Graffitis et peintures murales à La Havane : la créativité au coin de la rue
par la rédaction d’OnCuba 22 octobre 2023
Le street art est un phénomène mondial qui touche aussi Cuba où les graffitis et peintures murales sont présentes des la Révolution. Cet article nous en rappelle les enjeux et l’histoire passionnante. La Havane en est naturellement le cœur.
LA DERNIÈRE CHRONIQUE CULTURELLE DE NOTRE CHER PHILIPPE QUI NOUS A QUITTÉ LE 23 NOVEMBRE . AU FIL DES SIX ANNÉES OU IL A COLLABORÉ ACTIVEMENT A NOTRE SITE, CE SONT 364 ARTICLES, PRESQUE UNE ANNÉE ! QU’IL A SIGNÉ DE SON NOM. UN AMI FIDÈLE ET SINCÈRE DE CUBA QUI N’A PAS HÉSITÉ A CONSACRER UNE PARTIE IMPORTANTE DES DERNIÈRES ANNÉES DE SA VIE A L’AMITIÉ AVEC CUBA.
ADMIRATION ET RESPECT DE TOUS SES CAMARADES.
ROGER
Clandestines ou autorisées, simples ou grandiloquentes, sur un mur rénové ou un immeuble démoli, ces créations font déjà partie du paysage et de l’imaginaire havanais.
C’est un article de la rédaction d’OnCuba 22 octobre 2023.
N’importe quelle rue de la capitale cubaine peut surprendre par un éclair de créativité. Que ce soit dans le centre de La Havane ou dans la Vieille Havane, dans le Vedado ou à Marianao, le promeneur peut soudainement tomber sur de petits graffitis ou des peintures murales impressionnantes, qui n’existaient pas jusqu’à récemment. Ou avec une, qui, du fait de sa présence si fréquente, est devenue une partie indissociable du paysage et de l’imaginaire de La Havane, une marque d’identité, même lorsque le temps lui a fait perdre une partie de ses couleurs.
Beaucoup sont l’œuvre d’artistes populaires et autodidactes, de jeunes irrévérencieux ou de vétérans qui laissent souvent leur empreinte sur les murs de La Havane.
Il peut s’agir de créations clandestines et éphémères, ou réalisées à la vue de tous, même avec le consentement officiel. Ou être plus simples ou plus élaborés, plus basiques dans leurs formes et finitions ou plus grandioses, plus attrayants pour leurs dessins et leurs figures.
Mais tous, d’une manière ou d’une autre, marquent de leur sceau le lieu où ils ont été capturés.
Ses images, ses messages, sont le reflet d’un contexte, d’une inspiration permanente ou momentanée ou d’une tradition retravaillée à la lumière du moment où ils ont été déposés sur les murs.
Beaucoup de ces créations n’existent plus. Ils furent perdus, ainsi que les murs qui les soutenaient, les bâtiments sur lesquels ils reposaient ; et comme, sûrement, au milieu de la détérioration dont souffre la ville, d’autres seront également perdus.
Mais en même temps, de nouveaux graffitis et peintures murales continuent de naître. Chaque mois, chaque semaine, chaque jour, et La Havane, avec ses douleurs et ses défauts, avec ses départs et ses reconstructions, continue de les accueillir.