Photo : José Manuel Correa

“Les jeunes donnent actuellement une importante impulsion à la société et c’est pour cela qu’il faut leur faire confiance. Nous devons prêter une grande attention à leurs critères chaque fois que nous mettons en place une politique publique ou que nous débattons une loi parce qu’ils doivent y être associés” a déclaré Miguel Diaz-Canel, Premier Secrétaire du Comité Central du Parti et Président de la République, lors de la célébration du 60ème anniversaire par d’une journée de travail agricole volontaire dans une ferme de la Havane.

“ Nous tous qui dirigeons, nous devons nous demander quels espaces de participation nous donnons à la population et, parmi elle, quel espace occupent les jeunes. Cela actualise et revitalise tous les processus et fait partie de la résistance créative à laquelle nous appelons, sachant que le blocus continuera de plus belle et que l’actuelle administration du Gouvernement des Etats-Unis n’a pas la volonté politique de changer la situation ”.

Pour ces raisons, le dialogue proche avec la jeunesse ne pouvait pas être absent car l’élaboration collective d’initiatives et le retour à la réflexion de la part des plus hauts dirigeants du pays à propos des inquiétudes des jeunes générations sont vitales pour le développement de la Nation.
“En plus de nombreux autres thèmes fondamentaux où la jeunesse peut se montrer, l’une des clés est la Science et Innovation car”, a-t-il rappelé, “étudier à l’université est l’étape féconde pour penser à innover, c’est le moment où l’on veut tout transformer, créer ; et c’est dans le sang de nos nouvelles générations, nous l’avons vu”.

Aylin Alvarez Garcia, Première Secrétaire du Comité National de l’UJC, a remis au Premier Secrétaire du Parti la médaille commémorative du 60ème anniversaire de l’Organisation de jeunesse.

Lors de cette journée de travail et de fête, le Chef de l’État a accompagné plus d’une centaine de jeunes au cours des plantations de manioc et de maïs, exprimant ainsi la haute priorité de la production alimentaire pour le pays.

Ils sont arrivés de bonne heure le matin à la Ferme d’Etat El Valiente, dans la zone du Wajay, qui fait partie de l’Entreprise Métropolitaine Agroalimentaire de la municipalité de Boyeros, pour planter trois hectares de manioc et de maïs car ces cultures doivent être valorisées et chaque apport, aussi minime soit-il, est important ; de la même manière qu’il est essentiel de se sentir partie prenante de tout ce qui se fait en économie et dans la société à laquelle nous aspirons.

Le Premier Secrétaire du Parti a insisté sur ces points et sur l’action décisive des nouvelles générations dans toutes ces batailles, elles l’ont démontré lors de moments critiques comme le combat contre la pandémie sur tous les fronts, y compris dans la création des vaccins, tout comme dans la production alimentaire. Et elles doivent continuer et le faire savoir sur les réseaux sociaux, en disant toujours au monde la vérité sur Cuba.

Avec ces arguments, il nous appelés à ne pas rester les bras croisés et il a assuré qu’avec « le talent, l’intelligence et les convictions, mais aussi avec des sacrifices, parce que ce qui nous attend est compliqué, nous avancerons ».

Les armes de l’ennemi pour politiser : le 11 juillet, l’émigration…

Diaz-Canel est intervenu sur un sujet très actuel, la migration, et spécialement celle des jeunes. Il dit tout d’abord qu’il s’agit d’un phénomène normal dans le monde mais qu’il est très politisé si cela se passe à Cuba.

"Lorsque la Révolution a commencé, les premiers à encourager la migration irrégulière ont été les différents gouvernements américains. Cuba ne s’oppose pas à une migration légale, ordonnée et sûre", a-t-il déclaré.

Il a rappelé le contexte de ce phénomène et les nombreuses ruptures d’accords dans ce domaine entre les États-Unis et notre pays.

Il a dénoncé la politique du "deux poids, deux mesures" de l’Administration Américaine dans ses efforts pour encourager la migration irrégulière et dangereuse, afin de saboter le travail de la Révolution.
"C’est pourquoi nous devrons continuer à travailler pour que les jeunes puissent développer leur projet de vie dans leur propre pays", a-t-il déclaré.

