Les Cubains pourront désormais obtenir plus facilement un visa Schengen pour se rendre en Europe

Directorio Noticias – 2 mai 2025 - Marisela Jiménez

Désormais, les Cubains pourront demander en ligne un visa Schengen qui leur ouvrira les portes de l’ensemble de l’Union européenne, y compris des pays comme l’Espagne, l’Italie, la France et d’autres nations du vieux continent qui n’appartiennent pas au bloc de l’UE.

Dès le lundi 5 mai 2025, les citoyens cubains pourront demander un visa Schengen grâce à un système numérique qui promet de simplifier et d’accélérer la procédure.

Une nouvelle plateforme électronique, gérée par l’Agence suédoise des migrations, permettra d’accomplir une grande partie de la procédure sans avoir à se rendre en personne à l’ambassade. En d’autres termes, il sera possible de remplir la demande en ligne. Il s’agit d’un véritable progrès, compte tenu des complications et des obstacles auxquels les Cubains sont généralement confrontés avant de se rendre en Europe.

Demande de visa en ligne depuis Cuba

L’ambassade de Suède à La Havane a confirmé que les Cubains souhaitant demander un visa touristique pour des séjours allant jusqu’à 90 jours pourront le faire par l’intermédiaire du site officiel « Visit Sweden ».

Ils devront y renseigner le formulaire approprié, joindre les documents requis, payer la taxe et prendre rendez-vous.

Bien que ce nouveau système numérique ait été mis en place, les personnes qui préféreraient effectuer la procédure de manière traditionnelle pourront également se rendre à l’ambassade située dans la 34ème rue, entre les 5ème et 7ème avenues, dans la municipalité de Playa, à La Havane.

Conditions requises pour demander un visa

Les demandeurs cubains devront présenter :

• un passeport en cours de validité avec au moins deux pages vierges, et délivré au cours des 10 dernières années,
• un formulaire de demande de visa dûment complété,
• une preuve de solvabilité financière (au moins 450 couronnes suédoises par jour de séjour, soit environ 50 dollars US),
• une assurance médicale de voyage avec une couverture minimale de 30 000 euros,
• la réservation d’un billet d’avion aller et retour,
• une preuve d’hébergement (réservation d’hôtel ou lettre d’invitation),
• des photographies récentes au format passeport,
• en cas de voyage sur invitation, les documents relatifs aux liens familiaux ou amicaux, et une lettre de l’employeur ou de l’établissement d’enseignement.

En outre, les personnes qui n’ont pas fourni leurs empreintes digitales au cours des 59 derniers mois devront se présenter en personne pour satisfaire à cette exigence biométrique.

Coûts et délais

Le visa coûte 90 euros pour les personnes de plus de 12 ans, 45 euros pour les enfants de 6 à 11 ans ; il est gratuit pour les enfants de moins de 5 ans. Le paiement doit être effectué en espèces, ainsi que l’a confirmé l’ambassade.

Une fois le passeport arrivé en Suède, le délai de traitement est estimé à 15 jours civils, mais il est recommandé de déposer la demande au moins un mois à l’avance.

Un progrès numérique malgré des limites

Bien que la numérisation soit un progrès, des doutes subsistent quant à certains aspects pratiques dans le cas de Cuba. Par exemple, il n’est pas certain que le paiement des visas puisse aussi être effectué par voie numérique. Si tel est le cas, les Cubains qui n’ont pas de carte de paiement internationale auront besoin de l’aide de leur famille ou de leurs amis à l’étranger.

Cette annonce intervient dans un contexte où la Commission européenne maintient l’obligation de visa Schengen pour les citoyens cubains. Malgré le soutien de certains pays comme l’Espagne à une éventuelle exemption, rien n’indique que cette mesure sera approuvée à court terme.

Forte demande et chiffres récents

Selon les données de Schengen statistics, en 2023 les Cubains ont effectué près de 40 000 demandes de visa Schengen, avec un taux de refus de 25,2 %. Cela a représenté une dépense de plus de trois millions d’euros, ce qui montre l’intérêt soutenu des Cubains pour les voyages en Europe.

La numérisation de cette procédure pourrait alléger en partie la charge administrative qui pèse sur les consulats et faciliter l’accès, au moins sur le plan logistique, pour ceux qui peuvent satisfaire à toutes les exigences et assumer les coûts associés.