Impressions havanaises ...

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Le printemps a eu beau montrer le bout de son nez il y a quelques jours, c’est tout de même un plaisir de rédiger ces quelques lignes depuis les jardins de l’hôtel à La Havane. D’autant que j’avais prévu de vous livrer quelques souvenirs ou quelques impressions plus récentes du coopérant envoyé pour la première fois à Cuba.

En fait, en dehors de quelques vacanciers, rares sont ceux qui ont une connaissance de la grande île des Caraïbes. Les Antilles, c’est un peu comme nos départements d’outre-mer, les vacances, le soleil, les plages, le rhum. Pour Cuba, bien sûr, les cigares et, d’après nos médias les plus modérés, un régime autoritaire.

C’est donc avec une petite appréhension que nous débarquons les uns et les autres à l’aéroport José Marti. Il faut dire que les formalités d’entrée suivies d’un nouveau contrôle et pour finir par une récupération des bagages, où la patience et le calme sont de rigueur, ne sont pas faites pour rassurer. Cette mauvaise impression va vite disparaître avec l’accueil chaleureux en maison particulière ou à l’hôtel où l’on devine déjà la place privilégiée que la France occupe à Cuba.

Le formateur-touriste va découvrir, en principe le lendemain de son arrivée, les charmes de la vieille Havane et sera frappé par le travail colossal réalisé par l’Historien de la Ville, Eusebio Leal, dans le domaine de la rénovation des hôtels particuliers. Chacun d’eux est un petit musée où l’architecture abrite l’histoire, comme en témoigne la Maison Victor Hugo, rénovée avec l’aide de l’Association, qui vient de fêter ses dix-sept ans de rayonnement comme vous le lirez plus loin. Certes, si notre touriste s’écarte des rues traditionnelles il verra qu’il existe encore des quartiers défavorisés, proches de l’insalubrité où les Cubains gardent tout de même le sourire et leur musique.

S’il est un peu curieux, notre formateur va comprendre pourquoi la France joue encore un rôle particulier à Cuba. Il constatera que les couleurs de nos drapeaux sont les mêmes, que nos hymnes nationaux sont tous les deux des marches militaires. Si on évoque la Guerre d’Indépendance menée par José Marti , on ne manquera pas de souligner l’influence de la Révolution française et le soutien de Victor Hugo aux insurgés et aux femmes cubaines. Il apprendra également que l’adjoint direct de Gustave Eiffel était un ingénieur cubain ou que le troisième half-track de la colonne du capitaine Dronne à la tête de la "Nueve" espagnole lors de la libération de Paris était composé de Cubains, venus à l’origine donner un coup de main aux Républicains espagnols. De multiples autres exemples plus récents apparaissent tous les jours.

Enfin notre formateur professionnel, cette fois, va rencontrer ses collègues. Il sera surpris par le respect qu’il inspire et par le niveau de connaissances de ses interlocuteurs à qui il ne manque que l’expérience et la connaissance des technologies nouvelles qui vont être assimilées et diffusées très vite.

Au retour, nos formateurs reviendront avec une idée plus exacte de la réalité cubaine et bon nombre d’entre eux ont souhaité continuer leur engagement à nos côtés. Ce sont déjà des abonnés à cette lettre et je les en remercie encore. Comme pour eux je vous laisse prendre connaissance des articles écrits ou rassemblés à votre intention.

Christian Huart