La Fondation de l’Université de la Havane présente une « couveuse d’entreprises » spécialisée dans la sécurité alimentaire
Publié dans Cubadebate par Thalía Fuentes Puebla, le 8 octobre 2022
Afin de promouvoir des projets et des entreprises technologiques ayant un impact économique, social et environnemental, la Fondation Universitaire pour l’Innovation et le Développement de l’Université de La Havane (UH) a présenté, ce vendredi, la méthodologie d’un incubateur spécialisé dans la sécurité alimentaire.
Présentation de l’incubateur spécialisé dans la sécurité alimentaire.
Photo : INCUBA/ Facebook (pour l’ensemble des photos)
Ce projet, en lien avec les objectifs de la Loi sur la Souveraineté Alimentaire et la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle, a été développé conjointement avec l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO).
En début de journée, Marcelo Resende, représentant de la FAO à Cuba, a souligné les progrès réalisés par la plus grande île des Antilles en matière de développement local, tout en insistant sur le rôle de l’agriculture pour offrir plus d’autonomie et de ressources aux territoires.
Il a insisté sur la nécessité de promouvoir le système alimentaire local et de soutenir les municipalités. « Nous devons renforcer les expériences dans lesquelles nous donnons les montants de la coopération directement à ces territoires qu’ils sont eux-mêmes capables de gérer pour leur propre bénéfice. Il est également urgent que les producteurs cubains aient accès à une plateforme en ligne pour acheter des intrants et des produits. »
Le représentant de la FAO a déclaré que nous avons des capacités, mais que nous devons emprunter la voie de la décentralisation et du développement local.
Au début de son intervention, le Docteur Vilma Hidalgo, directrice générale de la Fondation Universitaire pour l’Innovation et le Développement de l’Université de La Havane, a évoqué les origines du projet INCUBA (le premier incubateur de projets de l’UH) qui a émergé en 2015 pour associer les producteurs, l’industrie, le monde universitaire, le Gouvernement et la société. À ce jour, il compte six cycles d’incubation et plus de vingt équipes concernées.
Selon Vilma Hidalgo, l’incubateur spécialisé devient un agent de l’écosystème local d’innovation qui articule les compétences de plusieurs acteurs pour développer des projets et des entreprises technologiques ayant un impact économique, social et environnemental sur les systèmes alimentaires des territoires.
En outre, depuis sa conception, il favorise la culture de l’innovation et le renforcement des compétences par le biais de conseils, de consultations, de services, d’ateliers et de séminaires avec des experts.
Il stimule la mise en réseau et la collaboration entre les acteurs afin de renforcer les écosystèmes d’innovation locaux.
L’un des objectifs de l’incubateur est également d’accroître le degré de participation à la conception de ces stratégies de sécurité alimentaire, créant ainsi une communauté d’acteurs et un environnement collaboratif.
Le processus commence par un appel à propositions et se termine par le suivi et l’évaluation de l’impact des projets dans la période post-incubation. Sont alors conçus les profils des projets productifs et technologiques, logistiques, de mini-industries, de produits alimentaires sains et de culture nutritionnelle.
Au cours de la réunion, il est apparu que lors de la mise en œuvre de ces dispositifs, il est essentiel de les accompagner par la communication afin d’intégrer l’innovation dans chacune des stratégies de sécurité et de souveraineté alimentaire.