La formation : semer sur une terre fertile

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Après ces quelques entretiens politico-historiques inspirés par l’actualité je vous propose de revenir à notre raison d’être : la coopération.
Celle-ci comporte un sujet majeur la formation qui est à la fois de plus en plus nécessaire mais aussi de plus en plus facile à réaliser.
Le besoin de formation s’est fait sentir dès la création de l’association. Celle-ci a su y répondre puisque nous avons accueilli depuis une centaine de stagiaires dans le domaine des transports, de la culture, de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’assainissement.
C’est dans ce domaine que la formation constitue une activité majeure du collectif avec des stages d’environ quatre-vingt cadres et l’organisation d’un séminaire sur place au moins tous les ans.
Sans un effort particulier le bilan est assez positif :

  • Création d’un établissement national, l’ENAST (Établissement National d’Analyses et de Services Techniques), comportant un laboratoire d’analyse des eaux dans chaque province. Ces laboratoires ont reçu avec succès l’accréditation auprès des organisations nationales et internationales pour la détection d’une vingtaine de paramètres. Les effets comparatifs organisés par AGLAE (Association Générale des Laboratoires d’Analyses et d’Essais) classent le laboratoire central de La Havane parmi les dix plus fiables au niveau mondial.
  • Visites de plusieurs chantiers de travaux souterrains exécutés au micro tunnelier ou au bouclier à pression qui ont permis l’étude d’un ouvrage de 1,8 de diamètre et de 5 kilomètres de long destiné à intercepter les eaux usées qui se déversent actuellement dans la baie, notamment sur le territoire de la Vieille Havane.
  • Installation d’un barrage flottant sur le Rio Almendares destiné à recueillir la pollution visuelle et le film d’hydro carbure charrié par le Rio. Ce simple dispositif inspiré par la vingtaine de barrages installés sur la Seine a permis de redonner vie à l’estuaire du Rio en éliminant l’eutrophisation et en rétablissant le phénomène de photosynthèse.
  • Modélisation quantitative du Rio Almendares qui permet en fonction de l’intensité des pluies de déterminer les débits et la surface inondable.
  • L’établissement d’un poste de rapatriement de données concernant notamment l’état de pression sur le réseau d’eau potable et plus particulièrement les fluctuations des nappes d’eau souterraines en corrélation avec les précipitations. Ce poste est inspiré du système Saphir assurant la régulation des grands hémisphères de la région parisienne.
  • Un essai en vraie grandeur de la recherche des fuites par la méthode de la sectorisation, adoptée par le service des eaux de la ville de Paris en ce qui concerne la recherche des fuites sur les réseaux qui atteignaient dans les années 80 à peu près 30% du volume d’eau distribué. Cette technique est mise en place sur le réseau d’eau potable de Santa Clara.
  • L’amélioration des poses de canalisations avec modernisation du matériel, la reconnaissance télévisuelle des ouvrages et la réhabilitation de ceux-ci.
    L’ensemble de ces thèmes est couramment utilisé par les organismes chargés de l’eau et l’assainissement en France. Toutes les stations d’épuration ou de traitement des eaux potables sont pourvues d’un laboratoire. Les maîtres d’ouvrage ou maîtres d’œuvre mettent en place des procédés modernes pour l’entretien et la construction d’ouvrages. Ils sont en général très favorables à l’accueil de ces stagiaires qui peuvent leur permettre par ailleurs de créer avec les entreprises cubaines des entreprises mixtes performantes sur le territoire cubain.

Nous aborderons dans les prochaines lettres les raisons de l’accroissement de ce besoin de formation lié à la fois à l’isolement de l’Île et à la décentralisation vers les provinces et les communes.
En attendant, je vous laisse découvrir les nouveaux sujets traités issus d’une actualité particulièrement riche.
Bonne lecture.