Le ferroviaire à Cuba

Une colonne vertébrale pour le pays à rénover

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L’article ci-dessous évoque les difficultés du transport ferroviaire et insiste sur les améliorations qui devront être apportées, surtout en ce qui concerne le transport des marchandises.
CD

Remettre de l’efficacité sur les rails : une nécessité pour les chemins de fer cubains

Auteur : Susana Anton Rodriguez
Granma le 28 janvier 2024

L’utilisation de conteneurs pour le transport de marchandises sera développée et donnera la priorité aux produits provenant des ports.

La réhabilitation d’équipements ferroviaires et l’amélioration des voies sont une priorité cette année. Photo : Ricardo Lopez Hevia

L’objectif de ceux qui, en ce 29 janvier célèbrent la fête du travailleur ferroviaire à Cuba, est de parvenir à plus d’efficacité dans le développement du chemin de fer.

Parmi les priorités d’exploitation pour l’année 2024, l’Union des Chemins de Fer de Cuba (UFC) concentrera son activité sur l’application des 43 mesures visant à renforcer l’entreprise publique socialiste dans le système ferroviaire et mettant l’accent sur celles qui favorisent de nouveaux marchés ou alliances stratégiques pour augmenter les recettes du secteur.

En accord avec les autorités de l’UFC, un autre objectif consiste à assurer la mise en œuvre des plans de transport de marchandises avec davantage d’efficacité et de sécurité, tout en donnant la priorité au panier moyen des ménages et aux produits à forte incidence dans l’économie nationale ; il en est de même pour l’avancée de la mise en œuvre du projet de restructuration et d’amélioration du transport de marchandises.

A cette fin, l’utilisation des conteneurs dans le transport de marchandises sera développée et donnera la priorité à celles provenant des ports ; il conviendra dès lors de réaliser des rotations efficientes des wagons de marchandises, d’actualiser dans les plus brefs délais les configurations des convois en adéquation avec les flux de marchandises ; de parvenir à un régime d’exploitation des locomotives de 18 heures journalières minimum et d’augmenter le niveau d’intégration des acteurs de l’Opération Port -Transport- économie Interne.

Pour cette année l’UFC envisage la réhabilitation des équipements et du réseau ferroviaire, des communications, des gares, des ateliers, des zones de chargements et déchargements, et ce, en profitant des ressources disponibles, de la fabrication de pièces et d’agrégats ainsi que de la récupération de l’équipement considéré comme hors service.

L’année dernière a été bien difficile

Dans le bilan annuel du secteur, récemment publié, il est apparu que des causes extérieures aux chemins de fer ont perturbé les transports de marchandises en 2023, parallèlement à la diminution significative de la production, en raison de la récolte de la canne à sucre, de la réduction des importations, et du fret de combustible et autres marchandises.

Une disponibilité limitée des locomotives assurant le transport de marchandises a également impacté le secteur ferroviaire, essentiellement en raison du déficit dans la dotation de lubrifiants et de la pénurie de pièces spécifiques, ce à quoi se sont ajoutées des difficultés dans la livraison de combustibles.

Cependant, d’autres engagements de l’économie nationale ont été tenus tel que le transport de combustible non conventionnel ; ainsi que des services organisés et effectués en plus du transport journalier habituel.

Malgré la réalisation à 104 pour cent du programme de développement, le transport de passagers reste faible, si on tient compte de deux facteurs : leur nombre a diminué par rapport à 2022 et 2458 trains de moins ont circulé.
Concernant la sécurité ferroviaire on a enregistré 160 affectations, soit 43 de moins qu’à la même période l’année dernière.

Quant aux délits on constate une diminution de 34,18 pour cent de méfaits inhabituels soit 40 de moins.

Dans le bilan annuel de la UFC présidé par Jorge Tapia Fonseca, vice premier ministre ; Eduardo Rodriguez Davila Fonseca, ministre du transport, et Luis Roberto Roses Hernandez, directeur général de la UFC, ont été présentées les actions destinées à corriger les dysfonctionnements et à relancer l’économie dans le cadre du système ferroviaire.

Tapia Fonseca a évoqué la création de très petites, petites et moyennes entreprises d’état (TPME) dans le secteur ferroviaire afin de dynamiser l’activité.
Il a indiqué que les principaux problèmes du secteur concernent avant tout les effectifs, les salariés et les conditions de vie, de même qu’il s’est donné comme objectif le perfectionnement des systèmes de contrôle et la recherche de bénéfices financiers dans le domaine des transports.

Le ministre des transports a souligné le travail des cheminots pour préserver les transports nationaux et il a précisé que, dans le contexte difficile du moment, ils sont appelés à réaliser une analyse de la situation pour atteindre la rentabilité économique et la pérennité de cette sphère vitale.