Elections législatives du 26 mars 2023
Voter, c’est résister, c’est vivre !
Il est rare que je prenne la plume pour inviter nos lecteurs à consulter un article en particulier. Celui-ci me semble intéressant à plus d’un titre.
Dimanche prochain, les Cubaines et les Cubains sont appelés à élire leurs député.e.s à l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire.
Dans son article, Iroel Sanchez, journaliste éditorialiste que nous avons déjà présenté ici, nous livre une très intéressante analyse des raisons pour voter. Il passe en revue avec force arguments les thèmes mobilisateurs pour défendre ainsi leur pays au milieu de toutes les attaques qu’il subit et du miroir aux alouettes des « démocraties occidentales » dont les masques tomberaient sans le pouvoir -nocif- des puissances d’argent.
C’est un long article que je vous invite particulièrement à lire car loin des caricatures, il montre qu’à Cuba aussi on sait penser et réfléchir « par soi-même ». A ce sujet, les hispanophones liront avec intérêt les commentaires et réflexions de Maño et celles de Preocupado Colorado à la suite de l’article.
Roger Grévoul
Pourquoi votons-nous ?
Par Iroel Sanchez
Publié le 14 mars 2023 dans La pupila insomne
Cuba en 2023 n’offre peut-être pas le meilleur des paysages pour des élections. On a insisté sur un mélange de causes pour expliquer notre situation actuelle. Les plus fréquemment citées sont les suivantes : le renforcement sans précédent du blocus américain, l’impact de la pandémie de COVID-19 sur l’activité économique en général et sur le tourisme en particulier, la crise économique mondiale, qui mêle aux effets de la pandémie les hausses de prix résultant de la guerre en Europe, la lenteur de la mise en œuvre de la réforme économique approuvée depuis le VIe Congrès du Parti Communiste Cubain (PCC) et d’une réorganisation monétaire, qui n’avait pas prévu l’arrivée de la variante Delta du virus COVID-19 ni la fidélité du président Biden à la politique "trumpiste" à l’égard de Cuba.
Pour d’autres, le tableau n’est pas complet si l’on ne remonte pas plus loin et si l’on ne regarde pas ce qui se passait dans l’économie cubaine avant que les premiers effets visibles de ces processus ne commencent à se manifester au début des années 2020.
UN EFFORT DE MÉMOIRE
Un sujet qui n’est pas souvent évoqué est la situation du principal allié économique et politique de Cuba : le Vénézuéla. La réaction de certains est prévisible : "Pourquoi devrions-nous dépendre de ce qui se passe dans un autre pays, la Chine, le Vénézuéla ou la Russie ?
Nous y venons : Cuba est assiégée par un pays qui, tout en étant potentiellement son marché naturel le plus proche, est 30 fois plus peuplé qu’elle, un pays qui utilise toute son énorme puissance diplomatique, médiatique et économique, la plus grande du monde, pour saisir toute faille susceptible de signifier des revenus ou des transactions cubaines. Et un pays sans grandes ressources en hydrocarbures, avec des terres peu fertiles, pauvre en ressources hydriques, situé dans un endroit où les ouragans intenses sont fréquents, ne peut-il pas essayer de compenser cette énorme asymétrie par des relations mutuellement avantageuses avec des pays qui, comme lui, ne se soumettent pas à l’hégémonie nord-américaine ?
Au-delà de la géopolitique... existe-t-il un seul pays tropical, producteur de pétrole ou non, qui ait atteint un quelconque niveau de développement sans investissements étrangers, sans relations commerciales asymétriques avec le monde développé ou sans une économie ouverte, sans être lié à l’économie américaine et sans recevoir de crédits d’entités telles que le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale, contrôlés par les États-Unis et interdits à Cuba ? L’un d’entre eux l’a-t-il fait avec des lois telles que les Lois Helms-Burton et Torricelli contre lui ? Cela ressemble trop à l’histoire du boxeur à qui l’on crie de se battre à la loyale après l’avoir ligoté pieds et poings.
