La santé à Cuba
Un droit constitutionnel, une priorité nationale
Comme illustré par l’article 50 de la Constitution de la République de Cuba, le droit au soin et à la santé sont une priorité nationale.
Depuis l’avènement de la révolution cubaine en 1959, Cuba a fait de la santé une priorité nationale et accorde une attention toute particulière aux soins de santé maternelle et infantile :
. Création de maternités dans les années 1960 jusqu’au banques de lait maternel dans les années 2000.
. En juin 2015, sous la direction de l’OMS, de l’UNICEF et de l’ONUSIDA, Cuba est devenu le premier pays au monde à achever le processus de validation officielle de l’élimination de la transmission mère-enfant du VIH et de la syphilis congénitale.
. Le programme national de vaccination veille à ce que tous les enfants soient vaccinés contre les maladies.
En plus de soigner ses propres citoyens, Cuba propose depuis plus d’un demi-siècle son expertise médicale à travers le monde et soigne des populations de tous les continents.
Mais cet étendard de la révolution cubaine est aujourd’hui en difficulté, avec la pénurie de médicaments et du matériel obsolète. Encore et toujours, le blocus commercial et économique imposé par le Etats Unis produit ses effets désastreux…
SR
Cuba réduit la mortalité infantile en 2023
Publié par Juventud Rebelde le mercredi 03 janvier 2024
Les provinces de Pinar del Río, Artemisa, Holguín, Sancti Spíritus, Villa Clara et Matanzas affichent des indicateurs particulièrement remarquables.
25 municipalités n’ont déclaré aucun décès d’enfants de moins d’1 an en 2023.
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Le taux de mortalité infantile à Cuba est tombé à 7,1 pour mille naissances vivantes en 2023 grâce à l’effort, au dévouement et au professionnalisme des travailleurs de la santé dans tout le pays.
La docteur Catherine Chibás Pérez, Responsable Nationale du Programme Maternel et Infantile (PAMI), a assuré que, malgré la douleur causée par chaque mort, ce résultat révèle 74 décès de moins qu’en 2022, où un taux de 7,5 pour mille avait été déclaré.
Elle a mentionné que « ce sont 6 provinces qui ont des chiffres inférieurs à la moyenne du pays. Les meilleurs indicateurs s’observent à Pinar del Río avec 3,1 pour mille ; Artemisa avec 3,9 ; Holguín avec 4,7 ; Sancti Spíritus avec 4,8 ; Villa Clara avec 5,7 et Matanzas avec 6,9 ».
Elle a également précisé qu’au cours de l’année passée, aucun décès d’enfants de moins d’1 an n’a été rapporté par 25 municipalités. 4 communes se situent dans la province de Pinar del Río (Mantua, Sandino, San Luis et Guanes) ; 4 à Artemisa (Guanajay, Güira de Melena, Alquízar et Candelaria) ;1 à La Habana (Regla) ;1 à Mayabeque (San Nicolás) et 4 à Matanzas (Martí, Pedro Betancourt, Calimete et Los Arabos).
De même, dans les provinces centrales de Villa Clara, 2 localités (Encrucijada et Quemado de Güines) n’enregistrent aucun décès d’enfants de moins d’1 an. Les provinces de Cienfuegos (Cruces), de Sancti Spíritus (Jatibonico) et de Camagüey (Sierra de Cubitas) déclarent 1 décès. Ciego de Ávila (Primero de Enero et Majagua), Holguín (Antilla et Calixto García) et Granma (Media Luna et Pilón) en signalent 2.
Madame Chibás Pérez a ajouté que sur les autres territoires, bien qu’ils ne parviennent pas à afficher des taux inférieurs à la moyenne nationale, leur progression, par rapport à 2022, est encourageante. Par exemple, La Havane, où le taux de mortalité infantile diminue de 9,5 en 2022 à 7,9 en 2023. Santiago de Cuba est passé d’un taux de 9,9 à 8. Guantánamo a vu son taux baisser de 9,7 à 9 et pour finir Mayabeque a réussi à réduire son taux de mortalité infantile de 12,2 à 9,1 pour mille naissances vivantes au cours de la période analysée.
La spécialiste a insisté sur la "transcendance humaine" que traduisent ces données, qui concrétisent tant de rêves et de désirs et sur les multiples joies que chacun de ces chiffres procure aux familles cubaines et surtout au bataillon de blouses blanches, dans une période complexe et pleine de défis pour tous.