Il a également souligné que toutes les personnes qui quittent le pays ne le font pas pour ne pas y revenir ou parce qu’elles ne veulent pas être ici ; beaucoup essaient simplement de faire leurs preuves dans un autre environnement.

Le Chef d’État a rappelé l’importance de respecter les accords migratoires afin qu’il y ait une migration régulière, ordonnée et sûre, sans que les gens aient à s’exposer et à risquer leur vie et il a qualifié de cruelles la Loi d’Ajustement Cubain et les facilités pour les ressortissants qui arrivent sur le sol américain de manière irrégulière.

Au sujet de la campagne "S.O.S. Cuba" que nos ennemis ont tenté de relancer il y a quelques jours, Díaz-Canel a déclaré que le monde devrait lancer un "S.O.S. Miami", car si une société est complexe et fracturée, c’est bien celle dans laquelle est basée la mafia cubano-américaine qui domine les intérêts politiques à Miami.

En plus de cette campagne, a-t-il rappelé, ils ont encouragé les événements du 11 juillet et le vandalisme de ce jour-là, l’année dernière, une situation qui a été traitée de manière rationnelle car aucun enfant ou jeune de moins de 16 ans n’a été condamné et une minorité des personnes qui ont participé à ces perturbations ont été jugées.

Il a ajouté que ceux qui ont eu les plus lourdes condamnations sont liés à des crimes majeurs.

Plus de proximité avec les jeunes.

Le dialogue avec les protagonistes du travail volontaire ne pouvait pas non plus être absent de la discussion, car la construction collective des initiatives et le retour auprès des hauts responsables du pays des préoccupations des nouvelles générations sont essentiels pour le développement de notre pays.

C’est pourquoi Díaz-Canel a expliqué aux personnes présentes, étudiants et travailleurs de l’enseignement secondaire et supérieur, que l’intention d’approfondir les politiques en faveur de la jeunesse a précisément beaucoup à voir avec les réunions où participent les représentants des différents secteurs de la société.

Il a souligné que la Révolution Cubaine a toujours eu des politiques en direction de la jeunesse, mais que nous sommes dans un moment différent, dans lequel nous devons nous concentrer sur un groupe spécifique de questions, où l’UJC et un groupe d’experts et d’institutions fournissent un soutien scientifique pour rechercher l’innovation et les solutions aux problèmes qui ont été rencontrés.

En particulier, a-t-il dit, nous devons rechercher toutes les politiques qui nous aident à éliminer les inégalités dans cette tranche d’âge dans les différents secteurs, pour que tous aient la plus grande possibilité d’inclusion des jeunes et qu’ils recueillent leur participation ; si nous lions ces trois éléments, les politiques auront des solutions efficaces.

Le Premier Secrétaire du Parti a prêté attention à de nombreuses autres préoccupations, car il considère qu’il y a beaucoup à faire et à réfléchir sur les loisirs dans leur sens le plus large, ainsi que sur d’autres types de facilités pour les étudiants en ce qui concerne les transports, les bourses, les allocations et les questions de formation.

"Nous allons parvenir à la participation et à l’engagement des jeunes de la même manière que les jeunes sont connectés à leur histoire, à leur culture, à leurs valeurs. Ce sont des choses que nous devons défendre : l’héritage de notre histoire, la pensée cubaine et la manière dont notre nation s’est formée", a-t-il déclaré, en énumérant des vertus nécessaires telles que l’éthique, l’anti-impérialisme et la justice sociale, qui ne peuvent faire défaut.

Le Président a abordé de nombreux autres sujets, tels que le racisme, la question du logement des jeunes, la nécessité du Code des Familles et ce qu’il défend en termes de droits et de garanties, l’importance d’utiliser des outils tels que l’éducation populaire, le lien entre les universités et les municipalités pour la production, le développement local et l’encouragement à la promotion des jeunes à des postes de direction.

Ont également participé à la réunion Rogelio Polanco Fuentes, membre du Secrétariat du Comité Central et chef de son Département Idéologique, ainsi que les principales autorités de La Havane.