Fausses et bonnes idées.

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Bonjour Chers Amis,

Les vacances, le manque d’inspiration, l’actualité, des remarques de bon sens que j’apprécie m’incitent, si vous le voulez bien, à revenir sur mon dernier « édito » où je faisais état de l’ensemble des qualités constatées chez nos interlocuteurs de l’INRH et de la stupidité du blocus perpétué par Monsieur Biden en l’invitant à connaître un peu mieux la nation cubaine. Je vais donc compléter mes appréciations sur l’administration cubaine et dénoncer l’utopie d’une meilleure compréhension de la société cubaine de la part des dirigeants américains.

Il est bien évident, tout d’abord, que les qualités mises en avant chez nos interlocuteurs de l’INRH ne sont pas les seuls apanages de l’Institut. Tous les chargés de mission de l’association dans nos différents domaines constatent la même évolution apparue il y a une dizaine d’années où les postes clefs sont occupés maintenant en fonction des mérites et des connaissances.

Quant à espérer que les voisins du Nord de ce grand porte-avions que constitue notre île préférée (en dehors de la Corse bien sûr !) se soucient de mieux appréhender la nation cubaine, c’est irréaliste, c’est en quelque sorte une fausse bonne idée (FBI pour rester dans la couleur locale). Comment voulez-vous que le chargé étatsunien d’une telle mission puisse tout à la fois : Laisser au placard les armes qu’il achète régulièrement à la première armurerie du coin,
Accepter de travailler, prendre les repas, utiliser les mêmes sanitaires que ses collègues un peu plus colorés.

Respecter l’IVG dans un monde du travail très féminisé, en lui rappelant que ce droit existe depuis 1965, quarante-sept ans avant l’Uruguay, second pays d’Amérique Latine à l’avoir légalisé.
Admettre que les universités cubaines sont des lieux d’enseignement et non des sites de fusillade de la part de quelques fanatiques, condamnés du bout des lèvres dès que les victimes appartiennent à des minorités.
Ne pas espérer enfin que le Capitole, réplique du monument US, ne soit le théâtre d’émeutes financées et encouragées par son Gouvernement.
Reconnaître que le seul endroit où les droits de l’homme ne sont pas respectés dans l’Île, c’est précisément la base de Guantanamo, occupée illégalement.
Et enfin, il va falloir que l’ensemble de ces conditions soient complétées par le fait que le préposé ait quelques notions environnementales, et c’est peut-être le plus difficile, dans un pays qui piétine les Accords de Paris.

En résumé, Monsieur le Président, abonnez-vous à notre lettre avec vos conseillers, vous allez gagner un temps précieux pour comprendre, une fois encore, que ce blocus est un échec et qu’il renforce la solidarité du peuple cubain et notre détermination à le soutenir. Je vous assure, pour conclure, Monsieur le Président, que nos lecteurs sont prêts à partager avec vous les informations qu’elle contient, toutes les semaines comme aujourd’hui !