La façon dont les actions des États-Unis contre le Vénézuéla sont perçues par ceux qui les promeuvent comme un moyen d’empêcher le progrès économique de Cuba est démontrée par l’obsession précoce, depuis 2014, de médias très intéressés par l’avancée du socialisme sur l’Île, tels que le radiodiffuseur gouvernemental américain Radio y Televisión Martí et le quotidien madrilène El País, dans une sorte de prophétie auto-réalisatrice.
Je cite quelques premiers textes, parmi les nombreux possibles, dans un bref parcours, juste à titre d’exemple : L’économie cubaine sans le Vénézuéla, El País, 21 février 2014 ; Cuba vivra une grave crise si l’aide vénézuélienne cesse, 9 décembre 2015, El País ; Cuba souffre du "shock vénézuélien" pour cause de lenteur des réformes, Radio et TV Martí, 27 juillet 2016.
Il est également vrai, mais peu dit, qu’après la mort d’Hugo Chávez en mars 2013, et parallèlement au début des négociations avec Cuba, le gouvernement de Barack Obama a déclenché une guerre économique contre le Vénézuéla, dont l’un des jalons a été la déclaration du pays bolivarien comme une menace inhabituelle et extraordinaire pour la sécurité nationale des États-Unis, peu avant le Sommet des Amériques d’avril 2015 au Panama.
Et cette attaque contre le Vénézuéla, comme l’a rapporté El País, a été ressentie à Cuba.
En juin 2016, le gouvernement cubain a dû prendre des mesures inévitables pour faire face aux conséquences d’une réduction significative des livraisons de carburant en provenance du Vénézuéla, sur la base d’accords bilatéraux payés par l’Île avec des services de santé pour des secteurs majoritaires du peuple vénézuélien.
D’autre part, une analyse de la Session Plénière du Comité Central du Parti Communiste Cubain, qui a évalué en 2016 les politiques mises en œuvre depuis 2011, année où a débuté la mise à jour du modèle économique et social, a reconnu "des erreurs dans la planification des processus et dans leur contrôle", a noté que "la Commission de Mise en Oeuvre n’a pas toujours réussi à impliquer les organismes, les agences, les organisations et les entités pour que, depuis la base, ils puissent guider, former, soutenir, contrôler et rendre compte de leur gestion", et elle a soulevé "une exhaustivité insuffisante, une vision limitée des niveaux de risque et une appréciation incomplète des coûts et des bénéfices ", outre le fait que " dans certains cas, le suivi et le contrôle des politiques ont été déficients, plusieurs d’entre elles s’étant écartées de leurs objectifs, sans correction opportune ", et elle évoque " le manque de culture fiscale dans le pays, l’utilisation encore déficiente de la comptabilité comme outil fondamental pour toute analyse économique ", mais elle ne manque pas de mentionner " les limitations économiques et financières qui ont rendu impossible le soutien adéquat d’un groupe de mesures qui nécessitaient des investissements ".
En avril 2016, à peine un mois avant le VIIe congrès du Parti Communiste Cubain, Barack Obama se rend à La Havane. Sa stratégie de communication insistait sur deux objectifs : effacer l’idée des États-Unis comme adversaire des Cubains et mettre l’accent sur les obstacles internes comme cause des difficultés quotidiennes qu’ils rencontrent ; mais il n’a pas eu un mot pour les relier à la permanence du blocus américain et encore moins à l’agressivité politique, économique et militaire croissante de son administration contre le pays qui avait le plus d’échanges commerciaux avec Cuba à l’époque : le Vénézuéla.
La presse privée à capitaux américains, qui a émergé à Cuba à partir du second mandat de l’administration Obama, a prédit le retour des pannes d’électricité massives, une baisse à deux chiffres du produit intérieur brut et un retour aux pénuries que les Cubains avaient connues dans les années 1990, après la disparition de l’URSS et de leurs relations commerciales favorables avec cette dernière.
Mais la situation annoncée par les analystes cubains liés aux Open Society Foundations de George Soros et aux magazines payés par Miami n’était pas encore arrivée ; l’agression contre les deux nations devait encore se resserrer.
