Diaz-Canel : « Nous avons un peuple digne et héroïque »

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Le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste a exposé jeudi, lors de la première journée de travail de la 3e Session plénière du Comité central, des idées d’une importance particulière dans le contexte actuel que traverse Cuba, la situation actuelle du pays et les perspectives pour 2022.

Dans cette situation complexe, des victoires ont été remportées, contre les opérations d’agression, contre la pandémie par la résistance créative du peuple cubain.

Photo : Estudios Revolución

Malgré la situation défavorable de notre économie, les difficultés de la vie quotidienne, les problèmes de pénurie, cette année a été marquée par des victoires. Cette certitude a été partagée par le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste de Cuba et Président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, lors de la première journée de travail de la 3e Session plénière du Comité central.

Et cette année a été une année de victoires, tout d’abord, a-t-il dit, parce que nous avons démantelé une intense et profonde opération d’agression de la part de l’Empire, qui a cherché à nous faire disparaître, et « nous sommes vivants et nous avons résisté de pied ferme »
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Ce fut également une année de victoires, a-t-il poursuivi, « car nous avons su contrer les effets de la pandémie ; par la créativité de notre peuple, de nos scientifiques ; par le rôle joué par notre système de santé et le leadership du Parti et du gouvernement à tous les niveaux, dirigeant le travail avec le peuple dans cette lutte, qui nous a donné la possibilité d’un retour à une nouvelle normalité ».

Photo : Estudios Revolución

Ce sont des réalités qui « ouvrent des chemins d’espoir, des chemins de lumière », a-t-il souligné. Et l’on ressent ce sentiment de victoire, a-t-il dit, d’abord parce que « nous avons renforcé l’unité du peuple cubain autour du Parti et de la Révolution ; parce que nous avons agi avec fermeté, nous n’avons pas capitulé, nous n’avons pas flanché, nous ne nous sommes pas laissés subjuguer, ni humilier ; nous avons résisté à toutes les attaques, mais nous avons résisté de manière créative ».
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C’est précisément cette créativité qui a permis, au milieu de ces attaques, a-t-il affirmé, qu’un petit pays, en butte aux attaques, sous la pression d’un blocus intensifié, ait créé cinq candidats-vaccins - dont trois sont devenus des vaccins - que nous avons pu partager avec le monde ; que le pays ait été sauvé ; qu’aujourd’hui nous affichions l’un des meilleurs indicateurs mondiaux en termes de létalité et de population vaccinée ; et comment les différents indicateurs aient diminué de façon drastique, avec plus d’un mois de résultats soutenus, malgré l’ouverture de nos frontières.

Photo : Estudios Revolución

« Tout cela montre qu’il n’y a pas eu que de la résistance : il y a eu de la créativité ; et cela renforce une fois de plus notre conviction que nous devons travailler - en sachant que le blocus sera maintenu, qu’il continuera à se resserrer - sur la base de nos efforts, de notre talent, en résistant, mais aussi en créant, et nous pouvons y parvenir, entre autres, parce que nous avons un peuple digne et héroïque. »

Par ailleurs, le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste a confirmé au Plenum son point de vue selon lequel, pour 2022, le travail du Parti et le travail politico-idéologique peuvent se résumer à prendre le 8e Congrès du Parti comme point de référence et à continuer à mettre en œuvre tout ce qui en a émané, à partir du riche débat qui a eu lieu à cette occasion.

Toutes les questions que nous abordons aujourd’hui dans notre société", a-t-il souligné, "celles qui sont soumises à l’Assemblée nationale, celles qui font l’objet de discussions quotidiennes, celles qui doivent être débattues lors de cette plénière, ont également trait aux décisions prises lors du 8e Congrès du Parti.

« Et si nous suivons cette voie, nous nous dirigeons également vers le 9e Congrès ».

LA RÉPONSE DE CUBA AUX MOMENTS COMPLEXES

Le chef de l’État a livré des réflexions approfondies sur la réalité actuelle du pays, marquée par des complexités qui exigent une confrontation et une prise de position de cette 3e Plénière.

