Le Malecon inondé...par le peuple en lutte contre l’impérialisme (+vidéo)

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Plus de 500 000 Cubains, représentant le peuple de toute la nation, ont inondé le Malecon de La Havane le vendredi 20 Décembre pour envoyer, comme un message à travers l’océan, une demande au gouvernement des États-Unis contre le blocus et pour que Cuba ne reste plus sur la liste des présumés États soutenant le terrorisme.

Vidéo : https://youtu.be/wnjpOVrOKAY?si=VVUI2ZV7lwkHY2jf

En direct, sur le Malecon.
Photo : Gérard Galéa
En direct, sur le Malecon.
Photo : Gérard Galéa

Discours du Président Miguel Díaz-Canel Bermúdez à la Marche du Peuple Combattant 20/12/2024

Cher général Raúl Castro Ruz, leader de la révolution cubaine ;
Cher peuple de Cuba ;
Havanais ;
Compatriotes :
L’actuelle administration américaine, à qui il reste aujourd’hui exactement un mois à la Maison Blanche, n’a rien fait pour s’éloigner de la ligne de renforcement du blocus et d’asphyxie économique de Cuba laissée en héritage par l’administration républicaine qui reviendra en janvier dans le Bureau Ovale.
Avec l’application des 243 mesures additionnelles et le maintien de Cuba sur la liste des pays soutenant le terrorisme, Biden s’est conformé de manière disciplinée et cruelle à la politique que Trump a approuvée pendant son mandat.

Ces dernières semaines et ces derniers jours, de nombreuses déclarations de personnalités américaines et d’autres parties du monde ont exigé que Biden fasse usage de son pouvoir pour au moins retirer le nom d’une nation qui n’aurait jamais dû figurer sur cette liste fallacieuse.

Désigner Cuba comme un État qui soutiendrait le terrorisme est pour le moins faux et immoral, d’où que vienne l’accusation, mais c’est doublement le cas lorsque l’accusation vient du territoire américain, où des groupes paramilitaires s’entraînent actuellement à organiser, promouvoir et financer des actions terroristes contre les structures sociales et économiques de Cuba.

Ils sont basés dans le sud de la Floride et ne se cachent pas pour s’entraîner. Ils le font publiquement, au vu et au su de tous et avec la protection des autorités locales, même en violation de leurs propres lois et des traités internationaux.
C’est ainsi qu’ils agissent depuis de nombreuses années, abritant sur leur territoire des terroristes avoués de ce continent, tels que Luis Posada Carriles et Orlando Bosch, les cerveaux de l’abominable crime de la Barbade, qui sont néanmoins morts en paix aux États-Unis sans jamais avoir payé pour leurs crimes.

Sachant cela, aucun gouvernement américain ne peut classer Cuba comme un État terroriste.

Le gouvernement américain actuel en est parfaitement conscient. Le secrétaire d’État, Antony Blinken, l’a reconnu en mai dernier lorsqu’il a déclaré aux médias que rien ne justifiait le maintien de Cuba sur la liste.
Ils le reconnaissent mais n’agissent pas, car la politique américaine à l’égard de Cuba a été détournée il y a plus de six décennies par un bastion mafieux de la dictature de Batista, basé dans le sud de la Floride, et avant lequel ils ont fait preuve de faiblesse lorsqu’il s’agissait d’agir de manière cohérente à l’égard de notre pays.

Le maintien de Cuba sur cette liste et le renforcement de la politique de blocus sont des actions impitoyables à l’égard du peuple cubain qui doivent cesser maintenant !

Lorsque notre commerce international est persécuté et que les transactions financières sont entravées, le peuple cubain est privé d’aliments, de médicaments, de carburant, de biens, de fournitures et de marchandises indispensables à sa survie.

Lorsque des obstacles sont mis à nos exportations ou que les relations avec nos entreprises sont persécutées et pénalisées, le pays est privé de devises étrangères indispensables à son développement et au financement de son projet de justice sociale.

Lorsque vous empêchez la conclusion de contrats de services en ligne ou que vous limitez les échanges universitaires et scientifiques, vous portez un coup à une nation qui cherche à se développer et à aller de l’avant avec son propre talent et ses propres efforts, dans un monde de plus en plus interconnecté.

Lorsque vous privez un peuple d’oxygène médical en pleine pandémie, et que vous effrayez même d’autres pays ou entreprises étrangères qui peuvent le faire, vous agissez de manière criminelle.

Telle est la lutte quotidienne dans laquelle Cuba, son peuple et son gouvernement s’efforcent de s’imposer.

La tentative des États-Unis de lacérer la dignité de ce peuple, au moyen de la matraque, a été anéantie aujourd’hui par ce rassemblement et cette marche des combattants, qui montrent à quel point l’honneur de notre patrie est encore élevé (Applaudissements).

Depuis que nous avons lancé l’appel à cette marche, les chantres de la haine anti-cubaine crient hystériquement à l’échec, appellent au boycott et mentent sur leurs motivations.

Comme ils connaissent mal le peuple cubain, comme ils sous-estiment encore nos convictions patriotiques et révolutionnaires !
D’autres petits porte-parole du gouvernement américain et de la mafia anti-cubaine du sud de la Floride ont insisté pour empoisonner les réseaux avec la fausse idée qu’il s’agissait d’une marche anti-américaine.

Contre le peuple américain, nous ne professons pas le moindre sentiment de haine ou d’animosité. A l’égard des nobles citoyens de ce pays tout notre respect, et notre main toujours tendue pour renforcer les liens de fraternité entre les deux peuples.
C’est la même main que nous avons tendue à tous les gouvernements des États-Unis, depuis le triomphe de la Révolution jusqu’à aujourd’hui, toujours dans le cadre d’une relation sérieuse, respectueuse et égale.

Mais si les États-Unis persistent dans leur volonté de saper notre souveraineté, notre indépendance, notre socialisme, ils ne trouveront que rébellion et intransigeance (Applaudissements).

Tous les gouvernements qui ont essayé ont été dépassés par la révolution cubaine et continueront à l’être.

Ce sera une marche, oui, une marche très anti-impérialiste ! Contre l’impérialisme américain et sa tentative de s’imposer à Cuba par la force ou la séduction, nous marcherons maintenant et toujours (Applaudissements).

Nous marchons maintenant pour dire au gouvernement des États-Unis :
-« Laissez le peuple cubain vivre en paix !
-À bas l’ingérence ! (Exclamations : « À bas ! »)
-À bas le blocus ! (Exclamations : « À bas ! »)
-A bas les mesures coercitives unilatérales contre Cuba (Exclamations « A bas ! »)
-À bas le maintien de Cuba sur la liste des États soutenant le terrorisme (Exclamations « 
-À bas le génocide contre le peuple cubain (Exclamations : « À bas ! »)
-Le socialisme ou la mort !
-La patrie ou la mort !
-Nous vaincrons ! (Exclamations : « Nous vaincrons ! »)

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