Évolution des CDR avec celle de la société
À l’occasion de l’anniversaire des CDR (Comité de Défense de la Révolution) la réflexion du Coordinateur National des CDR, Gerardo Hernández Nordelo, lors d’une Table Ronde et un entretien de Granma avec Julia Durruty Molina, membre du Secrétariat National de la plus grande organisation de masse du pays, mettent en évidence l’utilité des CDR et leur évolution en parallèle avec celle de la société. Ils montrent leur capacité à s’adapter à travers des exemples concrets, ainsi qu’un potentiel qui reste à exploiter.
Face à l’époque actuelle les CDR ne capitulent pas, ils évoluent
Granma s’entretient sur le travail des CDR hier et aujourd’hui avec Julia Durruty Molina, membre du Secrétariat National de la plus grande organisation de masse du pays.
Auteure : Gladys Leidys Ramos Lopez | internet@granma.cu
27 septembre 2020
Une Révolution qui ne réussit pas à s’appuyer sur son peuple échoue. Organiser ses membres, en faire les protagonistes des transformations de la société, pouvoir compter sur leur soutien, lorsque les défis ne cessent de frapper à la porte, c’est une tâche que son leader ne peut ignorer. Fidel le savait. Il était convaincu que les Cubains unis sont plus forts.
Granma s’entretient sur le travail des CDR hier et aujourd’hui avec Julia Durruty Molina, membre du Secrétariat National de la plus grande organisation de masse du pays.
La surveillance révolutionnaire a été la mission fondatrice des CDR, dans quelle mesure ce rôle a-t-il changé entre hier et aujourd’hui ?
- À chaque étape on a maintenu une effervescence révolutionnaire dans le peuple, mais en même temps chacun de ces cycles a été différent. Il est bien difficile de les comparer entre eux, particulièrement après la période spéciale, car des phénomènes qui, avant n’existaient pas, se sont multipliés et ont dégradé certaines vertus et valeurs présentes auparavant.
« C’est pourquoi, lorsque l’on parle de vigilance révolutionnaire, poursuit Julia Durruty Molina, il ne s’agit pas seulement d’une référence à la garde cédériste qui, reconnaît-elle, a changé au fil des années avec la société.
Un point aujourd’hui prioritaire, c’est la confrontation avec l’indiscipline sociale et les comportements inappropriés de certains citoyens qui irritent tellement les gens. »
Durruty Molina précise que même dans la sauvegarde des côtes cubaines la mission des CDR est essentielle.
Depuis 50 ans le travail des 304 détachements populaires, Mirando al Mar, qui jouent un rôle prépondérant dans la détection des drogues, les tentatives de départ et d’entrée illégales dans le pays et la destruction de la flore et la faune, a été précieux.
Dans les circonstances actuelles, générées par l’urgence sanitaire sur l’île, quelle a été l’utilité des CDR ?
- L’exemple le plus concret a été d’affronter les agissements sans scrupules de ceux qui sont dans les files d’attente, ceux qui amassent pour revendre. Nous contribuons à cet effort avec le travail des 671 détachements qui soutiennent les forces de la PNR et avec la participation des groupes créés dans les centres commerciaux.
Elle souligne aujourd’hui la priorité donnée au travail tant dans la communauté qu’au sein de chaque famille afin de consolider le rejet conscient de ces comportements de corruption, de crimes et d’illégalité.
Au cours de ces 60 années, quelles autres missions les CDR ont-ils accomplies en tant qu’entité active au sein de la société que nous construisons ?
- L’originalité de la structure et la composition de l’organisation c’est ce qui lui a permis, en plus de la vigilance révolutionnaire d’assumer d’autres tâches. Ce sont par exemple, la contribution au processus d’institutionnalisation du pays, au processus de consultation et approbation de la Constitution, la contribution à la réalisation des recensements de la population et du logement, ainsi qu’à l’important travail des dons volontaires de sang.