À la mi-2017, le gouvernement de Donald Trump a commencé à faire pleuvoir sur Cuba 243 mesures supplémentaires au blocus, au rythme moyen d’une par semaine, mais même à Cuba, il n’y a pas eu de pénuries ni de pannes d’électricité, comme annoncé depuis Miami et Madrid.
En février 2019, à la frontière de la Colombie avec le Vénézuéla, alors qu’une opération de déstabilisation déguisée en aide humanitaire était en cours, preuve supplémentaire de l’imbrication des uns et des autres, le sénateur cubano-américain Marco Rubio, promoteur avoué de toutes ces mesures de Trump contre Cuba, a tweeté en mode tueur, euphorique et menaçant, à l’adresse du Président cubain, "à bientôt". A La Havane on l’attend encore !
Peu après, en avril de la même année 2019, un haut fonctionnaire de Washington a précisé l’objectif des pressions sur le Vénézuéla ; ce que les collaborateurs d’El País et de Radio y TV Martí réclamaient depuis l’époque d’Obama était toujours poursuivi, moins diplomatiquement durant l’ère Trump : "Bien que nous ne nous attendions pas à un changement politique immédiat à Cuba, en raison de nos sanctions directes contre le Vénézuéla et de nos sanctions directes et indirectes contre Cuba, nous pensons qu’au moins un résultat sera des changements dans l’économie cubaine, en raison de ce que l’administration [Juan] Guaidó fait en ce qui concerne les exportations de pétrole vers Cuba. Et nous aidons le président intérimaire Guaidó à atteindre son objectif de ne plus subventionner le régime cubain. Cuba devra s’adapter à la perte de 30 % ou plus de ses importations de pétrole fortement subventionnées, ce qui implique de permettre une économie davantage axée sur le marché."
Un autre coup avait été porté peu avant par le Brésil, lorsque, fin 2018, le gouvernement de Jair Bolsonaro a annulé un accord en vertu duquel 11 000 médecins cubains travaillaient dans ce pays, rapportant à Cuba une somme estimée à 400 millions de dollars par an.
Cependant, en juin 2019, même sur l’Île, ils étaient encore inadaptés à ce que le gouvernement Trump entendait ; et ses proches collègues, écrivant dans la presse grand public internationale, auraient des raisons de désespérer : le nouveau gouvernement de Miguel Díaz-Canel augmentait les pensions et les salaires dans le secteur budgétisé, qui avaient été gelés pendant longtemps et, bien qu’il ait été confronté à l’impact des sanctions sur les compagnies maritimes qui transportaient du carburant à Cuba, ce qui a provoqué des tensions dans l’approvisionnement des stations-service et des transports pendant plusieurs semaines au second semestre, il est parvenu à surmonter l’impact sur les transports publics dans un délai pas très long. Auparavant, dans une autre démonstration de résilience, de nouveaux services de taxis collectifs avaient vu le jour à La Havane, ainsi que des chemins de fer nationaux, tandis qu’à la fin de l’année, la capitale cubaine a célébré son 500e anniversaire en grande pompe.
S’étant trouvée, comme l’annonçaient les fonctionnaires de Trump, dans la nécessité de dépenses imprévues, en investissant une bonne partie de ses devises dans l’acquisition du combustible qu’elle recevait auparavant du Vénézuéla, l’économie cubaine ne s’est pas non plus effondrée à ce moment-là.
Cinq ans après la double agression avec des "sanctions directes" (sur Cuba) et des "sanctions indirectes" (via le Vénézuéla), les fonctionnaires de Trump ont déclaré que ce qui avait été annoncé par El País et Radio et TV Martí - ou bien ces êtres prophétiques faisaient-ils partie de la composante psychologique de la guerre elle-même ? - n’avait toujours pas été réalisé.
Il aura fallu 243 mesures de l’administration Trump, dont la réduction des voyages et des envois de fonds et la persécution des compagnies maritimes transportant du carburant vers Cuba, couronnées par la désignation fallacieuse de l’Île comme pays parrainant le terrorisme, avec les entraves aux transactions financières internationales qui en découlent, pour que les annonces de 2014 se concrétisent conformément aux vœux de leurs augures... six ans plus tard !
