Echanges culturels Etats Unis - Cuba ...
Ce n’est pas par hasard ni par coïncidences, mais par un désir de rapprochement des deux peuples avec toutes les conséquences que cela implique de la part des gouvernements de Cuba et des États-Unis que peu à peu, pas à pas, les échanges culturels font leur apparition avec d’illustres personnalités de la musique contemporaine nord-américaine, comme cela a été le cas avec le groupe vocal Take Six, dont nous avons pu profiter il y a quelques mois dans le théâtre Karl Marx de La Havane.
Deux articles qui illustrent ces échanges...
Par Guillermo Vilar Alvarez CUBARTE 25.12.2015
Par Adalys Pérez Suárez CUBARTE 28.12.2015
Avec Billy Gibbons dans le théâtre Mella
Maintenant c’est le guitariste, chanteur et compositeur Billy Gibbons qui, à la tête d’un groupe formé de musiciens de différentes nationalités, nous avons pu apprécier, dans la Fábrica de Arte Cubano (FAC) et dans le théâtre Mella, avec les chansons de son album Perfecta Mundo, un hommage de l’amour à la musique cubaine.
Heureux d’avoir pu se présenter sur la terre de ses rêves, un endroit où, selon ses propres mots « … partout où l’on regarde il y a la musique », Billy Gibbons fait partie de ceux qui reconnaissent l’influence de nos artistes dans l’environnement culturel nord-américain depuis longtemps.
C’est peut-être dans des morceaux pris du disque en question comme Sal y Pimiemto et Hombres Sin Nombres où, en quelque sorte, nous nous sentons son admiration pour la musique cubaine des années 1950, mais ne vous attendez pas à entendre des sons qui pourraient rappeler Carlos Santana, le créateur de l’appelé rock latin dans les années 1970. Il s’agit d’une proposition très différente.
Billy Gibbons, quelle que soit son admiration pour notre musique, ne pouvait pas se débarrasser de ses origines quand nous apprécions l’album Perfecta Mundo dans son ensemble. Débordant d’accents propres du rock le plus autochtone comme on peut l’apprécier avec les claviers, ces signes apparaissent vraiment dans les timbres de la guitare pour découvrir ainsi l’identification d’un pur rocker.
Billy Gibbons, ce musicien dont nous avons été témoins qu’il ne pouvaient pas abandonner son humilité, aussi bien sur scène que hors scène, étant toujours prêt au dialogue le plus fraternel avec tous, et rien de moins que l’un des membres du légendaire trio de rock étasunien ZZ Top, avec Dusty Hill à la basse et Frank Beard à la batterie. Ce trio, venant de l’État du Texas, est composé par les mêmes musiciens depuis 1969, selon la critique, c’est l’un des représentants les plus fidèles du passionné rock sudiste dont l’expressivité croît de façon exponentielle chaque fois que Billy Gibbons touche les cordes de sa guitare.
Honoré et très reconnaissant d’avoir pu jouer pour nous un album qui vient pratiquement de sortir de l’usine et parce que cette ouvrage est précisément son hommage à la musique cubaine, il a eu un espace pour dire à Billy Gibbons que, quant à son retour promis, notre public le recevrait de nouveau avec beaucoup d’enthousiasme, à cette occasion pour l’écouter à la tête de ZZ Top avec des morceaux qui sont devenus des classique du rock tels que Tush ou La Grange, mais surtout dans Blue Jeans Bleus, une véritable œuvre d’art faite chanson qui confirme une fois de plus la certitude que cette pièce sera encore plus universelle et qu’elle montrera plus profondément l’identité culturelle d’une nation.
Rick Swig, un passionné de la culture cubaine
Le fruit de ses nombreux voyages à Cuba et de la relation qu’il a établi avec un bon nombre de nos artistes les plus prestigieux, est l’exposition de photographies de l’Étasunien Rick Swig (1951), inaugurée récemment dans la galerie du Centre Culturelle Cinématographique « Fresa y Chocolate », de La Havane.
Cette exposition, intitulée « Pasión por Cuba », propose une soixantaine de photos en couleurs prisent de l’année 2000 à nos jours, qui ont été sélectionnées parmi une collection de plus de dix mille, quand il a commencé ses voyages à Cuba en 1995.
Chucho Valdés, Ernán López Nussa, Bobby Carcassés et Alexis Leyva (Kcho), sont certains des artistes qui apparaissent dans cette première exposition réalisée à Cuba par celui qui a développé sa carrière dans l’industrie hôtelière de San Francisco.
C’est précisément dans cette ville que Rick Swig a promu et présenté des jeunes musiciens talentueux de notre musique comme les pianistes Harold López Nussa et Rolando Luna.
Selon ses dires lors de l’inauguration, photographier nos artistes a été la façon de les remercier de partager leur amitié et leurs moments de création, ainsi que la manière d’exprimer l’admiration qu’il ressent envers la riche culture et la sensibilité du peuple cubain.
Au mois de juin 2016, cette exposition sera présentée dans la galerie Teodoro Ramos, de la municipalité havanaise du Cerro.