Les 31 membres de ce groupe de travail auront pour tâche initiale d’examiner les critères et les suggestions fournis par les plus de six millions de personnes qui ont participé à ce processus démocratique qui a duré de février au 30 avril.

Oscar Silvera Martínez, Ministre de la Justice, a déclaré à la presse que les séances de cette commission s’inscrivent dans un calendrier de travail rigoureux au cours duquel ils étudieront et rédigeront la version qui, en juin, sera soumise à l’Assemblée Nationale du Pouvoir Populaire (Parlement) pour être analysée par les députés.

Ce texte sera débattu lors de la session parlementaire de juillet pour approbation et pour déterminer la date à laquelle le projet de Code des Familles sera soumis à l’approbation finale par référendum populaire.

Le Ministre a souligné que la consultation de la population sur cet important texte législatif était un exercice précieux de participation populaire.

Il a estimé que "le projet est un code dans lequel chacun a une contribution à apporter. La commission doit relever le défi d’harmoniser les avis avec les mandats constitutionnels, de maintenir la cohérence avec le reste du système juridique et avec le projet lui-même".

Lors des rencontres avec la population, les questions qui ont suscité le plus grand nombre de propositions sont celles liées au mariage, à la responsabilité parentale, à l’adoption, à la solidarité gestationnelle, à la discrimination et à la violence dans la famille, aux droits des enfants et des adolescents et à la filiation assistée.

Selon les données officielles, 336 595 interventions des électeurs ont eu lieu lors de la consultation et 434 000 propositions ont été recueillies.

Lors de la cinquième session extraordinaire du Parlement cubain, qui s’est tenue le 14 mai, la présidente du Conseil National Électoral, Alina Balseiro Gutiérrez, a indiqué que 61,96 % des opinions étaient favorables au projet de Code des Familles.

Le document est considéré par les autorités cubaines et les spécialistes des questions familiales, tant nationaux qu’étrangers, comme un texte inclusif qui élargit les droits des personnes, notamment les plus vulnérables, comme les femmes, les enfants et les personnes âgées.

Le texte reprend, en outre, les concepts les plus modernes en la matière, actualisant ainsi le Code existant, des années 1970. Pour sa rédaction, 47 institutions issues des secteurs les plus divers ont participé à des sessions spécialisées.