Les parcs solaires photovoltaïques à Cuba : un projet basé sur la science et l’innovation

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La science, l’innovation, l’organisation, la prévision, la recherche sont des éléments essentiels et indispensables à la mise en œuvre et au lancement du projet. Cuba a besoin de tous les efforts pour renforcer son système électrique, et ces connaissances sont essentielles pour atteindre cet objectif.

Photo : Estudios Revolución

Éliminer les problèmes du service électrique, en augmentant la capacité de production dans le pays et en même temps l’efficience énergétique, est l’un des plus grands défis qui se présente au Système électrique national (SEN), et les voies pour atteindre ce but sont multiples et complexes.
Selon l’ingénieur Lazaro Guerra Hernandez, directeur général de l’Électricité du ministère de l’Énergie et des Mines (Minem), lors d’une conversation avec l’équipe de presse de la présidence, la stratégie suivie pour la génération du SEN, est de donner la priorité aux sources nationales comme soutien à l’indépendance énergétique dont Cuba a besoin.

Pour cela, il est indispensable, a-t-il assuré, de disposer d’une «  matrice de production diversifiée, qui privilégie nos propres ressources, comme le pétrole brut national, le gaz accompagnant l’extraction du pétrole cubain et les sources renouvelables d’énergie  ».

Au sujet de la dernière de ces trois sources, selon Guerra Hernandez, il s’agit d’une question, essentiellement scientifique, qui a été véritablement renforcé sur le territoire national au cours de la dernière décennie, à partir de l’approbation, en 2014, de la Politique pour le développement prospectif des sources d’énergie renouvelables et de l’efficience énergétique.
Dans le cadre de cette stratégie, Cuba impulse l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque, ce qui, depuis début 2024, s’est traduit par un vaste processus d’investissement comprenant deux projets : le premier permettra d’installer mille mégawatts, sur une période de deux ans et le deuxième – avec une production identique – doit être prêt en 2031.
« 26 parcs solaires photovoltaïques sont actuellement à différents stades de construction dans toutes les provinces, ce qui signifie un effort constructif énorme pour le pays », a souligné Alfredo Lopez Valdés, directeur général de l’Union électrique.

L’ingénierie de chaque parc, a-t-il dit, relève de la science, et bien que les résultats se ressemblent beaucoup, les conditions électriques de chaque site ne sont pas exactement semblables, ce qui nécessite un travail approfondi, dès le début des études pour choisir l’emplacement de chacun d’entre eux.
Concrètement, tout cet effort déployé dans le pays a été l’objet d’analyse lors de la dernière réunion du Conseil national de l’innovation présidée par le Premier secrétaire du Comité central du Parti communiste et président de la République, Miguel Diaz-Canel Bermudez, au cours duquel les premiers résultats de ce projet fondamental ont été exposés,

Un million de panneaux photovoltaïques sont déjà installés et il est prévu de monter 3,6 millions de panneaux supplémentaires.

Lors de cette réunion, la docteure en sciences Lidice Vaillant, cheffe du Laboratoire de recherche photovoltaïque de l’Université de La Havane, a précisé que près d’un million de panneaux photovoltaïques sont déjà installés et il est prévu de monter 3,6 millions de panneaux supplémentaires. Cela signifie, a-t-elle souligné, que la puissance installée au cours des dix dernières années sera multipliée de près de cinq fois dans deux ans.

« Atteindre la puissance installée planifiée pour 2031 situerait Cuba à 12 % de pénétration photovoltaïque estimée dans la production d’énergie du pays », a-t-elle expliqué lors de la réunion du CNI.
Les deux projets mentionnés, a déclaré le directeur général de l’électricité du MINEM, ont été étudiés en collaboration avec les universités pour parvenir à une conception qui permettra aux deux projets de s’intégrer correctement au Système électrique national.
L’installation des parcs est un projet exclusivement basé sur la science et l’innovation, a-t-il souligné. Dès sa conception, il a été nécessaire de penser comment intégrer correctement une génération aussi importante que le solaire photovoltaïque, qui en outre est variable, au Système électrique national, compte tenu, surtout, du changement de paradigme dans la génération que cela signifie, a-t-il dit.

Former les opérateurs, les constructeurs et tous ceux qui interviennent dans les projets.

Il y avait beaucoup de défis à relever sur le plan technique, ajoute-t-il, pour intégrer cette génération au système électrique, du fait de la variabilité de la matrice solaire photovoltaïque due au comportement du climat.
En plus de prévoir l’impact potentiel sur le système, a-t-il dit, il est nécessaire de former les opérateurs des parcs, les constructeurs et, d’une manière générale, tous ceux qui interviennent dans les projets.
Il a réaffirmé qu’il s’agit d’un projet global, depuis sa conception à son exécution, car un grand nombre d’entités du pays y participent de manière intégrale.
D’où l’importance accordée par Hernandez Guerra à la présentation du thème au Conseil national de l’innovation, un espace dans lequel, depuis la rigueur de la science, des spécialistes d’universités et d’autres institutions scientifiques ont fait d’importantes suggestions pour contribuer à leur perfectionnement.

Ce moment, a-t-il estimé, est désormais déterminant pour le travail de recherche effectué, qui est celui de l’étude et de l’évaluation constante, et nous a permis de disposer d’une conception plus intégrale.