Mardi 4 juillet, la première réunion des ministres et des hautes autorités environnementales des pays membres du Groupe des 77 + Chine présidée par la vice-première ministre Inés María Chapman Waugh a eu lieu à l’Hôtel National de Cuba.

Cette réunion se tenait dans le cadre de la Convention internationale sur l’environnement, qui se déroule à La Havane avec le slogan « Pour un développement durable, inclusif et résilient, avec la science et l’innovation pour l’environnement  ».

Les principaux objectifs de cette réunion sont de promouvoir le dialogue, la coopération, l’unité, la solidarité et la concrétisation des projets environnementaux du Sud.

Lors de l’ouverture de l’événement, la ministre cubaine de la Science, de la Technologie et de l’Environnement, Elba Rosa Pérez Montoya, a souligné la nécessité de l’intégration pour parvenir à une coexistence sur une planète plus saine pour les générations actuelles et futures.

La ministre a rappelé que Cuba a inscrit dans sa Constitution de 2019 le droit à la jouissance d’un environnement sain et équilibré, et que d’ici 2030, le pays a des objectifs ambitieux concernant l’augmentation de la superficie forestière, l’amélioration des sols pour l’agriculture, la production d’énergie à partir de sources renouvelables et l’utilisation de transports terrestres à faibles émissions polluantes.

La science et la technologie face au changement climatique

Le changement climatique a été l’une des principales préoccupations mise sur la table lors du dialogue ministériel

La technologie a été reconnue comme une ressource fondamentale pour faire face aux défis environnementaux.

Les ministres de la République Dominicaine, de la Bolivie et du Brésil ont développé ces thèses :

Dans la région des Caraïbes, l’une des principales préoccupations est la croissance des sargasses, a déclaré le ministre de l’Environnement de la République Dominicaine, Miguel Ceara.

Les sargasses sont des macroalgues flottantes, qui ont l’apparence d’une grande tache et s’étendent dans toute la mer des Caraïbes., et elles causent des dégâts sur les plages, ainsi qu’un coût économique énorme.

Selon le ministre, dans les 48 heures suivant leur dépôt sur les plages, elles commencent à libérer des toxines. Les pays des Caraïbes doivent rechercher une solution basée sur la science et la technologie, a-t-il exhorté.

Pour Wálter Mauricio Hernán, vice-ministre bolivien de la Science et de la Technologie, la collaboration est essentielle dans des contextes de crise comme celui actuel. À cette fin, la coopération Sud-Sud et les financements publics sont essentiels pour réduire l’écart entre les pays développés et les pays sous-développés. La science et la technologie ne peuvent pas appartenir à quelques-uns, a-t-il déclaré.

Pour sa part, le Vice-Ministre de la science et de la technologie pour le développement social du Brésil, Inacio Arruda, a évoqué la nécessité de protéger la biodiversité, en particulier en Amazonie. Il a également évoqué la nécessité de s’attaquer à d’autres problèmes, tels que diverses formes d’inégalité.

« Nous ne pouvons pas parler de climat sans prendre en compte les personnes qui meurent de faim chaque jour », a-t-il déclaré, exprimant que son pays était prêt à collaborer à la réponse aux défis posés lors de la réunion.

Marrero Cruz a assisté à la clôture de la réunion

Le Premier ministre cubain Manuel Marrero Cruz a assisté à la clôture de la réunion des ministres et des hautes autorités environnementales du Groupe des 77 + Chine dans l’après-midi.

Il a affirmé que le changement climatique est une réalité, un défi international, dont les pays développés n’ont pas eu la compréhension nécessaire et n’ont pas apporté l’accompagnement adéquat aux pays sous-développés.

« Nous sommes dans les Caraïbes, l’une des régions les plus vulnérables au changement climatique, où de nombreuses îles pourraient disparaître en raison de l’élévation du niveau de la mer », a-t-il déclaré.

« Nous mettons à votre disposition l’expérience de nos scientifiques. Les pays sous-développés doivent de plus en plus miser sur la science, non pas comme une option, mais comme la voie à suivre », a déclaré Marrero Cruz.

Pour sa part, Inés María Chapman a souligné que le Sommet pour un nouveau Pacte financier mondial qui vient de s’achever à Paris a montré le manque de volonté des pays développés d’adopter des changements significatifs dans leurs systèmes qui permettraient de progresser vers un monde meilleur et plus juste, c’est pourquoi il est nécessaire d’unir les efforts des peuples en développement.

Elle a déclaré que les contributions apportées à cette réunion seront appréciées et incluses dans les événements organisés lors des prochaines réunions au plus haut niveau et a également réitéré l’engagement de Cuba à construire un monde plus sain et plus durable.