Au début du second semestre 2021, avec Biden à la Maison Blanche, mais avec la même politique "trumpiste" à l’égard de l’Île, la combinaison d’un pic pandémique avec la variante Delta du Sars-Cov-2, couplée à des pénuries d’électricité et d’eau, une pénurie du commerce de détail, déjà très perceptible, et les effets d’une remise en ordre monétaire, qui comptait sur un contrôle de la pandémie et un changement de la politique américaine qui n’ont pas eu lieu, ont fait descendre dans la rue, le 11 juillet de cette année-là, l’irritation intoxiquée des réseaux numériques, se traduisant dans de nombreux cas par des actes de vandalisme.
Entre-temps, le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, avait retardé la "révision de la politique cubaine" qu’il avait promise et qu’il a très peu révisée.
Plus tôt, en novembre 2020, des personnes préparées pour la stratégie américaine du changement de régime avaient capitalisé sur l’effet d’une provocation déguisée en défense de la liberté artistique.
Déguisées en défenseurs de la liberté d’expression, elles ont réussi à mélanger de vrais artistes en quête de dialogue avec des provocateurs entraînés e,t dans une manœuvre devant le Ministère de la Culture de l’Île, juste à la veille de l’arrivée de Biden à la Maison Blanche, elles ont fait en sorte que les secteurs les plus extrémistes de Miami réclament alors une intervention militaire et transforment le Président, qui prendrait ses fonctions en janvier 2021, contrairement à ses promesses de campagne, en leur serviteur le plus amical et le plus docile.
La récente défaite totale du Parti Démocrate dans le sud de la Floride a prouvé à quel point il était erroné de rivaliser avec l’ultra-droite politique, qui contrôle cet État, pour savoir qui est le plus dur envers Cuba ; mais il n’est pas encore évident que ce que Marco Rubio appelle ouvertement "la peur de l’exil cubain" ait quitté l’esprit des décideurs américains en matière de politique étrangère.
Seule l’augmentation soutenue du nombre de migrants cubains arrivant à sa frontière, stimulée par la crise économique à Cuba, à laquelle s’ajoutent la fermeture de son consulat à La Havane et l’aimant d’une politique d’immigration qui transforme en réfugiés les Cubains qui parviennent à poser le pied sur le sol américain, a poussé Washington à reprendre les pourparlers avec le gouvernement cubain et à rouvrir les services de son ambassade à La Havane, en maintenant plus de 90 % des sanctions "trumpistes" en place.
LE 26 MARS
La convocation répétée des élections - six fois en six ans - au milieu du scénario difficile que Cuba a vécu et vit encore, où la vie quotidienne a été frappée par des pénuries dans l’approvisionnement de toute sorte de produits, y compris les médicaments et les aliments, des déficits importants dans les transports publics et des coupures d’électricité systématiques, est un acte de courage qui révèle une confiance profonde dans la conscience du peuple.
C’est supposer que la majorité des Cubains est suffisamment instruite sur le plan politique pour savoir que nous sommes confrontés à une guerre économique brutale et à une campagne de communication visant à nous ramener à la subordination pro-impérialiste et au capitalisme dépendant d’avant 1959.
La démocratie libérale, que l’on nous vend comme un modèle, est conçue pour la reproduction du système capitaliste et lorsque, malgré cela, une alternative susceptible de menacer les intérêts oligarchiques parvient au gouvernement, grâce à l’érosion du système lui-même et à la mobilisation populaire qui en découle, les autres pouvoirs sont là pour porter des coups judiciaires, médiatiques, parlementaires, et même militaires, afin de défendre ce qu’ils considèrent comme l’ordre naturel des choses.
Tout est tenté : l’assassinat d’un candidat, l’emprisonnement injuste d’un autre, le manu militari ou la menace des banques, s’il n’est pas possible d’empêcher une gauche de gouverner et de faire des politiques de gauche comme elle l’a promis.