Abordant le contexte de cette situation, il a rappelé la crise globale et multidimensionnelle qui existe dans le monde et qui a été renforcée par l’impact de la pandémie. Les phénomènes de pénurie et de hausse des prix sont présents dans tous les pays, dans lesquels les problèmes d’inégalité ont augmenté, avec des signes d’égoïsme et de spéculation, a-t-il indiqué.

Photo : Estudios Revolución

Dans le cas de Cuba, a-t-il rappelé, nous avons dû faire face à ces événements dans des conditions encore plus défavorables, qui nous ont placés dans une situation économique complexe, notamment en ce qui concerne la disponibilité des denrées alimentaires et les prix.
« Il s’agit désormais d’une priorité pour le Parti, pour le gouvernement, pour l’État cubain, et nous ne pouvons pas rester les bras croisés », a-t-il signalé.

Nous devons consacrer du temps et des efforts, a-t-il insisté, pour faire face à cette situation, qui a deux voies : un ensemble de mesures que nous pouvons concevoir, qui sont réalisables et qui peuvent réellement être appliquées efficacement par le gouvernement central, et qui sont destinées à l’ensemble de la société ; et l’autre, un groupe d’actions que nous pouvons mener au niveau local sur la base de la lutte, de la convocation politique, de l’analyse politique, du contrôle des principaux processus liés à cette question et, surtout, sur la compréhension qu’il s’agit d’une question qui doit être affrontée par tout le monde, et soutenue par tout le monde en tant que partie de la société.

Sur la voie de la recherche de solutions au problème, le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste a averti que la première chose à faire est de comprendre le problème et ses causes. À cet égard, il a évoqué les effets du blocus économique, commercial et financier imposé par le gouvernement des États-Unis, ainsi que la crise mondiale dans un contexte où les prix des denrées alimentaires sont montés en flèche dans le monde entier.

Indépendamment de cette situation, à laquelle nous ne sommes pas insensibles, a-t-il souligné, le gouvernement n’a pas augmenté les prix d’une série de denrées alimentaires essentielles qui ont augmenté dans le monde entier. « Nous n’avons pas augmenté les prix et nous n’allons pas le faire, parce qu’ici nous avons toujours eu comme principe de ne pas appliquer de politiques de choc  », a-t-il souligné.

Diaz-Canel a également commenté certains aspects liés à la Tâche de réorganisation, dont la conception visait à atteindre un rapport salaire-prix plus favorable, bien que la situation même qui a marqué la vie du pays au cours de cette année ait empêché la réalisation complète de cet objectif.
Il a toutefois rappelé comment, lorsque les idées de la Réorganisation ont commencé à être appliquées, la population a été consultée et a commencé à émettre une série d’opinions sur les tarifs, les prix et d’autres éléments des concepts proposés dans le cadre de ce processus, ce qui a contribué à le perfectionner et à apporter les ajustements nécessaires.

L’élément essentiel qui exerce une influence sur le rapport inadéquat entre les salaires et les prix, a-t-il souligné, est lié à la relation entre l’offre et la demande, car lorsque la demande est supérieure à l’offre, les prix augmentent. La réponse, a-t-il dit, est que nous devons produire davantage, et pas seulement des aliments.

Le Premier secrétaire du Parti a suggéré la tenue d’une discussion politique immédiate avec tous les producteurs et commerçants pour les convaincre de la nécessité - dans les circonstances actuelles - de « renoncer à un certain niveau de profit, qu’il soit individuel ou collectif, afin de faire baisser les prix. Il doit s’agir d’une discussion honnête, ouverte, en argumentant sur la situation actuelle du pays », a-t-il souligné.

Et si nous agissons de la sorte, a-t-il ajouté, je suis convaincu que « la majorité des producteurs et des commerçants, sans qu’ils deviennent non rentables, le comprendront, car ils font partie de ce peuple et bénéficient également des avantages de la Révolution ».

L’autre question, a-t-il expliqué, a trait à la manière dont nous organisons le peuple lui-même, dans ces espaces de participation, afin qu’il puisse exercer un contrôle populaire sur les prix et affronter, avec les fonctionnaires et les institutions responsables impliqués dans cette action, ce qui est excessif en termes de prix et de spéculation. « Ce sera le meilleur mécanisme de contrôle que nous puissions avoir sur ces choses », a-t-il conclu

Photo : Estudios Revolución