La culture est un bien essentiel

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Nous nous efforçons de rendre compte régulièrement, dans cette Lettre hebdomadaire, de la réalité cubaine dans toute sa complexité, en expliquant les conséquences du blocus criminel imposé par les Etats-Unis et en expliquant ses conséquences.

C’est pourquoi nous parlons des difficultés, très nombreuses, des problèmes récurrents dans tous les domaines, énergie, transport, alimentation, des pénuries et des conditions de vie dégradées de la population, mais également des solutions mises en œuvre, des avancées dans le domaine de la recherche médicale par exemple, de la mobilisation qui s’est manifestée encore fortement lors du dernier 1er Mai, de la solidarité que Cuba reçoit et apporte, de la capacité de résistance que l’on constate au quotidien.

Il est un domaine qui le montre particulièrement, c’est celui de la culture.

Comme en ont largement témoigné l’artiste de rue Santiago Hermés et la coordinatrice du projet socio-culturel Trazos Libres , María Cid, lors de leur tournée en France, en faisant connaître leurs actions au quotidien dans leur quartier de Cienfuegos.

Un rapide tour d’horizon des événements culturels qui se sont déroulés dans l’ensemble de l’île ces derniers mois offre un panorama saisissant. Avec des manifestations reconnues internationalement, comme par exemple le Festival international du nouveau cinéma latino-américain qui tous les ans à la fin de l’année (la 46ème édition est annoncée du 4 au 14 décembre prochain) attire un large public bien au-delà des professionnels.

Depuis le début de l’année, on pourrait aussi parler de la Biennale de La Havane qui a réuni, entre novembre 2024 et février 2025, 172 artistes cubains et 230 étrangers (dont Ernest Pignon Ernest) autour d’expositions, de performances, d’ateliers, d’installations d’oeuvres dans différents quartiers de la capitale, du Festival Jazz Plaza, de la Foire du livre qui s’est tenue dans toute l’île, du festival international cinéma et environnement de la Caraïbe Isla Verde de l’île de la Jeunesse, du festival du cinéma pauvre de Gíbara dans la province de Holguín, du festival MatamoroSon qui a envahi les rues et les centres culturels de Santiago, de l’exposition actuelle « de Paris à La Havane, 100 ans d’Art Déco » au Musée des Arts décoratifs de La Havane, et de bien d’autres activités, concerts, représentations, fêtes locales, etc.

Certes la situation économique impacte aussi ce secteur, des salles de cinéma, des théâtres ont fermé ou auraient fortement besoin de travaux, le manque de papier se fait sentir dans le monde de l’édition, plusieurs films sont en attente de réalisation faute de financement, des spectacles sont annulés ou reportés à cause des coupures de courant, mais il faut bien reconnaître que la culture et la création sont considérées comme une priorité, un droit fondamental.

Alors que le Président Trump envisage d’intensifier les pressions contre le peuple cubain, en restreignant encore les voyages, en limitant les envois de fonds, en révoquant des licences d’exportation en direction de l’île pour les entreprises nord-américaines, comme le relève le Centre de recherche économique et politique, un Think Tank étasunien dans un rapport récent, nous nous devons d’intensifier notre solidarité pour que le peuple cubain puisse continuer à vivre et à créer.

Nous poursuivons dans ce cadre actuellement notre collecte de dons pour aider le pays à renforcer sa production énergétique.

Pour faire un don, cliquer ici :

https://don.cubacoop.org/Urgence-Energetique-APPEL-HUMANITAIRE