De nouvelles attaques contre la coopération médicale

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Le secrétaire d’État étasunien Marco Rubio a annoncé une nouvelle mesure dans le cadre de sa politique anti-cubaine. Il s’en prend cette fois à la coopération médicale cubaine.

Quelle ironie alors que Cuba a montré une fois de plus sa solidarité dans le cadre de l’épidémie de COVID (58 brigades médicales cubaines ont alors apporté leur soutien dans 42 pays d’Europe, d’Amérique, d’Afrique, d’Asie et d’Océanie) et que plusieurs territoires considérés comme des « déserts médicaux » en Europe ont fait appel à cette coopération médicale (c’est le cas en Italie) ou mènent campagne pour la venue en renfort de médecins cubains (comme en France à l’instar des Côtes d’Armor et d’autres départements).

Les États-Unis vont étendre leur politique de restriction des visas liée à Cuba, qui inclura désormais la suspension des visas associés aux accords de coopération médicale internationale.

Cette mesure restreindra la délivrance de visas aux fonctionnaires, actuels ou anciens, du gouvernement cubain ainsi qu’à ceux de pays tiers, considérés comme responsables ou impliqués dans ce qui est qualifié de « programme d’exportation de main-d’œuvre cubaine » et aux personnes responsables de ce programme international de soins médicaux.

Marco Rubio reprend les arguments de ceux qui osent accuser Cuba d’exporter une « main-d’œuvre exploitée », accusations qui visent à associer l’île à des pratiques d’« esclavage moderne » et de « traite des êtres humains ».

Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez Parrilla, a aussitôt dénoncé cette mesure et souligné que « la décision annoncée aujourd’hui, fondée sur des mensonges et la coercition, vise à affecter les services de santé de millions de personnes à Cuba et dans le monde, au profit de groupes d’intérêts spéciaux pour lesquels Rubio garantit la dilapidation des fonds du contribuable américain ».

Pour sa part Johanna Tablada, directrice adjointe de la Direction générale américaine du ministère a précisé que « les programmes médicaux de Cuba dans le monde étaient conformes aux programmes de coopération Sud-Sud des Nations unies, dans le cadre desquels des pays comme Cuba apportent leurs ressources humaines et d’autres pays qui ne disposent pas de ces ressources compensent par des revenus les services fournis, une partie de ces revenus allant aux travailleurs sous contrat et une autre directement au système de santé publique cubain  »,