On peut ne pas apprécier le système politique cubain, pour des raisons diverses, mais je crois qu’il faut faire preuve d’honnêteté et en examiner le fonctionnement réel.
Je prendrai l’exemple du CODE des FAMILLES, dont nous vous avons parlé à plusieurs reprises.

Celui actuellement en vigueur date de 1975. Depuis la société, les mentalités ont changé, l’organisation de la famille, sa composition s’est modifiée. Un nouveau texte, plus conforme à la situation actuelle était nécessaire. Il sera soumis au débat populaire entre février et mars de cette année. Le « code des affections » comme on le nomme, dessine les contours de la société cubaine actuelle avec une approche pluraliste des droits de l’homme.

Ce texte majeur ne tombe pas du ciel ! Il a déjà fait l’objet de très nombreuses discussions, lors notamment de l’élaboration et l’adoption de la constitution. On se souvient du débat sur l’inclusion dans les textes de la notion de mariage pour tous.

Je veux insister sur l’aspect qui a mes yeux, est particulièrement important, pour l’élaboration de ce texte, mais aussi pour toute question qui concerne la vie de la population. Celle-ci exprime en bout de course, avec des pourcentages très élevés son accord avec les propositions présentées. Certains s’en étonne !

Mais la course est souvent très longue. Les textes ne sortent pas du chapeau du magicien. Il s’agit d’une élaboration minutieuse, une construction commune, un travail argumenté de persuasion. Construire un consensus. Le texte d’arrivée n’est jamais celui du départ. Il sera enrichi de multitudes d’ajustements, d’améliorations…

Ouvrir les portes au débat national !

Le texte en question, adopté par l’Assemblée nationale a été édité à plus d’un million d’exemplaires, il est consultable et amendable sur internet, 78.000 points de rencontre seront organisés en février mars afin que plus de 7 millions d’électeurs puissent s’exprimer. Examiné par les députés et soumis ensuite à référendum. Cette pratique, ce travail démocratique permet sur chaque sujet d’aboutir à une large majorité de citoyens conscients et avisés.

On ne s’étonne donc pas qu’il n’y ait pas de rejet comme ailleurs d’une importante partie de la population de la vaccination contre le Coronavirus ! « L’armée pacifique » des médecins, infirmières, personnels divers de santé, étudiants se sont déployés partout dans le pays pour s’enquérir de l’état de santé des populations, et de les convaincre des mesures pour lutter contre la pandémie. On connait le résultat.

Pour ma part, je crois que cette pratique est bien le contraire de la dictature !

Bonne lecture des articles que nous vous proposons cette semaine.

Prenez soin de vous et de vos proches !