Relâcher l’étranglement de la dette cubaine
Une embellie en perspective

Cuba est fortement dépendante des aides accordées par des pays tiers au premier rang desquels se trouvent le Viêt-Nam, la Chine, la Russie parmi les plus importants contributeurs (ils ne sont pas les seuls) tant en matériels qu’en crédits financiers.
Sans doute à un moindre niveau, les pays du Club de Paris ont accepté de renégocier la dette cubaine. C’est une bonne chose ! Mais au-delà des simples questions financières, ne faut-il pas y voir un acte politique fort, même s’il est mesuré, dans la ligne des votes lors de l’Assemblée générale de l’ONU chaque mois de novembre depuis 33ans qui condamnent le blocus ?
Cet accord qui va à contrecourant des mesures coercitives imposées par les Etats-Unis doit nous encourager à poursuivre nos actions de solidarité, d’autant que cette réunion s’est tenue à Paris et ce n’est pas pour nous déplaire. Mais sachons raison garder !
GD
Cuba et ses créanciers conviennent d’un rééchelonnement de la dette
Prensa Latina le 17 janvier 2025
Paris, Jan 17 (Prensa Latina) Cuba et le Club de Paris ont convenu aujourd’hui de modifier leurs accords de paiement de la dette, un pacte qui offre à l’île une meilleure marge de manœuvre pour respecter ses engagements dans le contexte économique difficile auquel elle est confrontée.
Une délégation dirigée par le Vice-Premier Ministre Ricardo Cabrisas s’est réunie ici hier et vendredi avec une représentation des 14 pays créanciers, dirigée par le président du Club de Paris Bertrand Dumont, des négociations qui ont abouti à la signature d’un accord.
Photo : Prensa Latina
La partie cubaine a présenté la situation complexe dans laquelle se trouve la nation antillaise, les facteurs qui l’affectent et les actions en cours pour l’atténuer.
À cet égard, M. Cabrisas a souligné l’impact du blocus économique, commercial et financier que les États-Unis imposent à son pays depuis plus de six décennies, une politique qui s’est intensifiée ces dernières années et qui constitue le principal obstacle à son développement.
Photo : Prensa Latina
Dans son discours, il a remercié les créanciers pour la sensibilité dont ils ont fait preuve dans le traitement de la question, pour leur compréhension des problèmes exposés et pour le rôle joué par l’Union européenne dans les négociations, en particulier par le pays hôte, la France.
Il a également réaffirmé la volonté de Cuba “d’honorer ses engagements et de faire les efforts nécessaires dans ce sens”.
“Il est maintenant temps d’avancer le plus rapidement possible dans la signature d’accords bilatéraux”, a-t-il souligné.
Le groupe des créanciers de Cuba comprend l’Australie, l’Autriche, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la France, l’Italie, le Japon, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse.
À l’issue de la signature de l’accord de rééchelonnement du paiement de la dette de l’île, signé avec la populaire Guantanamera en toile de fond, le coprésident du Club de Paris, William Roos, a tiré les conclusions de la réunion qui s’est déroulée dans une atmosphère de respect et de compréhension.
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