« On a aussi créé 857 brigades de solidarité CDR-FMC, pour promouvoir la construction de logements destinés aux mères célibataires avec plusieurs enfants ; le travail pour l’économie d’énergie, et on a relancé la participation au Mouvement de l’Agriculture Urbaine, Suburbaine et Familiale. »
Durruty Molina ajoute, qu’avec toute cette action on obtient la participation de 23 400 jeunes qui ne se sont pas désengagés des activités prioritaires pour leur pays.
Concernant l’insertion de la nouvelle génération dans les Comités, elle démontre que leur participation aux travaux de l’organisation va en se développant à travers la réalisation d’activités en fonction de leurs goûts, c’est le cas des échanges entre les détachements de jeunesse avec le reste des jeunes afin de connaitre leurs préoccupations, leurs besoins et de prévoir le travail.
Bien que bon nombre de ces activités soient visibles, les critères sur la fonction des CDR vont aujourd’hui de la critique négative aux suggestions pour les améliorer. Assistons –nous donc, aujourd’hui à un dysfonctionnement de leurs rôles historiques, ou à une nouvelle forme de vitalité ?
- Rien ne reste pareil au fil du temps, notre société fait face à des défis différents. Bien que le travail social et la portée des CDR au sein de la communauté aient été largement démontrés- prenez comme exemple tout récent la lutte contre la COVID -19 et l’assistance aux personnes vulnérables à domicile- il reste encore des potentiels inexploités.
« C’est pourquoi nous travaillons à multiplier les projets communautaires, en vue d’inciter au refus des comportements négatifs, le développement de l’enseignement scolaire et de comportements de cohabitation solidaires.
Avec l’arrivée de chaque anniversaire des CDR, de nouvelles tâches se sont ajoutées aux tâches historiques, l’unité étant toujours le fondement d’une organisation qui défend dans les quartiers la Révolution depuis 60 ans, s’adaptant aux nécessités de Cuba, pour que nous restions sur nos gardes aux quatre coins de la patrie.
La mission des CDR
Ce qui pour les CDR ne change pas c’est leur mission de défendre la Révolution.
La plus grande organisation de masse du pays a maintenant 61 ans et, parce que Cuba et le monde d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier, les CDR doivent se réinventer et, pour ce faire, il faut savoir de quels comités la Révolution a besoin. Telle a été la réflexion du Héros de la République de Cuba et Coordinateur National des CDR, Gerardo Hernández Nordelo lors de la Table Ronde.
Auteure : Gladys Leidys Ramos Lopez | Internet@granma.cu
28 septembre 2021
Il a expliqué qu’afin d’apporter des réponses satisfaisantes le travail a été constant, même si il reste encore beaucoup à faire. « Nous sommes allés dans ce sens répondant ainsi à l’appel de notre président à mettre du cœur dans les quartiers, car après 61 ans la seule chose qui ne change pas pour les comités c’est sa mission fondamentale de défense de la Révolution. »
À ce sujet, le vice coordinateur national de l’organisation, Vladimir Sauri Bermúdez a évoqué le travail mené cette année, la deuxième au cours de laquelle les CDR travaillent et célèbrent leur anniversaire différemment, en raison de la Covid-19.
Selon Sauri Bermúdez, l’esprit solidaire centré sur le quartier et la communauté, a servi durant cette période à s’adapter à la vie de quartier. Ainsi, a –t-il précisé, les circonstances n’empêchent pas, à ce jour, la réalisation de plus de 200.000 dons du sang volontaires.
Il a ajouté que les détachements de jeunes ont eu un rôle majeur dans les centres d’isolement, dans l’aide apportée par les habitants aux personnes vulnérables et ont contribué à la production alimentaire grâce au mouvement « Cultive ton lopin de terre » étendu aux zones urbaines.
« Concernant le processus de vaccination, les comités ont travaillé, tant à l’amélioration des centres que sur place, ainsi qu’à la distribution de produits alimentaires et de première nécessité dans les quartiers », a-t-il précisé.
Le Coordinateur National a rappelé que les CDR doivent s’attacher à être utiles à leurs membres, soutenir les solutions dans la communauté, développer la solidarité entre les voisins ; et là où ils ne sont pas actifs, ce qu’il faut c’est de la créativité, de l’enthousiasme et de la motivation pour les faire vivre. Et pour cela les jeunes sont nos piliers.