Electricité et recherche

Satisfaire les besoins avec des ressources locales

Partager cet article facebook linkedin email

Après l’utilisation des centrales flottantes, voilà une excellente réalisation, fruit de la recherche perpétuelle des Cubains, pour pallier les problèmes de production d’électricité rencontrés par toutes les centrales électriques du pays.
C’est aussi une originale et belle façon d’utiliser les ressources locales et de contrer les effets du blocus qui conduisent à priver d’électricité les Cubains plusieurs heures par jour et affectent considérablement le fonctionnement de l’économie.

Chantal Costerousse

Annonce de la synchronisation de la première centrale bioélectrique et de la centrale sucrière de Ciro Redondo à Ciego de Avila

Par Marisela Jimenez Publié le 09/01/2023 par Directorio Cubano

Après des années de retard dans sa mise en service et de nombreuses tentatives infructueuses, la synchronisation de la première centrale bioélectrique construite à Cuba avec la centrale sucrière de Ciro Redondo à Ciego de Avila a été annoncée.

Selon le journal Granma, "les techniciens et les spécialistes prédisent que le moment est venu de procéder à la synchronisation définitive".

Ils assurent que toutes les conditions sont réunies pour éviter de nouveaux arrêts d’exploitation, bien que cela se soit produit en de précédentes occasions.

Le 19 décembre 2021, Granma lui-même avait fait état de la "synchronisation réussie" de l’usine sucrière et de la centrale électrique et deux ans se sont écoulés depuis.
L’objectif de ce programme est de produire de l’électricité à partir de la biomasse de la canne à sucre et du marabú (ndt : Plante en buisson épais servant principalement à faire du charbon de bois).

L’interconnexion a eu lieu le vendredi 5 janvier et jusqu’à présent les paramètres techniques montrent une stabilité. Jusqu’à 11 heures le samedi matin, entre 25 et 30 mégawatts (MW) ont été produits, tandis que le Système National d’Électricité (SEN) recevait 21,5 MW.

Le reste de l’énergie est utilisé pour les besoins en électricité et en vapeur de la centrale sucrière et de l’usine bioélectrique elle-même.

Nouvelle tentative pour produire de l’électricité à partir de la bagasse*

* (ndt : résidu fibreux de la canne à sucre)

Vidal Martín Sarduy, administrateur de Ciro Redondo, a déclaré au journal qu’ils sont "obligés d’obtenir des broyages stables pour ne pas affecter la centrale bioélectrique, ce qui reviendrait à nous affecter nous-mêmes".

"Pour l’instant, nous nous concentrons sur la réduction du taux d’humidité de la bagasse afin que la centrale électrique voisine puisse la consommer sans problème et ainsi économiser la biomasse du marabú " a-t-il ajouté.

L’usine bioélectrique a besoin d’environ 2 100 tonnes de bagasse par 24 heures pendant la période de récolte pour son fonctionnement normal.
Pendant les périodes d’arrêt de la sucrerie, 1 200 à 1 500 tonnes de marabú sont nécessaires.

Jusqu’à présent, même avec la présence des consultants chinois, il n’a pas été possible de traiter la bagasse seule. Cela était prévu dans la conception initiale des chaudières.

Pour qu’il n’y ait pas de problème, la centrale électrique doit maintenir la livraison de vapeur et d’électricité à la sucrerie et celle-ci doit envoyer suffisamment de bagasse à la centrale électrique.