Sommet du G77+Chine à La Havane

En ce 15 septembre s’ouvre à La Havane le sommet du G77+ Chine où participeront plus de 100 pays.
Après le récent sommet des BRICS en Afrique du sud où le Président Diaz-Canel s’est rendu au titre de Président du G77+Chine, on peut dire que « ça bouge » dans les chancelleries qui s’activent à vouloir construire un nouvel ordre économique mondial.
Cuba assure actuellement la présidence tournante du groupe et développe une intense activité diplomatique en ce sens.
GD

L’engagement de Cuba à la tête du G77+Chine mis en exergue
Publié par Prensa Latina le 13 septembre 2023
Photos : Vladimir Molina, Prensa Latina
La présence dans la capitale aujourd’hui de nombreux chefs d’État et de gouvernement, ainsi que de représentants de haut niveau du G77+ Chine, est l’expression du leadership de Cuba à la tête de la coordination du groupe, estiment les experts.
« Faisons sentir le pouvoir des majorités quand elles agissent dans l’union »
Pour le Directeur du Centre de recherche sur les politiques internationales, José Ramón Cabañas, le prochain sommet du plus grand bloc de pays en développement au sein du système des Nations Unies, qui se tiendra à La Havane les 15 et 16 septembre, confirmera la capacité de la nation caribéenne à dégager des consensus et son engagement en faveur du multilatéralisme.
Depuis qu’elle a assumé la présidence pro tempore du G77 + Chine en janvier 2023, Cuba a développé un agenda intense pour mettre en pratique la vision défendue par le groupe, qui représente 80 % de la population mondiale et plus de deux tiers des membres des Nations Unies.
Au cours de cette période, l’île a accueilli d’importantes réunions, notamment celles des ministres de l’éducation, de la culture et du tourisme du groupe. En juillet dernier, la réunion des ministres et des hauts responsables de l’environnement des 134 pays membres s’est tenue à La Havane.

Plus de 100 pays participeront au sommet du G77+ Chine à Cuba.
À la demande de Cuba, le G77 + Chine a également présenté les projets de résolution "Vers un nouvel ordre économique international" et "Les mesures économiques unilatérales comme moyen de coercition politique et économique contre les pays en développement" à la Deuxième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies.
Cette réunion au sommet revêt une importance cruciale dans un contexte mondial marqué par un écart technologique important qui limite les possibilités de développement des pays du Sud et l’impérative élaboration des stratégies pour parvenir à un monde plus juste et véritablement démocratique.
C’est pourquoi la réunion débattra des défis actuels du développement : le rôle de la science, de la technologie et de l’innovation.
Récemment, le président Miguel Díaz-Canel a souligné le paradoxe suivant : ces trois piliers essentiels du progrès ont été au premier plan de la réponse à la pandémie de Covid-19 alors que leurs avantages étaient inaccessibles aux personnes les plus démunies.
« Pour changer ce scénario, pour construire une relation plus juste et un ordre véritablement démocratique et inclusif qui privilégie la solidarité et la coopération internationales, c’est ce que nous, les membres du G77 + Chine, avons la mission de faire », a-t-il déclaré.
Identifier le potentiel des nations qui composent le bloc en termes de science, de technologie et d’innovation et consolider l’unité, l’intégration et la complémentarité des structures scientifiques des pays membres afin de faire face aux défis futurs, tel est donc l’objectif de cet événement.
La rencontre revêt une importance particulière au milieu des efforts des pays du Sud pour trouver les voies de leur développement indépendant et souverain, dans un contexte de crise multidimensionnelle à l’échelle planétaire, et des tentatives de l’Occident de perpétuer son hégémonie face à la montée des nations émergentes vers des positions de leadership économique mondial.