Roger Grévoul s’adresse à vous
Bonjour fidèles lectrices et lecteurs de notre Lettre hebdomadaire,
Presque six mois d’absence du rédacteur en chef ! D’où interrogations de certains d’entre vous.
J’ai souhaité, avec l’accord du directeur de publication, mon fidèle ami, Victor Fernandez, publier ces quelques informations.
Retour de Cuba en avril de cette année, où j’avais conduit avec Manuel Pascual une formidable mission à la Havane et à Cienfuegos, la rentrée fut dramatique.
Après plusieurs examens approfondis, le constat était sans appel : je suis atteint d’un cancer du pancréas, celui dont on ne guérit pas.
La suite est simple, un mois d’hôpital au CHU de Nîmes, avec plusieurs visites aux urgences. Je suis, depuis plus de quatre mois, confiné dans mon bureau où est installé un lit médicalisé et j’y demeure journellement.
J’ai en effet décidé de refuser, en accord avec ma famille, la chimiothérapie pratiquée chaque semaine et je finirai ici, dans la ville où je suis né il y a 91 ans. Je survis entouré de mon épouse Nicole, de ma famille et d’amis qui viennent me voir. Je n’ai pas de douleur !
Je lis, j’écoute, j’écris, et j’échange très régulièrement, quasi quotidiennement. Je suis en contact permanent avec Victor. Il m’informe des avancées de notre association et des projets qu’il porte vaillamment.
J’essaie d’apporter mon soutien aux amis du Gard, et de Marseille, au projet de Cienaga de Zapata, et au travail du comité de rédaction de notre site et de cette Lettre, dont Michel Humbert assure, en mon absence, l’animation.
Tenu au courant, au jour le jour, de notre projet d’aide à Cuba pour les Jeux olympiques, j’ai été impressionné par le travail réalisé notamment à Tremblay-en-France. Aujourd’hui c’est la préparation de notre participation à la fête de l’Humanité avec notre Forum et bien d’autres projets qui sont dans les cartables de notre direction.
Je suis persuadé que le travail commencé il y a presque 30 ans se poursuivra, dans le même esprit, avec l’ensemble de l’équipe de notre association et en particulier avec à sa direction celle de Victor Fernández en qui j’ai toute confiance. Depuis son arrivée à la présidence, il a déployé des trésors d’ingéniosité, de créativité, d’énormes efforts de persuasion, pour permettre le développement de nos actions concrètes en faveur de Cuba. Aujourd’hui, plus que jamais, celles-ci sont indispensables pour soutenir le peuple cubain qui résiste et lutte vaillamment pour se sortir de la situation qui lui est créée principalement par le blocus des États-Unis.
Dans cette tâche particulièrement digne, je les accompagnerai jusqu’à mon dernier souffle. En vous remerciant de votre fidélité,
Je vous adresse mes sincères amitiés.
Roger Grévoul