Face aux catastrophes naturelles, mobilisations et coopérations internationales en actes dans les Caraïbes

Date de l'événement :
Mardi 23 mai 2023 - 00h00
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Poursuivant, malgré le blocus qui les freine, ses initiatives concrètes et de recherche, Cuba coopère avec d’autres pays des Caraïbes dans la mise à disposition de ses avancées en matière de prévention et de lutte contre les catastrophes naturelles, accrues ces dernières années par les effets du réchauffement climatique.

Ce week-end, le Président de la République Miguel Diaz-Canel participait avec de nombreux Cubains à l’un des exercices populaires de « Meteoro 2023 », visant à renforcer l’efficacité des réponses aux risques de catastrophes.
Quelques jours auparavant, le journal Granma faisait état d’un projet de prévision des périodes de sécheresse grâce à l’intelligence artificielle. Ce projet, développé par le Centre de Physique de l’Atmosphère de l’Institut de Météorologie de Cuba, permettra de prévoir et analyser avec précision le comportement des précipitations et des épisodes de sécheresse sur des périodes de 15 jours, un mois, trois mois, six mois et même un an.
Le résultat de cette avancée scientifique sera mis à disposition de tous les secteurs géographiques et économiques cubains, mais aussi - indique l’article de presse – des Caraïbes.
Car il existe une solidarité active entre les pays qui, notamment au sein de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), coopèrent sur les nombreux sujets qui leur sont communs, au plan économique, commercial, culturel… et dans les champs de l’environnement.
Il faut dire que la région, tout en étant faiblement responsable du réchauffement climatique, en est fortement victime. Les catastrophes naturelles y sont fréquentes et souvent dévastatrices, qu’il s’agisse des sécheresses e tdes inondations, des cyclones et des tempêtes tropicales, des houles de tempête dans les zones côtières, des tsunamis, des glissements de terrains et des incendies.
D’où l’importance d’unir les efforts et de développer des initiatives conjointes pour prévenir, autant que possible, et minimiser les pertes en vies humaines et en biens. L ’AEC, créée dès 1994, a donc fait des catastrophes naturelles dans la Grande Caraïbe un axe prioritaire.
Cette organisation de coopération et d’action concertée est composée de 25 pays membres, dont Cuba, et de 7 pays membres associés, dont les Départements d’Outre-mer français. Cuba, qui subit fréquemment des catastrophes climatiques, y occupe une place particulièrement active. Développant une stratégie de gestion reconnue internationalement, le pays a mis son expérience à la disposition des peuples caribéens, à travers les différentes actions auxquelles elle participe activement, comme l’Accord de Coopération Régionale sur les Catastrophes Naturelles, signé par l’AEC dès1999.

Ces dernières années, des spécialistes de la région ont été formés à l’utilisation des outils cubains de gestion de ces situations, avec la participation de la communauté scientifique et aussi le soutien des Nations Unies.
Le 12 mai dernier, au Guatemala, s’est tenu le IXème sommet des Chefs d’Etat ou/et de Gouvernement de l’AEC. La délégation cubaine était conduite par Josefina Vidal Ferreiro, Vice-ministre des Affaires étrangères.
Les délégations de plusieurs nations ont souligné le rôle utile et constructif de Cuba au sein de l’organisation.
Au-delà des Caraïbes, Cuba est partie prenante du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), dont dépend notamment le GIEC qui vient de produire un rapport particulièrement alarmant sur le réchauffement climatique et l’urgence à changer de braquet au plan mondial.
Actuellement, quelque 700 000 Cubains bénéficient de programmes d’actions du PNUE, dont les représentants ne manquent pas de saluer l’implication de l’Île pour faire front, dans des coopérations et partenariats concrets, aux défis climatiques et de développement durable.
N’en déplaise aux Etats-Unis, sur ces enjeux (et bien d’autres…), Cuba ne se trouve pas en situation d’isolement ; bien au contraire, sa contribution collective et solidaire est largement reconnue. Pour autant, les autorités du pays, comme les scientifiques et tous les acteurs de l’environnement, ne cachent pas combien le blocus freine leurs efforts, du fait des manques de matériels, de ressources et de devises qu’engendrent les entraves à la liberté des échanges économiques et financiers internationaux. Donner aux peuples, de Cuba et d’ailleurs, le droit de vivre une meilleure sécurité climatique, c’est donc une raison de plus d’agir pour qu’il soit mis fin à ce blocus inhumain !

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