Engagement pour la sauvegarde du patrimoine ferroviaire
Photos : Raquel Sierra
L’Union des chemins de fer de Cuba (UFC) et le Bureau de l’Historien de La Havane signent une convention pour la défense du patrimoine matériel, documentaire et immatériel des chemins de fer ; et ils évoquent le souvenir de l’historien Eusebio Leal.
Musée ferroviaire à La Havane
Le 19 novembre 1837, malgré de très fortes pluies, eut lieu à Cuba un événement unique : une soixantaine de passagers prirent place dans le premier train reliant La Havane et Bejucal, distant de 27 kms ; l’île devint ainsi le sixième pays au monde et le premier en Amérique latine et dans les Caraïbes à disposer d’ un moyen de transport qui existe encore aujourd’hui.
Afin de faire connaître l’activité ferroviaire, de conserver et diffuser la mémoire historique, il fut signé une convention de collaboration entre l’Organisation Supérieure de la Direction Des Entreprises (OSDE) Union des chemins de fer de Cuba et le Bureau de l’Historien de la Havane.
Musée ferroviaire
Signé par Fátima Palacios Garrido, Directrice de L’Union des chemins de fer de Cuba, et Michael González Sánchez, Directeur du patrimoine culturel au Bureau de l’Historien de La Havane, à l’occasion de ce 183ème anniversaire, ce document prévoit de développer des actions pour actualiser et faire vivre le patrimoine culturel ferroviaire par le biais d’échange d’expériences, l’organisation de visites guidées et toutes sortes d’événements.
La signature de la convention
Après la signature de la Convention, Palacio Garrido a souligné que Cuba, petit pays qui 183 ans plus tard souffre du blocus, maintient l’activité de son chemin de fer et en fait une priorité nationale.
Elle a aussi souligné que cet accord fait partie de la stratégie consistant à développer un chemin de fer prospère et durable.
Le Directeur du patrimoine culturel du Bureau de l’Historien a rappelé la volonté d’Eusebio Leal de créer ce musée puis il a parlé de l’importance de former des jeunes et des femmes dans ce secteur.
Musée ferroviaire
La convention sur des rails
Avec cette convention, valable trois ans, les parties s’engagent à proposer et mettre en œuvre des programmes de travail répondant aux objectifs définis.
La UFC assurera la mise en état du hall de la gare Cristina, l’installation des locomotives et des wagons dans le Musée en accord avec la muséologie ; renvoyer au musée des équipements de voies obsolètes, témoins des technologies utilisées dans le passé, comme les signaux lumineux, les aiguillages, les sonneries et cloches ; protéger les plaques de tout type de locomotives et wagons, remettre la documentation actualisée pour enrichir les archives et la bibliothèque du musée, favoriser des visites et des activités pour les travailleurs et les retraités, entre autres.
Musée ferroviaire
Pour sa part, le Musée doit conserver sa documentation historique, diffuser et conserver le patrimoine ferroviaire, préparer la publication de travaux pour l’anniversaire du chemin de fer , mener à bien le Concours du Patrimoine Historique et organiser des actions de formation dans les écoles de la ville, ainsi que préparer un programme annuel de sauvetage de pièces ayant une valeur patrimoniale.
Au cours de la cérémonie, le groupe « Les jeunes pour l’avenir du train », dont la plupart font partie de l’Empresa de Rutas Nacionales, de celle de Réparations, la UFC et autres, ont signé la convention en assumant avec responsabilité, dévouement et discipline, dans la continuité, les actions qui garantiront la poursuite de l’avenir des chemins de fer.