En 1992, une Semaine du cinéma français a été lancée, à l’initiative de l’Alliance française, de l’ambassade de France et de l’Institut Cubain de l’Art et de l’Industrie Cinématographique (ICAIC). Elle se tenait dans la mythique salle de cinéma Charles Chaplin de La Havane.

Six ans plus tard, à l’initiative de l’Alliance française et de Cinémania, la Semaine se transformait en Festival sous la direction de Christophe Barratier (auteur des "Choristes") et Nouredine Essadi. Il se déroulait alors dans plusieurs salles de cinéma de La Havane et essaimait dans d’autres provinces du pays.

Plusieurs œuvres de Christophe Barratier seront ainsi présentées en ouverture du Festival (Les Choristes en 2004, Faubourg 36 en 2008 et Le temps des secrets cette année).
De nombreuses personnalités du cinéma français ont participé à cet évènement comme Jacques Perrin, Agnés Jaoui, Gérard Jugnot, Ludivine Sagnier, Jean Claude Drayfus, TicKy Holgado, Jean Pierre Jeunet ou Laurent Cantet.

Cette année plusieurs films étaient proposés : « Coupez » de Michel Hazanavicius ; « La brigade » de Julien Petit ; « Qu’est ce qu’on a tous fait au Bon Dieu », de Philippe de Chauveron ; « Astérix et Obélix - L’empire du milieu » de Guillaume Canet ; « Simone » d’Olivier Dahan ; « Les promesses » de Thomas Kruithof ; « Goliath » de Frédéric Tellier ; « Le tour du Monde en 80 jours » de Samuel Tourneux ; « Nous » d’Alice Diop et « Suprèmes » d’Audrey Estrougo.

On a aussi pu voir « A la chaleur des années froides » de Darius Kaufmann et Eytan Jan qui prétend décrire une période de l’histoire du cinéma cubain avec une telle mauvaise foi qu’il va faire l’objet d’une critique particulière.

Christophe Barratier a aussi rendu un hommage à son oncle, l’acteur et réalisateur Jacques Perrin, en proposant plusieurs films le concernant : « Les demoiselles de Rochefort » ; « Cinéma Paradisio » ; « Le peuple migrateur » ; « Océanos » ; « La fille à la valise » et « Peau d’âne ».

Le public cubain a de nouveau pu profiter de notre abondante création cinématographique et le film proposé en ouverture « Le temps des secrets », qui s’inspire de la jeunesse de Marcel Pagnol, a connu un succès très mérité.

Si, à cause du covid, le festival n’a pu se tenir en 2020 et 2021 et n’a repris qu’en 2022, la situation économique très difficile, générée par le blocus et les mesures prises par Trump, est largement responsable de la diminution de la fréquentation des salles lors de cet évènement. Il faut bien constater que notre culture est aussi victime des mesures coercitives imposées par les USA.
Bien sûr, cela est inacceptable car partager la culture d’un autre peuple est une façon incontournable d’aller à sa découverte. Comme nous avons organisé, avec la ville de Vitry-sur-Seine, le Festival du cinéma cubain, nous allons participer, avec la province de Cienfuegos à Cuba, à l’organisation d’une semaine du cinéma français.

Nous en reparlerons…