La boxe cubaine au féminin

En route pour les rings, sans baisser la garde !

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Pourrait-on dire que, sportivement parlant, la boxe cubaine et les victoires sont un pléonasme ?
Ces sportifs ont brillé sur tous les rings dans les plus grandes compétitions, championnats et Jeux Olympiques compris.
De nombreux entraîneurs nationaux ou de grands clubs à travers le monde ont été recrutés à Cuba. L’école de boxe cubaine fait des émules... et quelques envieux parmi ceux qui ne rêvent de se voir que sur la plus haute marche des podiums.
Il n’est donc pas surprenant que des sportives de haut niveau enfilent les gants et il faut maintenant s’attendre à les voir briller, elles aussi, entre les cordes des rings.

GD

Nous aurons des boxeuses de qualité

Par Yosel E. Martínez Castellanos Publié par Granma le 25 janvier 2024

L’entraîneur Santiago Suárez estime très gratifiant le fait d’entraîner la nouvelle équipe nationale de boxe féminine.

Les boxeuses cubaines se font déjà une place dans des compétitions nationales et internationales. Photo : Endrys Correa Vaillant

Santiago Suárez est devenu la vedette des amateurs de sport à Cuba à la fin de l’année 2022. Avec 23 ans d’expérience, cet entraîneur dirige la toute jeune équipe nationale de boxe féminine, après avoir effectué un excellent et discret travail auprès des équipes juniors masculines de Cuba.

Lors du dernier Tournoi national féminin qui vient de s’achever, il a observé, discrètement, toutes les compétitrices dans l’Arène Rafael Trejo, en étant conscient des nouveaux défis. « La prochaine étape, c’est la restructuration de la présélection nationale qui devrait être composée de 12 combattantes. Des athlètes vont partir pour laisser la place à de nouveaux talents », a-t-il commenté.

Le prochain tournoi préolympique de Busto Arsizio, en Italie, du 29 février au 12 mars, est la première compétition internationale de l’année et un grand défi pour l’équipe d’entraîneurs.

« Nous irons avec seulement deux compétitrices : Legnis Cala (57 kg) et Yakelín Stornell (66 kg). Nous n’irons pas avec six représentantes, car nous manquons de visibilité internationale en ce moment. Si nous obtenons les deux places, nous envisageons de nous rendre aux prochains Jeux préolympiques de Bangkok, en Thaïlande, du 23 mai au 3 juin, avec d’autres boxeuses, mais cela dépendra de ce qui se passera en Italie. »

Santiago Suárez est optimiste quant aux chances de ses combattantes à moyen terme. Il est persuadé qu’une équipe gagnante sera construite au fil du temps.

« Dès notre première année, nous avons remporté une médaille d’argent et deux médailles de bronze aux Jeux d’Amérique centrale et des Caraïbes, à San Salvador, ce qui montre que durant la courte période où nous avons travaillé, elles ont déjà obtenu des résultats », a-t-il affirmé.

Il a déclaré à Granma qu’il était important de faire du bon travail au niveau local, d’où proviennent la plupart des médaillés olympiques et mondiaux de Cuba. « Cette année, nous avons proposé que les écoles d’initiation au sport intègrent des jeunes de 15 à 16 ans mais, l’année prochaine, nous voulons que le recrutement se fasse dans la catégorie des 13-14 ans. »

« Les femmes cubaines sont courageuses, elles ont surmonté d’innombrables situations tout au long de l’histoire. Dans ce sport, elles seront victorieuses, nous aurons des boxeuses de qualité. Nous devons être patients, mais le fruit de notre travail sera visible lors du prochain cycle olympique », a-t-il assuré.

« Nous avons des boxeuses qui sont des mères, avec des responsabilités familiales, et le collectif d’entraîneurs s’est formé pour que le travail ait lieu sans qu’elles en soient affectées. C’est une expérience très gratifiante, dans laquelle nous mettons toute notre volonté pour que la boxe féminine ait le même impact que la boxe masculine. »