Du côté des comités ...
Au lycée de Nîmes-Rodilhan des élèves particulièrement attentifs à l’agriculture cubaine...
Après l’expérience réussie du lycée de Privas dans l’Ardèche, nouvelle tentative avec des résultats encourageants dans le Gard. Et cela grâce en particulier au soutien au projet des professeurs du lycée et bien évidemment à celui qui a présenté la conférence notre ami Henri Sierra, animateur du comité voisin de l’Hérault !
Merci à eux et aux élèves qui ont été de bons auditeurs et qui nous n’en doutons pas aurons posé et poserons de nombreuses questions sur le sujet.
Et pourquoi pas donner une suite...
RG
Ce mardi 15 janvier 2019 le lycée public agricole de Nîmes-Rodilhan, Marie Durand, a eu le plaisir d’accueillir dans ses locaux une délégation venue présenter l’agriculture cubaine à une classe de Première.
Monsieur Roger Grévoul, Président fondateur de Cuba coopération France, Conseiller Général Honoraire et Chevalier de l’Ordre National du Mérite, Monsieur Henri Sierra, de Cuba coopération Hérault, auteur du diaporama de la présentation, Madame Liliane Taubenhaus et Madame Josette Donzel, toutes deux membres de Cuba coopération Gard, sont venus à la rencontre de 22 élèves et de leurs enseignants d’agronomie, Madame Véronique Simon, et de biologie-écologie, Monsieur Patrice Puch.
Ces élèves, en classe de Première Technologique STAV – Sciences et Techniques de l’Agronomie et du Vivant – de l’option « technologies de la production agricole », doivent dans leur programme appréhender, d’une part, l’alimentation humaine comme un fait social complexe et envisager ses dimensions socio-économique, culturelle, biologique, sanitaire et technologique, et d’autre part, les techniques de culture alternatives aux engrais et pesticides de synthèse, dans une logique globale où l’entreprise agricole est analysée comme un système complexe intégré dans son territoire. De plus le lycée Marie Durand a comme priorités dans son projet d’établissement le développement de l’agroécologie et de la coopération internationale.
C’est donc tout naturellement que cette rencontre a semblé tout à fait logique pour la direction et les enseignants.
La présentation par Henri Sierra du contexte historique et économique de l’île a tout d’abord permis de comprendre pourquoi l’agriculture cubaine s’est développée sans pesticides et produits chimiques de synthèse. Privés d’intrants et de pétrole notamment, les solutions apportées par la coopération entre agriculteurs et agronomes ont fait qu’aujourd’hui Cuba est reconnue comme le premier pays à développer l’agroécologie au niveau d’un pays tout entier ainsi qu’une agriculture urbaine sous forme de fermes urbaines « organoponicos » et de jardins privés dans les villes, les écoles et les cours de maison.
Les élèves ont ensuite pu comprendre les structures complexes des fermes et les interactions multiples qui sont à la base d’un fonctionnement agroécologique : gérer un sol vivant, utiliser les sous-produits d’origine végétale ou animale par le compostage et la lombriculture par exemple, soutenir la biodiversité autour des parcelles grâce aux haies et au maintien d’espaces naturels ou semi-naturels qui permettent le développement d’espèces auxiliaires des cultures pour lutter contre les ravageurs et les maladies, associer des cultures complémentaires …
Loin d’être simplement « exotiques », les élèves ont également vu comment des techniques inventives développées par les agriculteurs cubains ont pu aussi être appliquées en France, notamment à Lunel grâce aux échanges réalisés entre l’ ACTAF (Association Cubaine des Techniques de l’Agriculture et des Forêts) et le CIVAM BIO 34 : reproduire des entomophages (« mangeurs d’insectes nuisibles ») et entomopathogènes de façon simple, réaliser des pièges à insectes, utiliser les plantes aromatiques comme répulsifs, intégrer les sous-produits de l’élevage dans la ferme en sont quelques exemples.
Cages d’élevage à Cuba, à gauche, et à Lunel à droite
Après deux heures, trop vite passées, de présentation et d’échanges avec les élèves, la discussion s’est prolongée autour d’un repas entre la délégation de Cuba Coopération et les enseignants. Gageons que cette première rencontre ne soit que le début d’une collaboration à venir entre l’association et le lycée.