Le blocus sur la sellette

Un tribunal constitué pour condamner, une fois de plus, ce blocus criminel

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Les 16 et 17 novembre, étaient rassemblées au parlement européen des organisations et personnalités mobilisées pour condamner ce blocus criminel en s’appuyant sur des faits, des témoignages, sur l’extraterritorialité des lois et mesures appliquées unilatéralement par les Etats-Unis.
Il y a 3 semaines, la France a voté pour la levée du blocus avec 186 autres pays mais dans le même temps, le gouvernement interdit les actions que l’Agence française de développement menait avec Cuba. Le double langage n’effraie pas les Janus qui nous dirigent. Nous condamnons cette attitude indigne d’un pays comme la France.
A l’heure où les difficultés du quotidien se sont accrues drastiquement, où un véritable exode vide le pays d’une partie de ses forces vives, de ses cadres et intellectuels pour tenter de vivre mieux ailleurs, le combat de la solidarité doit se poursuivre. Cette semaine, Prensa Latina nous rapporte une partie de la teneur des discussions.
Cubacoop y est présente par une délégation conduite par son Président Victor Fernandez qui est intervenu comme témoin

GD

Ils témoignent des dégâts causés à Cuba par le blocus et sa dimension extraterritoriale

Prensa Latina 16 novembre 2023

Des organisations et des particuliers de plusieurs pays ont présenté aujourd’hui en leur qualité de témoins, des plaintes concernant les effets du blocus sur Cuba et l’offshore devant un tribunal international basé au Parlement européen qui juge le blocus américain.

Au premier jour des sessions du tribunal convoqué par des organisations politiques, sociales et juridiques d’Europe et des Etats-Unis, certains témoignages ont ému la salle, comme celui de mères cubaines d’enfants atteints de cancer.

Dans leurs déclarations, elles ont dénoncé les difficultés rencontrées par le gouvernement pour se procurer les médicaments essentiels au traitement de leurs enfants.

Toujours depuis l’île, l’éminente scientifique Belinda Sánchez, l’une des créatrices des vaccins Covid-19, a exposé les obstacles que le siège économique, commercial et financier pose à l’accès aux réactifs et aux ressources pour la recherche et la production.

Venant des États-Unis, l’organisation Puentes de Amor a fait part au tribunal international des difficultés qu’elle rencontre dans son travail humanitaire, souvent limité dans le domaine pédiatrique par les réglementations découlant du blocus, qui empêchent la vente de médicaments et de matériel médical destinés à la plus grande des Antilles.

« Je viens ici pour demander au gouvernement américain de lever le blocus et de retirer Cuba de sa liste de pays soutenant le terrorisme, ce que j’ai vu là-bas est très différent de ce qu’on m’a raconté quand j’étais enfant », a déclaré Brenda López, du mouvement Manos Fuera de Cuba (Mains hors de Cuba) de Los Angeles.

Pour sa part, le président de Cuba Coopération France, Víctor Fernández, a expliqué l’impact extraterritorial de la politique hostile de Washington sur la mise en œuvre de projets en France et en Espagne pour accompagner le développement socio-économique de l’île. Il a notamment évoqué le refus des banques d’effectuer des transferts vers le pays caribéen, même en cas d’aide humanitaire face aux ouragans, obligeant à des alternatives onéreuses.

Des hommes d’affaires comme Juan Francisco (Espagne) et Michele Curto (Italie) ont présenté des exemples concrets des dommages causés par le blocus à l’activité commerciale, qui affecte tous les maillons de la chaîne logistique.

Dans un message vidéo, l’ancien ministre des affaires étrangères du Danemark et Président de l’Assemblée générale des Nations unies en 2015 et 2016, Mogens Lykketoft, a souligné l’extraterritorialité du siège en vigueur depuis plus de 60 ans et les conséquences de cette politique sur le développement socio-économique du pays caribéen.

D’autres témoins ont dénoncé les obstacles imposés par le blocus à la coopération académique entre la Belgique et Cuba, ainsi qu’aux échanges culturels et parlementaires de l’île avec le monde.