ENAS : les charmes d’AGLAE

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AGLAE aurait pu être le non d’un ouragan. Mais les nouvelles informations de nos médias conduisent à penser que les ouragans ne sèment ruines et désolations qu’en Floride, ce qui nous a valu 4 jours de reportages. Mais le sujet a été abordé dans la dernière lettre, je n’y reviens pas. L’AGLAE en question a fait franchir à l’ENAS un pas décisif dans la rigueur des analyses et a retourné en sa faveur les conséquences du blocus.

AGLAE c’est l’Association Générale des Laboratoires d’Analyses et d’Essais. C’est une association créée en 1993 qui a son siège dans la banlieue de Lille. Elle a pour but de contribuer à l’amélioration des analyses chimiques, microbiologiques et biologiques dans les domaines de l’environnement et de la biologie médicale. Plus de 1 200 laboratoires, dont environ 300 à l’étranger, confient leurs analyses à AGLAE aux fins d’expertise.

Après une petite dizaine d’années de formation avec le laboratoire du SIAAP de Colombes et conscients des compétences de nos amis cubains, les responsables de Colombes ont jugé possible l’inscription du laboratoire de La Havane dans le cycle d’AGLAE, idée que nous avons acceptée avec enthousiasme, moyennant un financement maximum annuel de l’ordre de 5 000 € selon les cycles d’études.

La démarche est relativement simple. À partir d’une eau extrêmement pure, AGLAE va introduire différents composés chimiques, biologiques ou microbiologiques dont le dosage est naturellement bien connu. Des échantillons sont envoyés dans les laboratoires qui, après analyses, transmettent leurs résultats. La comparaison avec la composition réelle permet de déterminer le degré de fiabilité du laboratoire dans les différents domaines et surtout de l’améliorer. Le laboratoire de La Havane, malgré le transport et quelquefois un séjour en douane un peu long, a fourni d’excellents résultats et a fait des progrès spectaculaires, au point de classer le laboratoire havanais, au niveau fiabilité, dans le Top 10. L’embellie aurait pu continuer si les démesures du sieur Trump n’avaient pas incité DHL, entreprise américaine, et Colissimo, service français, à suspendre leurs livraisons sur Cuba.

Loin de se décourager, la Directrice des Relations Internationales du Laboratoire Central de La Havane a, avec le concours d’AGLAE, et avec les équipements adéquats, financés là encore par le SIAAP, proposé à sa hiérarchie d’installer une réplique d’AGLAE qui s’adresse à tous les laboratoires de l’Île amenés à contrôler la qualité de l’eau : hôpitaux, agriculture, manufactures de tabac, sucreries, tourisme……… Le succès de l’opération dépasse les espérances.

Si j’ai choisi cet exemple pour mon édito, c’est, d’une part, parce que je voulais illustrer la stupidité du blocus mais, aussi, citer le bel exemple d’un contournement et d’un renversement de situation, comme les Cubains peuvent le faire avec notre aide.

L’Assemblée Générale de samedi prochain va renforcer cette aide en donnant à notre Association les moyens humains pour le faire. Pour le moment,je vous remercie de votre attention tout au long de la publication de ces sortes de mémoires que j’ai pris beaucoup de plaisir à rédiger et je vous laisse à la lecture de votre lettre hebdomadaire que vos amis prennent aussi beaucoup de plaisir à produire.