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Selon les données préliminaires, la Direction des Dossiers Médicaux et des Statistiques du MINSAP (ndt : Ministère de la Santé Publique) fait état de 90 374 naissances vivantes à la fin de l’année dernière et d’une baisse du taux de mortalité préscolaire, qui passe de 4,1 à 3,6 pour 10 000 habitants, soit 35 décès de moins dans ce groupe d’âge ; tandis que le taux de mortalité scolaire a également diminué, passant de 2,4 à 2,1 pour 10 000, ce qui représente 28 décès de moins qu’en 2022.
De même, les bonnes nouvelles s’étendent au taux de mortalité maternelle à Cuba, qui passe de 40,9 pour 100 000 naissances vivantes en 2022 à 38,7 en 2023.
Le MINSAP mentionne que ces résultats sont le fruit du travail d’équipe dans les établissements de santé, de l’introduction d’innovations technologiques dans les soins obstétricaux, d’un meilleur suivi des grossesses à haut risque, de l’évaluation personnalisée des femmes ; et d’autres stratégies notables pour la réduction des facteurs négatifs, ce qui est pour le secteur une priorité et un engagement, en tant qu’essence et accomplissement véritable de la Révolution.
Stratégies, responsabilités, engagement
"Sauver la vie des patients et de leurs enfants, contrecarrer l’effet désastreux du blocus et du manque de ressources qui l’accompagne, démontrer qu’avec le dévouement et l’amour de la profession de nos travailleurs et spécialistes, il est possible d’obtenir de meilleurs résultats, tels étaient les objectifs de 2023", a déclaré la Responsable Nationale du Programme Maternel et Infantile.
Elle a souligné la détermination et les efforts de ses collègues pour faire en sorte que la nation atteigne les objectifs du Sommet Mondial pour les Enfants, en maintenant la première ambition du Plan d’Action National qui vise à garantir le taux de mortalité infantile en dessous de 8 pour 1000 naissances vivantes, résultat déjà atteint depuis 2000, en avance sur le calendrier.
Elle a attesté que "d’innombrables efforts et dévouements ont été consacrés aux affections périnatales en tant que cause première de la mortalité infantile chez les enfants de moins d’1 an. Ces affections sont principalement liées à l’insuffisance pondérale à la naissance, à la prématurité et au retard de croissance intra-utérine, en plus des malformations congénitales et de la septicémie contractée".
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Grace aux attentions et aux actions constantes du PAMI, le taux de mortalité infantile dû à des malformations congénitales passe de 1 pour 1000 naissances vivantes à la fin de 2022 à 0,7 en 2023. Elle a déclaré que "parmi les causes de décès des enfants de moins d’1 an, ce sont les malformations congénitales qui diminuent le plus sur l’île avec un chiffre équivalent à celui de 2020, qui est le plus bas enregistré à Cuba et le meilleur indicateur de ce type dans les Amériques ".
Dans son évaluation, elle rapporte qu’au cours des 8 dernières années, le taux de transmission du VIH de la mère à l’enfant a été égal ou inférieur à 2 % et que les conditions qui ont permis à Cuba d’être le premier pays à éliminer la transmission du VIH-Sida et de la syphilis de la mère à l’enfant dans la région sont préservées.
Dans ce contexte, Madame Chibás Pérez souligne la mise à jour et l’application du Programme du Médecin et de l’Infirmière de Famille, la performance des consultations pour nourrissons et enfants et pour la procréation assistée, les projets du Macroprogramme pour le Développement Humain, Equité et Justice Sociale, l’assistance prénatale qualifiée, les programmes de vaccination et de puériculture ; "des droits humains qui sont prioritaires à Cuba, avec le soutien du Gouvernement et du MINSAP, afin de garantir le bien-être des enfants, des femmes enceintes et des femmes en période postnatale".
Pour elle et en résumé, 2023 a été une année marquée par l’admirable effort des travailleurs du Système National de Santé à tous les niveaux de soins, ce qui a conduit à l’amélioration des indicateurs dans tous les aspects mesurables du programme maternel et infantile, par rapport à 2022 ; "Ils ne sont pas encore en adéquation avec la tendance à la baisse existante dans le pays avant les années de pandémie, mais ils attestent de l’orientation à la décroissance.
(Avec l’information du MINSAP)