La vente de devises étrangères a commencé.

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Pour les touristes qui se rendent à Cuba, cette mesure n’est pas à leur intention, c’est la première opération engagée au début du mois d’août qui est intéressante. Il s’agissait de leur permettre, comme à tous les habitants de l’Île, de vendre des devises étrangères dans UN CADRE LEGAL, au taux de 120 pesos cubains pour un euro. Jusqu’à présent, le taux officiel était de 24 pesos ; mais dans la rue, de façon illégale, on l’échangeait à 100 ou à 120. Cette mesure permet au gouvernement cubain de récupérer des devises qui lui sont indispensables pour les actions qu’il engage : éducation, santé ... Cela fait partie d’un arsenal de dispositions qui se mettent en place pour mieux répondre aux besoins de la population cubaine,
RG

La Havane, 23 août (RHC) À Cuba, la vente de devises étrangères aux particuliers a commencé aujourd’hui dans 36 Bureaux de Change (Cadeca) avec un taux de référence de 120 pesos cubains pour un dollar et une marge commerciale favorable au billet vert.

La décision de commencer à vendre des devises étrangères à la population fait partie des résultats de la mise en œuvre du marché des changes sur l’Île, dont la première étape - il y a 20 jours - a commencé par l’achat de devises étrangères, y compris le dollar, a expliqué la Ministre Présidente de la Banque Centrale de Cuba (BCC), Marta Wilson.

Au cours de cette période, a-t-elle indiqué, on a acquis 10 fois plus de devises étrangères que ce que l’on achetait en un mois au taux de change précédent (1 dollar x 24 pesos cubains CUP).

Cela signifie que la mesure adoptée encourage les gens à vendre leur argent étranger au système financier cubain, a ajouté la Présidente de la Banque, Marta Wilson.

Les premières opérations de vente de devises, a-t-elle ajouté, se feront uniquement en espèces, car Cadeca n’a aucun moyen de relier les opérations à des comptes bancaires, ce qui laisse la place à une deuxième étape.

Marta Wilson a précisé que dans le cas des dollars, ceux-ci ne peuvent pas être déposés sur des comptes bancaires car les restrictions imposées par le blocus persistent et limitent la capacité du pays à exporter cette monnaie pour la déposer sur des comptes bancaires à l’étranger ou pour acquérir les ressources dont il a besoin.

La Ministre-Présidente a précisé que la Cadeca et les banques -quand elles se joindront à cette activité- vendront à partir des achats précédents. Il s’agit d’un marché autonome, et l’accès à la vente dépendra de l’achat.

Par conséquent, l’achat de devises étrangères est maintenu dans les mêmes conditions que celles qui ont été approuvées et les gens peuvent utiliser les mêmes mécanismes qu’auparavant pour cette opération, a-t-elle réitéré.

Marta Wilson a ajouté que Cadeca ne vendra pas de devises étrangères dans les aéroports car il est nécessaire de promouvoir et de faciliter un meilleur accès à ce marché.

En ce qui concerne les opérations de vente, la Ministre Présidente a déclaré qu’elles seront limitées à 100 dollars ou à leur équivalent dans une autre devise afin que plus de personnes puissent accéder au marché et satisfaire la demande existante, qui est bien supérieure à l’offre.

Mais, à mesure que l’on capte davantage de devises et que la capacité de vente augmente, ce mécanisme sera élargi et les limites seront révisées, "car il s’agit d’un marché qui fonctionne par lui-même et il y a des mesures qui devront être ajustées, comme le taux de change, les marges et les limites.

Source Prensa Latina