ONU 2023 (+ vidéo)

Le vote de condamnation du blocus par l’Assemblée Générale est confirmé

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Confirmé ? Certes ! Mais avec deux surprises de taille dans la géopolitique mondiale actuelle.
La première est de constater que deux pays supplémentaires ont voté la résolution par rapport à l’année 2022 (187 pays contre 185 l’an passé). La deuxième n’est pas qu’Israël ait voté contre, c’est la copie conforme de celle des Etats-Unis depuis des lustres mais que l’Ukraine y compris par son abstention cette année, en oublie l’aide qu’elle a reçue de Cuba dans les suites de la catastrophe de Tchernobyl.
Sur les 187 pays qui ont voté pour la levée du blocus, tous ne jouent pas un rôle primordial dans la géopolitique mondiale. Leur voix ne mérite-t’elle pas le respect pour autant ?
M. BIDEN et consorts, vous devez entendre cette clameur qui monte y compris au sein des gouvernements dans le monde, au nom du simple droit à l’autodétermination des peuples comme le stipule la Charte des Nations Unies. En l’occurrence, renoncez à l’usage de votre droit de veto et levez ce blocus indigne d’une grande nation. Cuba a cessé d’être votre arrière-cour en 1959, vous DEVEZ l’accepter ! C’est ainsi, même au prix d’une frustration.

GD
On regardera avec intérêt l’évolution des votes depuis 1992 en fin d’article (graphique tiré de "ONU Info")

L’ONU condamne à nouveau le criminel blocus contre Cuba

Par Teodoro Rentería Arróyave*

Publié par Prensa Latina le 3 novembre 2023

Mexico, 3 novembre (Prensa Latina) L’Assemblée générale des Nations unies (ONU) a condamné une nouvelle fois, pour la troisième décennie consécutive, le blocus criminel imposé depuis plus de soixante ans à Cuba qui souffre depuis longtemps.

Par le biais de l’absurde droit de veto, les États-Unis se moqueront une fois de plus de la décision de l’écrasante majorité des États membres de l’ONU. Cependant, l’humanité expose « l’empire » dans ses crimes de lèse-humanité.

Le communiqué de l’ONU rapporte que l’Assemblée générale a rejeté le blocus de Cuba pour la 31e fois et souligne que cette résolution appelle une fois de plus à la fin du blocus économique que les États-Unis imposent à ce pays des Caraïbes depuis 1962.

La plus haute instance de débat de l’ONU a contesté cette violation de la Charte des Nations unies chaque année depuis 1992.

La résolution adoptée hier a obtenu 187 voix pour (deux de plus que la précédente), deux voix contre et une abstention, celle de l’Ukraine, qu’il n’est pas nécessaire d’expliquer et réitère ce jeudi, pour la trente et unième fois et sans équivoque, la position ferme contre le blocus économique américain de Cuba et demande la fin de cette sanction unilatérale.

Le texte adopté réaffirme, entre autres principes, "l’égalité souveraine des États, la non-intervention et la non-ingérence dans leurs affaires intérieures et la liberté du commerce international et de la navigation, consacrées par de nombreux instruments juridiques internationaux".
Il appelle tous les États à s’abstenir de promulguer et d’appliquer des lois et des mesures qui vont à l’encontre de ces principes et demande instamment à ceux qui les imposent encore d’abroger ces mesures.

Elle s’est également inquiétée des dispositions réglementaires, telles que celle promulguée par les Etats-Unis le 12 mars 1996, connue sous le nom de loi Helms-Burton, "dont les effets extraterritoriaux affectent la souveraineté d’autres Etats, les intérêts légitimes d’entités ou de personnes placées sous leur juridiction, ainsi que la liberté du commerce et de la navigation".

En expliquant leur vote, les uns après les autres, de nombreux orateurs de la session ont insisté, à titre national et en tant que représentants de blocs de pays, sur le caractère illégal du blocus, affirmant qu’il constitue une violation flagrante et systématique de la Charte des Nations Unies, et exigeant sa levée.

Les délégués ont souligné le préjudice injustifié que le blocus inflige au peuple cubain en le privant de revenus indispensables et de produits de première nécessité comme les médicaments.

Ils ont également salué à l’unisson la réponse de Cuba au Covid-19 - qui comprend le développement de vaccins contre le coronavirus SARS-CoV-2 - et sa solidarité avec d’autres pays pendant l’urgence sanitaire malgré ses ressources limitées.

La résolution A/77/L.5 s’ajoute aujourd’hui aux 30 résolutions adoptées depuis 1992, date à laquelle l’Assemblée générale a commencé à voter chaque année sur la question, à la seule exception de 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.

Dans le discours qu’il a prononcé avant le vote, le Ministre cubain des affaires étrangères, Bruno Rodríguez, a déclaré que le blocus était "un acte délibéré de guerre économique visant à entraver les revenus financiers du pays, à détruire la capacité du gouvernement à répondre aux besoins de la population, à provoquer l’effondrement de l’économie et à créer une situation d’ingouvernabilité".

En d’autres termes : avec ce droit de veto absurde, les États-Unis se moquent de la décision de l’écrasante majorité des États membres, mais l’humanité expose l’empire dans ses crimes contre l’humanité.

* Teodoro Rentería Arróyave : Collaborateur de Prensa Latina, journaliste et écrivain mexicain, Président du Collège National des Licenciés en Journalisme, Secrétaire du développement social de la Fédération Latinoaméricaine des journalistes et Président fondateur et X honoraire de la Fédération des Associations de Journalistes Méxicains.

Complément tiré de "ONU Info"

Évolution du vote au cours des 30 dernières années à l’Assemblée générale sur la nécessité de mettre fin à l’embargo économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à l’encontre de Cuba.

« L’Assemblée générale a réitéré son appel à tous les États pour qu’ils s’abstiennent de promulguer et d’appliquer de telles lois et mesures restrictives, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu de la Charte des Nations Unies et du droit international.

L’embargo des États-Unis contre Cuba a commencé en 1960. Il a été renforcé à différents moments de l’histoire. Il a été élargi aux pays tiers en 1992, moment à partir duquel l’Assemblée générale a commencé à demander aux États-Unis de lever les sanctions contre l’île des Caraïbes.

Il s’agit de la 31ème fois qu’une telle résolution est adoptée par l’assemblée mondiale qui, année après année, appelle les États-Unis à lever les sanctions contre Cuba, sans pour autant aboutir. Les résolutions n’ont jamais reçu plus que 4 voix contre.
« Nous partageons le point de vue selon lequel le blocus, les restrictions extérieures unilatérales, l’exclusion de Cuba des mécanismes et instruments financiers internationaux, constituent un obstacle majeur à son développement durable », a pour sa part déclaré le plus haut fonctionnaire de l’ONU dans le pays insulaire, Francisco Pichón. »

https://news.un.org/fr/story/2023/11/1140282

Vidéo :