux, à la compétence et à l’appétit de savoir de nos invités au point d’ailleurs que de solides amitiés se sont créées parfois.

Le choix des stagiaires n’est pas l’effet du copinage ou de relations privilégiées au sein du Parti Communiste Cubain, mais il est le fruit d’une concertation entre les directions concernées. Celles-ci présentent leur candidat à une commission qui opère une première sélection, c’est ensuite au président de l’INRH de choisir. La compétence et la faculté de partage des informations recueillies avec ses collaborateurs sont les principales composantes des nominations. Bien évidemment la pratique du français demeure un atout.

Je reviendrai vers vous en vous faisant part des premières réactions de nos invités lors de leur arrivée en France. Tout au long de ces lignes j’espère lever ainsi un coin de voile sur des idées toutes faites et mal faites. En la matière la colère est parfois une bonne conseillère. Pour le moment permettez-moi de vous conseiller de découvrir l’ensemble des articles de cette lettre qui vont d’ailleurs dans le même sens.

Prenez soin de vous, portez-vous bien, nous avons besoin de vous.