Ouverture du Tribunal International contre le Blocus

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Aujourd’hui s’ouvre, dans une salle du Parlement européen à Bruxelles, la première séance de ce tribunal convoqué par plusieurs organisations de juristes européens et étasuniens.
Il s’agira de dresser l’acte d’accusation d’un blocus inhumain imposé à tout un peuple par la première puissance mondiale.

Officiellement, ce blocus est imposé pour défendre les droits humains à Cuba.
Venant du seul pays des Nations Unies à ne pas avoir ratifié la Convention des Droits de l’Enfant, venant d’un pays qui compte 1,77 millions de personnes en prison soit plus que la Chine (soit, rapporté à la population, 5 fois plus que la France), venant d’un pays qui n’a aboli la ségrégation raciale qu’en 1968 et où les Noirs sont encore discriminés, venant d’un pays où des enfants de 14 ans peuvent légalement travailler de nuit… cela ne manque pas de sel !

En fait, les dirigeants US ne supportent pas qu’un pays d’Amérique latine ose se débarrasser de l’exploitation capitaliste et coloniale. Le blocus ne sert qu’à donner un exemple pour dissuader les autres peuples de suivre le même chemin.

Ces mêmes dirigeants qui lors de la crise du Covid ont refusé que Cuba puisse se procurer des appareils de ventilation pour sauver des personnes malades et ont refusé de livrer de l’oxygène quand l’usine de fabrication à Cuba est tombée en panne, faute de pièces, ont ainsi donné un caractère génocidaire à leur blocus.

Grâce à l’application de leur lois extraterritoriales illégales et à la lâcheté des gouvernements européens, ils sont parvenus à isoler Cuba du reste du système financier, privant l’île des crédits nécessaires à son développement et l’empêchant de commercer normalement avec le reste du monde.

Poussant le cynisme encore plus loin, ils rémunèrent des mercenaires pour mener une propagande ignoble en accusant le gouvernement cubain d’être le responsable d’une situation créée par le blocus.

Celui-ci pénalise aussi les entreprises et les banques européennes dont plusieurs ont été victimes de sanctions illégales de la part des USA.
Lors du récent vote de l’assemblée générale de l’ONU, Cuba a reçu le soutien de 187 pays. Deux pays ont voté contre : les USA et Israël.
Les USA sont donc totalement isolés sur ce sujet. Il est grand temps que nos dirigeants prennent leurs responsabilités et agissent pour que nos entreprises et nos banques puissent entretenir des relations normales avec Cuba en commerçant et en investissant sans craindre les sanctions étasuniennes.

Des témoins de plusieurs pays vont comparaître devant le tribunal. Ce sera aussi l’occasion de renforcer les liens entre les organisations européennes de solidarité et de coopération avec Cuba pour aller plus loin ensemble afin d’obtenir, dans un premier temps, que Cuba ne figure plus sur la liste étasunienne des États soutenant le terrorisme.