Le blocus des Etats-Unis engendre des pertes millionnaires pour l’agriculture cubaine

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Par Fidel Rendón Matienzo, publié par Cubadebate le 15 octobre 2022

"C’est à 270 852 548 dollars que s’élève le montant des préjudices causés à l’agriculture cubaine par le blocus économique, commercial et financier du gouvernement des Etats-Unis à l’encontre de Cuba, seulement pour la période comprise entre août 2021 et février de cette année 2022", ont communiqué ce vendredi à La Havane les hauts responsables du Ministère de l’Agriculture (Minag).

Le blocus touche le système entrepreneurial, les coopératives et les producteurs individuels. Photo : ACN

Lors d’une conférence de presse, Orlando Díaz Rodríguez, directeur des Affaires Internationales du Minag, a expliqué que ce chiffre est l’adition des manques à gagner au titre des exportations de biens et de services, des pertes pour délocalisation géographique du commerce, ainsi que pour les atteintes à la production et aux services, les atteintes d’ordre monétaire et financier et les limitations technologiques.

Il a indiqué que ce secteur primaire et stratégique, car il fournit les aliments pour la population, n’échappe pas à l’impact de la criminelle guerre économique contre Cuba, qui dure depuis plus de six décennies déjà et qui s’est renforcée avec les 243 mesures de coercition adoptées par l’Administration de Donald Trump (2017-2021), toujours en vigueur sous le gouvernement de Joe Biden. Le blocus touche le système entrepreneurial, les coopératives de production et les producteurs individuels, qui se sont vus empêchés de positionner leurs produits sur le marché nord-américain, malgré sa proximité et ses atouts, outre qu’il empêche toute relation commerciale entre les deux pays, alors que Cuba a des potentialités pour exporter vers les USA, a déclaré Díaz Rodríguez.

Il a mentionné le tabac, le principal produit d’exportation de l’agriculture cubaine, en plus d’être le meilleur du monde, les fruits frais et transformés, le miel d’abeille et le charbon de bois, parmi les biens que la population des Etats-Unis s’est vue privée de recevoir ou de consommer à cause des restrictions imposées par la Maison Blanche.

Il a aussi cité comme exemple le Vidatox-30 CH, un médicament homéopathique du groupe entrepreneurial Labiofam, utilisé comme thérapie complémentaire pour le traitement du cancer et qui, à cause de la criminelle politique, ne peut pas être commercialisé non plus dans ce pays du nord.

Le directeur des Affaires Internationales de l’Agriculture a souligné que dans le pays en question aussi bien les chefs d’entreprise que les producteurs et d’autres représentants du secteur agropastoral se sont prononcés contre le blocus et contre les mesures qui le renforcent et qu’ils ont manifesté leur intérêt pour la coopération, pour commercer avec la plus grande des Antilles et pour investir chez nous.

Il a rappelé l’existence d’un mémorandum d’entente entre le Minag et le Département de l’Agriculture des Etats-Unis, lequel a été suspendu avec l’ Administration Trump.

Il a indiqué que ce secteur de l’économie cubaine a besoin d’importer des aliments pour bétail, des intrants, des technologies et des matières premières pour produire davantage d’aliments destinés à la population et qu’il s’est même vu limité par l’arbitraire et frauduleuse mesure qui inclut Cuba sur la liste des nations qui sponsorisent le terrorisme.

Le Maître en Sciences Armando A. Miralles Calvo, directeur d’Organisation, Planification et Information du Ministère de l’Agriculture, a exposé avec des chiffres officiels à l’appui comment, au cours de ces cinq dernières années, le blocus des Etats-Unis a rendu significativement difficile à Cuba la production animale, la production de viande de porc, d’œufs, de lait, de riz pour la consommation humaine ainsi que diverses cultures, entre autres productions.