La Havane traverse la crise des transports la plus grave des 10 dernières années

Date de l'événement :
Vendredi 1 av. J.C. - 00h00
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Notre association qui avait été à l’initiative avec la RATP (Régie Autonome des Transports Parisiens) de l’envoi de plusieurs centaines de bus à Cuba, en fin des années 1990, vient d’être sollicitée par le Ministère des Transports cubains pour rechercher de nouvelles coopérations avec la France.

Affaire à suivre et si possible à conclure !

RG

"Ce dont nous avons besoin, ce sont des bus et aujourd’hui nous n’en avons pas ! "

La Havane est confrontée à l’une des crises de transport les plus graves de ces 10 dernières années, avec moins de 500 véhicules disponibles pour transporter plus d’un demi-million de personnes par jour, ont rapporté les autorités du secteur.

Pour illustrer le grave problème, les autorités ont expliqué qu’au début de la pandémie de COVID-19, 780 bus fonctionnaient dans la capitale, alors que l’entreprise qui les gère aujourd’hui ne dispose « que de 442 véhicules, déplaçant 580 000 passagers par jour, un chiffre bien inférieur à celui de 2020. »

Lors d’une récente réunion, Rauger Medina Suárez, directeur de la planification et du développement de la Direction Générale des Transports de La Havane (DGTH), a indiqué que des mesures étaient prises avec différentes institutions pour résoudre la situation complexe, selon des informations publiées dans les médias nationaux.

Cependant, le directeur lui-même a fait valoir qu’un plan de mesures « ne résoudra pas complètement la situation des transports que nous avons aujourd’hui, car il est clair que ce dont nous avons besoin, ce sont des bus et aujourd’hui nous n’en avons pas ».

Parmi ces mesures figure l’incorporation de 54 autobus de différents centres de travail qui disposent de leurs propres moyens pour déplacer leurs travailleurs, parmi lesquels la BANDEC et l’Université des Sciences Informatiques. Ceux-ci offriront des services dans les zones de Centro Habana, Habana Vieja, La Lisa et Arroyo Naranjo, entre 8h00 et 15h00.

Un autre groupe de 24 bus de différentes institutions devrait les rejoindre dans les prochains jours dans des fonctions similaires, dans un appel lancé par le Directeur de l’Aménagement et du Développement de la DGTH afin que davantage d’organismes se joignent à l’initiative. Les itinéraires que ces bus couvriront auront un prix de billet de 5,00 pesos en monnaie nationale, précise l’information.

La révision des prix des billets dans le secteur public, ainsi que l’appel à intégrer de nouveaux chauffeurs, sont d’autres mesures qui seront prises par la DGTH. En ce sens, les tricycles du projet Neomovilidad seront ajoutés dans les premiers jours de mai, ce qui ouvrira des routes dans les quartiers de Fontanar, Abel Santamaría et Wajay, dans la municipalité de Boyeros.

Les autorités ont également précisé que des inspecteurs de l’État seront présents à environ 311 arrêts de bus officiels à La Havane, soit à peine 10 % des besoins réels, puisque la ville compte environ 3 000 points de ramassage.