Pour le capital, la démocratie se résume à des élections dans lesquelles l’argent et les médias, jamais au pouvoir des majorités, mais toujours dépendants des annonceurs et des actionnaires, jouent un rôle décisif. Ces processus se déroulent au milieu d’énormes inégalités économiques, éducatives, culturelles et communicationnelles ... où les représentants des élites économiques organisées en partis politiques règlent leurs différends dans un grand spectacle médiatique afin d’obtenir, d’abord, des financements et, ensuite, des votes.
Ceux qui s’opposent à notre démocratie cachent le fait qu’à Cuba, sans l’intervention de l’argent ni d’aucun parti, ce sont les habitants, organisés en assemblées de quartier, qui désignent les candidats, lesquels figureront sur un bulletin, jusqu’au nombre de huit dans chaque circonscription, et qui, par vote secret des citoyens, élisent un délégué à l’Assemblée Municipale, qui est l’organe de pouvoir le plus élevé de chaque territoire. Pourquoi les candidats de la contre-révolution et de la démocratie libérale n’y gagnent-ils pas ? Pourquoi ne sont-ils pas, sinon la majorité, au moins une toute petite minorité dans cette Assemblée Municipale, composée de délégués élus directement par le peuple ? Les listes établies en fonction de la loyauté aux intérêts des financiers nationaux et étrangers qui nous sont proposées comme modèle seront-elles plus démocratiques que celles qu’on élit dans ces assemblées pour former le pouvoir suprême de l’État, proposées par des organisations de masse composées de millions de citoyens ? Avons-nous vu ou non les plénums de ces organisations, à tous les niveaux, proposer des candidats ? Des candidats pour lesquels le peuple devra à nouveau voter directement et secrètement pour former l’Assemblée Nationale.
C’est un système qui peut encore être amélioré, mais c’est celui d’un pays sans analphabétisme, avec neuf niveaux d’éducation obligatoire, où la santé et l’éducation sont des garanties universelles et où les citoyens ne doivent pas payer des faveurs aux politiciens avec leurs votes pour accéder à ces services, comme c’était le cas avant 1959 et comme c’est encore le cas dans de nombreux pays.
L’exercice électoral cubain est plus proche de l’idéal démocratique prôné, mais non pratiqué, par ceux qui attaquent Cuba.
Au-delà des élections, la société cubaine dispose de nombreuses autres formes de participation démocratique et de défense des droits des travailleurs, des étudiants et des habitants de la communauté qui sont supérieures à celles du capitalisme.
Une participation qui, bien qu’elle puisse souffrir de formalismes et de déviations dans sa pratique concrète, que la société elle-même et ses dirigeants critiquent, n’a rien à voir avec les déformations causées par les intérêts économiques qui corrompent et dominent la politique dans la plupart des sociétés capitalistes.
D’autres décideront ce 26 mars de coïncider avec l’appel des haineux, des Marco Rubio et autres, et faciliteront ainsi, consciemment ou inconsciemment, le travail de ceux qui nous ont imposé les 243 nouvelles sanctions. C’est leur droit et personne ne les dérangera pour l’avoir exercé. Leur comportement, même si la presse qui exige la pluralité et nous regarde unanimement ne le dira pas, sera aussi un démenti retentissant à ceux qui prétendent qu’à Cuba la répression et le contrôle social obligent les gens à se comporter d’une manière ou d’une autre et à obéir à des appels comme celui d’aller voter.
Mais pour ceux d’entre nous qui veulent une Cuba souveraine, qui continue à rechercher la justice sociale contre vents et marées, il est temps de dépasser les doutes, les erreurs et les lacunes et d’envoyer un message de force, d’unité et d’avenir.
Il n’y a pas de pire erreur que de faire ce que veut l’ennemi. Voter et voter unis est la réponse énergique pour mettre la Patrie à l’abri de ceux qui rêvent d’y imposer - par le sang - des politiciens au service des mafias et des lobbies, à l’image et à la ressemblance de ceux qui contrôlent Miami et qui ont contrôlé Cuba jusqu’en 1958. C’est pour Cuba et contre cela que nous voterons le 26.